eurovision-in-concert-2015-logoPoint 1.2.2.e du règlement du Concours Eurovision de la Chanson : « Les artistes doivent interpréter leur chanson sur scène et en direct, accompagnés d’une bande-son enregistrée qui ne doit comporter ni voix ni imitation vocale d’aucune sorte. » Voilà là l’un des piliers majeurs de l’Eurovision : les chansons doivent y être interprétées en direct. Point d’échappatoire à cette règle et l’artiste dont la voix le trahit au beau milieu de sa chanson, qui succombe à une maladie la veille de la finale, qui se laisse dévorer par le stress ou dont l’oreillette tombe en panne, il sera sèchement congédié par les jurys et boudé à mort par le public.

Il aurait été amusant de retracer l’histoire des fausses notes à l’Eurovision. Chacun a ses mémorables. De notre côté, nous avons une faiblesse marquée pour l’édition 2000 de notre Concours favori et cette anthologique brochette IsraëlBelgiqueMacédoine. Dieu merci, les temps ont changé pour un mieux et les standards actuels demeurent plus relevés. Nous ne sommes pas à l’abri de l’une ou l’autre surprise (coucou, Emma !), mais en bon fans, nous saurons à l’avance qui atteindra le contre-ut et qui se contentera de sa chorégraphie… Comment donc ? Grâce à l’Eurovision In Concert, pardi !

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Ce concert, organisé depuis 2009, est devenu l’événement le plus couru et le plus suivi de l’avant-Eurovision. Les artistes s’y réunissent, sans cesse plus nombreux, afin d’attester de leurs capacités vocales, de rencontrer leurs fans et de promouvoir leur chanson. Cette année, l’EIC a repris ses quartiers à Amsterdam, le samedi 18 avril dernier. Vingt-quatre participants à l’édition 2015 de notre Concours préféré sont montés sur la scène du Melkeweg (La Voie Lactée en V.F. poétique), introduits par Edsilia Rombley et Cornald Maas et accompagnés par les inamovibles Bobbysocks. 1500 personnes s’étaient rassemblées pour les écouter et les applaudir. Eurovision.tv a filmé les prestations de chacun. Nous voilà donc en mesure d’affiner nos pronostiques ! Nous avons compilé pour vous les vingt-quatre vidéos et les avons agrémentées d’un commentaire (subjectif, vous le comprendrez). À vos paris !

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1. Australie – Guy Sebastian – Tonight Again – Finale

Guy et sa chanson sont irrésistibles. Dès les premières notes, l’on se trémousse sur son canapé, car le rythme de Tonight Again et le charisme de son interprète nous emportent de façon contagieuse. La prestation vocale de Guy est parfaite, un plaisir. L’on sent qu’il a du talent, de l’expérience, de la bouteille et l’on regrette déjà que l’Australie ne participe qu’une seule fois au Concours, car sa contribution élève le niveau musical au plus haut.

2. Pays-Bas – Trijntje Oosterhuis – Walk Along – 1e demi-finale

Comme Guy, Trijntje est une professionnelle. Elle possède une visible expérience de la scène, du charisme à revendre et de solides capacités vocales. Sa prestation demeure convaincante au possible. La télévision néerlandaise a posé un excellent choix dans sa représentante. Mais était-ce la meilleure chanson possible ? Nous en doutons. Certes, elle se retient aisément. Après deux secondes, nous chantonnons en rythme « Why-y-y-y ». Et puis… et puis, voilà ! Walk Along s’arrête à peu près là ! Il lui manque, à notre avis, la poésie noire de Birds ou la délicate simplicité de Calm After The Storm.

3. Suède – Måns Zelmerlöw – Heroes – 2e demi-finale

Aimez-vous le cuir ? Måns, oui, car il est venu accompagné de son pantalon fétiche, accessoire qui devrait séduire les amateurs du genre. Plus sérieusement, le chanteur suédois livre ici une autre prestation inspirée et prenante de son morceau. Vocalement, Måns tient la corde. Gestuellement, il n’a pas changé depuis 2007, les mouvements de son bassin nous ont beaucoup troublés. Est-il possible de dissocier un instant Måns, son physique, son charisme, ses capacités et sa chanson ? Non et cela devrait jouer en sa faveur. Reste l’élément clé, absent de l’EIC : le visuel de sa présentation. À notre avis, il décidera de la victoire de la Suède, le 23 mai prochain.

