Nous allons aux antipodes, plus précisément dans le plus grand pays de l’Océanie : l’Australie. Elle a fêté ses dix ans de présence cette année au concours après sa première apparition sur invitation de l’UER en 2015 à Vienne.

PALMARÈS :

CLASSEMENTINTERPRÈTES et TITRESANNÉES
2e en finale DAMI IM – Sound Of Silence2016
5e en finale GUY SEBASTIAN – Tonight Again2015
9e en finale ISAIAH – Don’t Come Easy2017
9e en finale KATE MILLER-HEIDKE – Zero Gravity2019
9e en finale VOYAGER – Promise2023
15e en finale SHELDON RILEY – Not The Same2022
20e en finale JESSICA MAUBOY – We Got Love2018
11e en demi-finale ELECTRIC FIELDS – One Milkali (One Blood)2024
11e en demi-finale GO-JO – Milkshake Man2025
14e en demi-finale MONTAIGNE – Technicolour2021

(Pour voir les vidéos, il vous suffit de cliquer sur le nom de l’artiste ou le titre de sa chanson)

OBSERVATIONS GÉNÉRALES :

Le pays « surprise » participant au concours de l’Eurovision, car ne faisant pas partie du continent européen, il est pourtant devenu en une dizaine d’années une valeur sûre. En effet, dès sa première participation en 2015 en tant qu’invitée d’honneur en Autriche, l’Australie a fait une très bonne impression avec son candidat qui a terminé à la 5e place, confirmée l’année suivante avec une 2e place, le meilleur résultat à ce jour. Le pays s’est « fondu dans le moule » sans la moindre difficulté : la mise en scène et les décors sont toujours de qualité. Il y a toujours matière à s’émerveiller ou du moins à se concentrer sur un point précis sur la scène ; il est évident que l’Australie a le sens du spectacle et un savoir-faire indéniable. Après, au niveau des chansons, elles sont assez variées d’une année sur l’autre, avec de nombreux styles musicaux répertoriés, mais pas toujours avec des résultats positifs : malgré le soutien quasiment sans faille du jury. L’Australie a tout de même connu trois éliminations en demi-finale, notamment deux depuis que le 100% télévote a été instauré, et les classements obtenus en finale, bien que fort honorables majoritairement, n’ont jamais plus atteint les sommets des deux premières années. Et pour une fois, en 2024, l’Australie a tenté d’insérer dans sa chanson quelques paroles en langue aborigène en plus de l’anglais traditionnel sans succès cette fois-ci.

PROJECTIONS DANS L’AVENIR :

Pour le moment, l’Australie a obtenu une participation régulière au concours : il faut espérer pour elle que ça se confirmera encore longtemps. Elle a un vivier très important d’artistes connus et de talent et elle n’aura aucun mal à envoyer un candidat chaque année. Même si l’Australie a organisé trois fois une sélection nationale, les autres fois, elle a choisi son candidat en interne : quelle que soit la méthode retenue, il n’y a pas eu d’incidence sur les résultats, il y a eu du bon et du moins bon dans les deux cas. Elle a la « chance » que sa langue nationale soit l’anglais, ce qui facilite un choix évident puisque beaucoup de pays n’ayant pas l’anglais comme langue officielle la choisisse tout de même pour chanter. Il s’avère difficile de trouver ce qu’il faudrait améliorer dans la sélection des chansons australiennes : le pays a choisi de ne pas apporter sa touche personnelle locale dans la grande majorité des cas : ce sont essentiellement des chansons typiquement internationales qu’on ne distingue pas réellement des autres participantes lors du déroulement du concours, sans doute un parti-pris pour ne pas trop se démarquer de ses concurrents européens.

Que peut-on souhaiter à l’Australie pour les prochaines années ? La question qu’on peut se poser est la suivante : le sait-elle elle-même ? On peut se le demander car après avoir cherché à gagner le concours, du moins dans ses intentions et dans ses choix, il semblerait que le fait de participer et d’obtenir un bon résultat lui suffise. Ces dernières années, apparemment, les chansons n’étaient pas calibrées pour viser une victoire ni même un podium ; peut-être est-ce une erreur d’interprétation des velléités australiennes ? En tout cas, ça peut se démentir en sélectionnant des chansons plus qualitatives, car peut-être, le défaut des chansons australiennes réside dans des choix trop centrés sur un aspect spécifique : par exemple, le style musical choisi est trop marqué et sans nuances (trop rock, trop dance, trop centré sur le visuel). Ce n’est pas une critique négative, mais juste un constat pour que ce soit moins visible les prochaines années. Après, l’Australie sait que si elle gagne, elle ne pourrait pas organiser le concours sur son sol : probablement un frein inconscient dans sa quête d’une victoire. En conclusion, continuer à nous proposer de belles performances et se classer le plus souvent possible du côté gauche du tableau, l’Australie en est largement capable et c’est ce qu’on attend d’elle : consolider sa place incontournable désormais dans le concours.

Désormais, c’est à vous amis lectrices et lecteurs de vous exprimer librement si vous le souhaitez en nous disant ci-dessous ce que vous pensez du parcours de l’Australie lors de ces dix premières années de présence.

Playlist disponible sur Spotify et YouTube

Crédit photographique: EAQ / Vidéos: Eurovision Song Contest sur YT