Les controverses liées à l’Eurovision 2024 conduisent l’UER vers une nouvelle approche des concours à venir. À la suite de l’enquête indépendante, Martin Österdahl, superviseur exécutif et Jean Philip De Tender, directeur général adjoint de l’organisme européen de radiodiffusion font part de réflexions.

L’Eurovision 2024 a été écorné par plusieurs polémiques causées par la participation d’Israël et les tensions émanantes. L’Union Européenne de Radiodiffusion rappelle que l’Eurovision doit rester un concours apolitique. Par conséquent, la gestion et les règles de l’événement seront revues dans le cadre des futures éditions. Les organisateurs espèrent se prémunir des polémiques à long terme.

Selon Martin Österdahl, l’UER a minimisé les moyens principaux pour gérer au mieux l’événement et l’approche actuelle est considérée comme trop rudimentaire. Le premier axe de développement sera l’amélioration de la communication entre l’UER, les chefs de délégation et les artistes. La création d’une équipe de gestion de crise doit rendre perfectible les relations des parties prenantes dans l’environnement du concours.

Fier du succès de l’Eurovision 2024 et malgré les controverses, Martin Österdahl conservera son poste de superviseur exécutif jusqu’en 2025 et intégrera la nouvelle équipe dirigeante. Confronté au déroulement complexe de la dernière édition, ce dernier est conscient des difficultés générées par les tensions géopolitiques : un véritable défi à relever pour les organisateurs.

À l’issue de l’enquête indépendante, l’UER souhaite apporter des évolutions organisationnelles afin de gérer l’événement de manière plus efficace. Des moyens supplémentaires sont déjà alloués afin de répondre au développement grandissant de l’Eurovision. En dépit des difficultés à résoudre les problèmes récents, Martin Österdahl a pris acte du mécontentement des fans qui mène à l’amélioration de la gestion de crise et de la communication autour de l’événement.

Selon Jean Philip De Tender, l’Eurovision doit rester apolitique. Le concours est devenu si influent que les tensions géopolitiques accrues peuvent avoir une incidence sur l’événement et les artistes (Eden Golan a été huée lors de sa performance et des manifestations anti-israéliennes se sont tenues sur place).

Malgré les lignes instaurées, il est essentiel que l’Eurovision demeure un programme de divertissement. Le directeur général de l’UER soutient la liberté d’expression des artistes, mais maintient l’idée d’un concours impartial. Les organisateurs sont dans la nécessité de réétudier le règlement et trouver des solutions afin de modérer les répercussions d’événements extérieurs. Jean Philip De Tender insiste sur le fait que des pays « en conflit » cohabitent sur scène car l’Eurovision s’efforce de rester un concours non politisé.

L’Eurovision doit continuer de prôner des valeurs de respect, de diversité et d’inclusion. Selon l’UER, les artistes portent aussi une responsabilité. L’organisme de radiodiffusion a un devoir de vigilance envers tous les représentants. Néanmoins, chaque participant doit se plier aux règles instituées. Les artistes devront avoir un comportement adéquat durant la compétition et seront davantage accompagnés afin de renforcer leur bien-être. L’ambiance générale sera de cette façon préservée.

Cette nouvelle approche sera mise en œuvre dans les mois à venir afin de garantir la meilleure organisation de l’Eurovision 2025. À suivre…

Crédits photographiques : UER | Martin Österdahl