4. Azerbaïdjan – Elnur Huseynov – Hour Of The Wolf – 2e demi-finale

Elnur fait corps avec sa chanson, il la vit très intensément. Très très intensément, au point que nous avons eu l’impression d’être de trop. Hour Of The Wolf est une ballade épique, calibrée pour le Concours, avec tous les ingrédients imaginables pour la rendre mémorable. De son côté, Elnur possède une voix qui nous avait déjà marqués en 2008. Le chanteur n’a hélas pas changé depuis : il privilégie la puissance à la subtilité, ce qui agace l’oreille. En outre, ses yeux clos, sa posture rentrée nous le rendent étranger. Nous aurions préféré plus de simplicité vocale, plus d’interaction et de partage avec le public.

5. Lituanie – Monika Linkytė & Vaidas Baumila – This Time – 2e demi-finale

Justement, l’interaction ! Elle est la clé de voûte de la prestation lituanienne. Interaction avec le public et surtout, interaction alchimique entre les interprètes. Le baiser qu’échangent Monika et Vaidas et la trace subséquente de rouge à lèvres sur la bouche de ce dernier, demeure l’acmé de leurs trois minutes. This Time est une chanson fort entraînante. La prestation vocale est impeccable. Alors ? Alors, l’on se souvient que l’idée de ce duo est venue tardivement dans le processus de sélection et que This Time était taillée pour Vaidas. Cela se sent : Monika demeure encore en retrait. Il lui faudra rééquilibrer la présentation en sa faveur, de sorte que Vaidas ne lui vole pas la lumière.

6. Norvège – Mørland & Debrah Scarlett – A Monster Like Me – 2e demi-finale

La même analyse s’applique à la prestation norvégienne. Tous les yeux convergent vers Mørland, au détriment de Debrah. Car vocalement, cette dernière tient moins la route que son comparse. La chanteuse doit encore polir sa voix et tenir la note sans hurler, exercice périlleux. La complicité est par ailleurs réelle au sein du duo et A Monster Like Me étonne par sa noirceur et son pessimisme. Mørland et Debrah nous restituent parfaitement l’atmosphère envoûtante de leur chanson. Leur présentation devrait également jouer un grand rôle dans leur résultat final.

7. Autriche – The Makemakes – I’m Yours – Finale

Quel défi de succéder à Conchita ! Les Makemakes sont à rebours de la diva, dans leur approche du Concours. Ils optent pour la sobriété et la discrétion d’un groupe de rockeurs contemporains. Leur chanson répond aux standards actuels et pourraient passer sur n’importe quelle radio du genre. Leur prestation est à la hauteur, sans reproche… mais sans éclat particulier. Les trois minutes s’écoulent agréablement, voilà tout. Décrocherions-nous notre téléphone pour voter en leur faveur ? Non. Leur souhaitons-nous le meilleur ? Assurément, et avec en prime la plus belle carrière possible dans les festivals estivaux, ils le méritent.

8. Royaume-Uni – Electro Velvet – Still In Love With You – Finale

Autant la version studio de Still In Love With You amuse et enchante, autant sa version en direct laisse dubitatif. Le morceau nécessite une présentation visuelle élaborée et pailletée pour prendre du relief. Ainsi, devant un écran blanc, il laisse indifférent. Vocalement, Bianca loupe sa prestation. Il lui faudra se montrer plus convaincante à Vienne, si elle veut échapper aux foudres des jurys. Quant à Alex, il brille et porte la chanson à lui seul. Jusqu’à cet étrange couplet en skiddy-beep-bop-doo qui vrille les nerfs et fait détourner le regard… Bref, l’ensemble laisse mauvaise impression et nécessitera bien des finitions avant mai prochain…

9. Moldavie – Eduard Romanyuta – I Want Your Love – 1e demi-finale

Il nous aura fallu une minute de réflexion pour trouver l’adjectif le plus adéquat pour décrire cette prestation. Nous nous sommes au final décidés pour « insupportable ». Nous n’avions pas aimé I Want Your Love en version studio, nous n’avions pas aimé la prestation d’Eduard à la sélection moldave, nous n’avions pas aimé le clip, nous n’avons pas plus aimé ces trois minutes amstellodamoises. Cela nous a rappelé ces trois autres minutes de vie, perdues à jamais, un beau soir de 2006… Le représentant moldave se trompe de décennie et si sa prestation vocale demeure passable, son interprétation, sa chorégraphie, son visuel sont simplement dépassés.

