Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1968 avec Odd Børre (NORVEGE) qui a terminé à la 15e place de ce concours.

Si le mot « Stress » est souvent employé de nos jours pour de multiples raisons, à cette époque, ce terme n’était pas courant et du coup, en écoutant cette chanson, je me demandais si l’interprète était « stressé » ?

Pas le moins du monde : Il était désarmant de naturel et ses onomatopées qui pouvaient sembler ridicules ont finalement donné un cachet spécial à cette chanson qui avait tout de même des couplets structurés. Le chanteur était vocalement au point et n’a pas failli lors de ses inimitables « Ga, ga, ga ou Ri, ri, ri ». Ce n’était pas une chanson gag comme je l’avais imaginé lors de mes premières écoutes mais réellement une chanson construite et sensée ; en fait , ce n’était pas le chanteur qui était stressé mais la chanson, qui avec son style peu conventionnel, pouvait faire penser à des troubles de langage. Et puis, une chanson qui évoque le dernier bus pour rentrer chez soi ne pouvait que me séduire, moi qui utilise ce moyen de transport en permanence.

En fait, je ne sais pas si j’aime ou si je n’aime pas cette chanson : impossible de me positionner, mais une chose est certaine selon moi, elle n’a pas été comprise, ni considérée à sa juste valeur.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons avec l’avis assez positif de Lolotte :

« Si pour certains le son de cette chanson peut effectivement évoquer le stress, je la trouve quant à moi très en phase avec la fin des années 60. C’est groovy baby ! Il est vrai que le chanteur a des airs d’Austin Power. Je trouve néanmoins que les couplets sont assez faibles comparé au refrain qui se retient dès la 1ère écoute. Impossible d’oublier ce titre. Old but gold comme on dit ! »

Poursuivons avec l’avis très enthousiaste de Juliette :

« Stress », c’est typiquement l’une de ces chansons oubliée des Eurofans, si méconnue que je peux la faire mienne, la garder pour moi, au moins un peu. J’aime son rythme frénétique, ces paroles répétées qui augmentent l’anxiété du personnage, et ce texte qui me paraît toujours autant d’actualité sur la panique quotidienne qui nous poursuit dans nos vies. Le Norvégien se fait loufoque à l’oreille, renforçant l’absurdité du tout, avec une orchestration galopante qui est au service de la chanson. Ma chanson gagnante de 1968, sans hésiter une seule seconde ! »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, la seule chanson bulgare qualifiée en finale dans les années 2000.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)