10. Slovénie – Maraaya – Here For You – 2e demi-finale

Dort-elle avec ? Prend-elle sa douche avec ? Conduit-elle ses enfants à l’école avec ? Les fans ont le droit de savoir ! Car Marjetka semble ne pas quitter un seul instant son précieux casque. Nous demeurons dubitatifs à ce propos. Hipster, très chère ? Soit. Here For You demeure un morceau contemporain qui réjouit l’oreille, tout comme la voix de son interprète, au timbre si particulier. La prestation vocale de Marjetka est impeccable, Raay fait une peu tapisserie, la fausse violoniste de la finale slovène est restée à Ljubljana. L’ensemble rend bien, mais il lui manque encore un petit je-ne-sais-quoi pour s’imposer.

11. Serbie – Bojana Stamenov – Beauty Never Lies – 1e demi-finale

Pour la toute première fois, la Serbie concourra avec une chanson en anglais, une chanson à message, adaptée de l’histoire personnelle de son interprète. Bojana est une chanteuse charismatique, à la voix d’or. Sa prestation vocale atteint l’excellence et emporte le spectateur. Beauty Never Lies rebondit en son mitan sur un rythme électro. Le public suit chaleureusement. Mais alors ? Pourquoi restons-nous froids sur notre canapé ? Il manque ici aussi d’une étincelle pour nous enflammer le corps et le cœur, nous faire vibrer. Nous l’attendrons en mai.

12. Israël – Nadav Guedj – Golden Boy – 2e demi-finale

La chanson à tiroirs est décidément à la mode, cette année. Golden Boy change de rythme et de couleur à plusieurs reprises au cours de ses trois minutes, ce qui est plaisant et nous entraîne vers la danse. La bonne humeur et le sourire de Nadav sont irrésistibles ; l’interaction, immédiate. L’éditrice de mode qui sommeille en nous, lui conseille de virer son styliste sur le champ et d’incinérer au plus tôt ce crime contre la mode qu’est son affreuse veste. Détail, me direz-vous ? Mais en matière d’Eurovision, le détail est tout ! Quant à la prestation vocale de Nadav, elle est joyeuse et sans reproche. Israël mériterait vraiment sa qualification.

13. Chypre – John Karayiannis – One Thing I Should Have Done – 2e demi-finale

Étrange, il y a dans cette jolie chanson comme une réminiscence des années 90… One Thing I Should Have Done est effectivement une jolie petite chanson, acoustique, unplugged, etc. John l’interprète sur un mode mineur, sobre, intériorisé. Le début tombe dans l’oreille d’un sourd. La suite s’élève un brin, nous laisse entre deux airs. C’est délicat, c’est léger, c’est un peu léger. Il manque à cela du pathos, de la douleur véritable, ressentie. Si John remporte les suffrages, nous n’en serons pas surpris. S’il n’en remporte aucun, nous ne le serons pas plus.

14. Biélorussie – Uzari & Maimuna – Time – 1e demi-finale

Nous avons lu ici beaucoup de commentaires positifs, voire élogieux, sur ce morceau et ses interprètes. Nous serions en peine de les reprendre pour décrire cette prestation particulière et son résultat final. Le temps passe à la vitesse de l’éclair, à l’exception des trois minutes de Time, qui nous ont crispés au possible. Maimuna se contente d’une figuration élégante, limite belle plante nous jouant la sérénade. Uzari, de son côté, surjoue son interprétation et nous rappelle Dima Bilan, l’imper en moins. La note finale nous a causé un profond et intense soulagement, tant cette performance vocale s’apparente au grincement d’une planche que l’on scie…

15. Monténégro – Knez – Adio – 2e demi-finale

C’est décidément dans ses vieilles marmites que Željko fait ses meilleures soupes… Car voici l’impression laissée par Adjo : Željko nous repasse la soupe, la même soupe, le même potage que depuis 2004. L’impression de déjà-vu est terrible. Une partie récalcitrante de nous-même est forcée d’admettre que cette chanson est fort belle, que Knez la porte magnifiquement, que la télévision monténégrine a saisi un ressort profond du Concours, que tout ceci est plaisant à l’oreille et le sera à l’œil, que cette prestation en direct est impeccable, etc., etc. Au final, cependant, nous levons les yeux au ciel : Željko devrait se renouveler, sortir de sa zone de sécurité, se mettre en danger. De l’audace, de l’audace, encore de l’audace, comme qui dirait…

16. Lettonie – Aminata – Love Injected – 2e demi-finale

Justement, à propos d’audace, voilà une chanson et une interprète qui n’en manquent pas. Love Injected est une composition audacieuse, moderne, l’esprit même de ce que devrait être l’Eurovision : la découverte de sons et de talents nouveaux. Aminata livre une fois encore une prestation vocale irréprochable. La chanteuse vit intensément ses trois minutes et sa voix cristalline nous emporte dans un univers étrange et électronique. La Lettonie mériterait plus que jamais sa qualification et de figurer parmi les pays à la pointe musicale du Concours, comme l’Estonie, la Hongrie et la Finlande (oui, la Finlande et sa sélection nationale presque parfaite, à 1 minute 30 près).

17. Pologne – Monika Kuszyńska – In The Name Of Love – 2e demi-finale

Que dire ? Nous sommes restés de longues minutes devant notre clavier, sans trouver de commentaire inspiré. Et c’est tout le drame de cette contribution polonaise au Concours… Monika a traversé bien des épreuves et porte un message d’espoir à l’adresse du monde. Mais sa chanson n’inspire que peu. Anonyme et consensuel, voilà pour qualifier In The Name Of Love. Monika interprète cela sans aspérité et sans relief particulier. Les regards convergent vers son fauteuil, qui attire empathie et fraternité. Les trois minutes écoulées, tout est oublié. Au suivant…

18. Grèce – Maria Helena Kyriakou – One Last Breath – 1e demi-finale

À vaincre sans péril… Maria Helena a remporté la sélection grecque, parce que ses concurrents ne tenaient pas la route vocalement. Voilà le point fort de la chanteuse : elle chante merveilleusement bien et sa prestation est ici parfaite, prenante. La voix de Maria Helena fait vibrer les cœurs et les âmes. Mais regret : One Last Breath reste d’un classicisme un peu impersonnel. Cela nous change des « bouzoukeries » habituelles, mais cela ne marque pas les esprits. Les amateurs de ballades formatées seront aux anges, les curieux attendront l’année prochaine. Avec un peu de chance, les autres auront pris d’ici-là des cours de chant…

19. Albanie – Elhaida Dani – I’m Alive – 1e demi-finale

Au terme de ces trois minutes, une conclusion s’impose : la télévision albanaise devrait abandonner le Festivali i Këngës comme biais de sélection. Le Festival est musicalement à côté de la plaque, ce changement imprévu de chanson nous le prouve. I’m Alive a un charme diffus, actuel, subtil. Ne nous trompons pas : la véritable star demeure bien son interprète, Elhaida, belle, charismatique, à la voix profonde et émouvante. Sa prestation vocale atteint un autre sommet, de manière naturelle, simple, mais pas simpliste. L’ensemble rend des couleurs plus chaudes et personnelles que One Last Breath, demeure léger, se cherche encore un élément mémorable. Qui a dit une roue de hamster géante ?

20. Hongrie – Boggie – Wars For Nothing – 1e demi-finale

Arrivés en cet endroit, nous le concédons : trop de ballade tue la ballade. Une lassitude s’installe, on repense à Ìv et à Bálint. Où sont-ils ? Que font-ils ? Wars For Nothing est une autre petite chanson toute simple sur la paix sur Terre (c’est ma prière…), émouvante et touchante au possible. Boggie l’interprète de façon irréprochable. Alors ? Serait-ce ce regard fixe, voire vitreux ? Cette immobilité proche de la rigor mortis ? Ces trois minutes sont musicalement inattaquables, mais visuellement et émotionnellement moroses. La guerre est un sujet terrible, peu propice à la farandole, mais l’année dernière, András avait lui aussi abordé un sujet grave. Cependant, lui, avait opté pour une approche plus percutante et pertinente.

21. Macédoine – Daniel Kajmakoski – Autumn Leaves – 1e demi-finale

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… N’est pas Prévert qui veut ! Autumn Leaves produit le même effet qu’un verre d’eau tiède, satisfaisant, mais ni rafraîchissant, ni réconfortant. Le morceau demeure peu mémorable, tiède quoi. Daniel en livre une prestation convaincante, en parfait professionnel qu’il est. Et nous en venons à cette question qui fâche : ces talents n’auraient-ils pas mérité mieux que ces verres d’eau tiède qu’ils nous servent ? Trijntje, Bojana, Knez, Maria Helena, Daniel, tous ont ce point commun que leur chanson ne rend que trop partiellement l’étendue de leurs capacités et de leur voix.

22. Géorgie – Nina Sublatti – Warrior – 1e demi-finale

Encore une qui… Nina a tout pour elle : de la beauté, du caractère, du charisme, de la voix, du talent, un univers attrayant. Pourquoi cette chanson lui a-t-elle échu ? Warrior recycle les poncifs du rock de la décennie précédente, comme si le temps s’était arrêté en Géorgie. La prestation de Nina ne souffre aucune critique particulière. Mais Warrior lasse, lasse comme seule une chanson entendue vingt fois lasse. Un motif de consolation : la nouvelle version surpasse d’un cran la première. Sur ce, Nina nous pardonnera : notre cœur penche du côté de la guerrière maltaise.

23. Allemagne – Ann Sophie – Black Smoke – Finale

Ann Sophie demeure LA surprise de l’année. De par sa sélection surprise à la finale allemande, mais surtout de par son talent, son charisme, sa bonne humeur, sa voix aux inflexions si jazzy et son univers si attrayant. Être sur scène, chanter, partager sa musique avec ses fans, la comble de bonheur et cela se voit, entraînant l’adhésion dans notre chef. Ann Sophie est communicative au possible et mérite le meilleur résultat possible. Sa prestation est ici l’égale d’une grande professionnelle. Black Smoke nous convainc à moitié cependant. Il lui manque un grain de folie pour la rendre mémorable. Espérons qu’Ann Sophie le trouvera.

24. France – Lisa Angell – N’Oubliez Pas – Finale

Vous l’attendiez avec la plus vive des impatiences, la voici enfin pour conclure notre article ! Bis repetita placent : Lisa ne souffre aucune critique. Même les plus endurcis doivent l’admettre : elle possède une superbe voix, chante en y mettant tout son cœur et son âme, livre ici une interprétation parfaite. Entre-temps, nous avons mis à son crédit qu’elle aimait l’Eurovision, qu’elle réalisait là un rêve d’enfant et qu’elle s’investissait totalement dans sa mission. Rien que pour cela, nous la remercions, elle est des nôtres. Mais pour l’amour du ciel, cette chanson ! N’Oubliez Pas aurait pu représenter la France en 2002, voire en 1992, mais pas en 2015 ! Lisa rejoint la cohorte des artistes qui auraient mérité de meilleures chansons, à la hauteur de leur talent… Si France Télévisions nous lit…

Bonus

Eux aussi ont été sélectionnés en interne et nous attendions avec impatience une prestation en direct de leur part. Hélas, ils n’ont pas participé à l’EIC… Qu’importe, ils se sont produits ailleurs ! Vous pourrez ainsi juger de leurs prouesses vocales, grâce à cette compilation bonus.

Belgique – Loïc Nottet – Rhythm Inside – 1e demi-finale

Russie – Polina Gagarina – A Million Voices – 1e demi-finale

Saint-Marin – Michele Perniola & Anita Simoncini – Chain Of Lights – 2e demi-finale

République Tchèque – Marta Jandová & Václav Noid Bárta – Hope Never Dies – 2e demi-finale

Espagne – Edurne – Amanecer – Finale

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