
Constante dans ses qualifications, mais avec beaucoup de chansons dans le bottom 6, la Hongrie est devenue un acteur du concours, avec sa sélection A Dal. Et pourtant, ce n’était pas gagné !
Avant 2010, la Hongrie, comme son voisinage proche n’est pas une fanatique du concours… Le pays participe dans les années 90, mais se retire dès sa première relégation en 1999. Elle ne revient qu’en 2005, pour se retirer l’année suivante. Elle revient une deuxième fois en 2007 pour 3 ans, avec une participation de 2009 rocambolesque avec une triple sélection en interne (une chanson recyclée, puis une chanteuse qui ne veut pas participer à l’Eurovision, avant de trouver Zoli Adok en désespoir de cause). Humiliés deux fois de suite, le pays se retire encore, pour des raisons financières.
La Hongrie revient cependant en 2011, en sélectionnant en interne Kati Wolf, ancienne finaliste d’X-Factor. Grande favorite des fans, elle ne termine que 22ème, mais retrouve une finale perdue depuis 4 ans. Cette qualification rebooste le pays qui se dote d’une sélection nationale bien nationale, intitulée La Chanson, A Dal en hongrois. Les artistes de premier plan s’y succèdent, et les maisons de disque y envoient leurs poulains. L’idée est de créer davantage une plateforme de promotion interne à la Hongrie, plus que d’envoyer un artiste pouvant gagner l’Eurovision…
20 artistes sont sur les rangs pour la première édition en 2012. En finale, le public choisissait les 4 superfinalistes, départagés par le jury. Les Kiralys ont remporté le télévote, mais c’est Compact Disco l’emporte devant ex-aequo Caramel et Gabor Heincz. Compact Disco se qualifie de nouveau, de justesse, et termine 24ème de la finale.
L’année suivante, le concours prend sa forme actuelle avec 30 artistes et un long processus de choix : 3 séries, 2 demi-finales et une finale, dont les modalités évoluent. Particularité de l’année : toutes les chansons devaient être en hongrois. En finale, le jury a choisi les 4 superfinalistes qui seront départagés par le public. Celui-ci choisit ByeAlex, devant Andras Kallay Saunders et Gigi Radics, les favoris et chouchous du jury. ByeAlex obtient une inattendue 10ème place à Malmö, envoyant la Hongrie sur orbite avec « Kedvesem ».
C’est le même système qui est choisi en 2014, mais avec le retour de l’anglais, qui représente d’ailleurs 6 des 8 finalistes. Andras Kallay Saunders prend sa revanche et gagne devant Bogi. A Copenhague : c’est un immense succès ; Andras est 5ème avec « Running ».
Toujours le même système qui voit la victoire en 2015 de la ballade de Boggie devant le favori du jury, Adam Szabo. C’est encore une qualification, mais cette fois-ci, Boggie doit se contenter d’une 20ème place pour « Wars for nothing ».
Victoire très large en 2016 de Freddie devant Gergo Olah. Kallay Saunders venu prendre sa revanche n’est que 4ème… Et là encore, Freddie décçoit au concours. Très attendu par les fans, il n’est que 19ème.
On retrouve Adam Szabo, Gigi Radics et Kallay Saunders en 2017, mais c’est Joci Papai qui s’impose devant Zavodi + Oliver Berkes. C’est un nouveau succès : avec sa chanson tout en hongrois « Origo », Joci offre une 8ème place à son pays, malgré la défiance des jurys.
En 2018, résultats inattendus. Le jury shortliste de justesse le groupe de métal AWS. Il est plébiscité par le public devant le projet d’Adam Szabo yesyes. Il est aussi qualifié de justesse en finale de l’Eurovision, et termine 21ème.
Les yesyes sont de retour pour une revanche en 2019, mais aussi Gergo Olah, Oliver Berkes, ainsi que Joci Papai dans la catégorie ancien candidat. C’est justement lui qui rafle une deuxième fois la mise devant Acoustic Planet.
L’année 2019 devait proposer une formule updatée d’A Dal, avec une nouvelle identité visuelle et davantage de chansons en hongrois. C’est malheureusement sous cette formule que la Hongrie connait sa première relégation.
La Hongrie est classée 21ème de la décennie avec 719 points en finale.
Le top : la 5ème place d’Andras Kallay Saunders en 2014.
Le flop : la 12ème place en demie de Joci Papai en 2019.
(8h01 heure locale à Suzhou) (com écrit il y a trois jours dans le bus!)
Sur la Hongrie, je suis plutôt partagé: soit ça passe, soit ça ne passe pas. Comme tu dis, ses huit qualifications consécutives assorties pour beaucoup de places < 20ème place sont surprenantes vu son profil. En quelques années, ADal est devenue une sélection emblématique du concours, de qualité et diversifiée: cette année plusieurs titres auraient mérité d’aller à TLV, dont pas mal étaient mieux que celui de Joci Papai… Dommage que l’audience s’effondre, peut être le format est il un peu trop long ? Ou n’est ce pas simplement le marqueur d’un désintérêt des hongrois pour le concours?
Pour ma part, avant 2010, j’avais adoré le titre de 2007 que je trouve fabuleux en live. Depuis, j’ai beaucoup aimé Running d’Anders Kallay-Saunders dont le top 5 me semble hyper mérité, celui de Boggie pour sa pureté et sa délicatesse (et pour le coup je trouve sa place dans les profondeurs du classement assez injuste) et celui de Freddie (notamment pour la belle voix rauque de son interprète au beau port de tee-shirt). J’ai bien aimé Origo pour son côté très ethnique et son incarnation parfaite par le pro qu’est Joci Papai, dont le titre de 2019, aussi agréable fut il à écouter, manquait d’impact. Pour le reste, j’oscille entre le moyen et la détestation. Compact Disco ne me fait ni chaud ni froid et j’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi Sinplus n’est pas passé en face. J’ai toujours trouvé What about my Life très surcôté par les eurofans, d’autant plus après le live. La poésie de Kevdesem n’opère absolument pas sur moi. Quant à AWS, c’est simple, malgré la force du sujet, musicalement et vocalement, ça m’est littéralement insupportable (alors que dans le même temps j’aime Hatari, allez comprendre…)
– La Hongrie fait des efforts pour envoyer des chansons variées chaque année ; après, soit j’aime beaucoup, soit je déteste. Mais le plus mauvais choix à mon avis fut celui de cette année : je le maintiens ! Malgré les qualités artistiques de Joci Papai, il y avait bien mieux cette année et je suis d’accord avec Pascal pour le choix de Gergo Szeker.
– Parmi mes préférés : FREDDIE, JOCI PAPAI ( 1ere participation ), KALLAY SAUNDERS
– Et parmi mes détestés absolus : BOGGIE et AWS
By Alex ! Un titre et un univers plein de charme et de poésie. Mon numéro 1 hongrois suivi de Freddie, Boggie et Nox (malgré l’interprétation calamiteuse de la chanteuse en live demie et finale).
J adore le A Dal même si, à cause du jury, les meilleurs candidats ne gagnent souvent pas …
Adam Szabo aurait déjà dû avoir sa chance au concours et, pour 2019, c’est Gergo Szeker qui représentait selon moi les meilleures chances magyares.
La série de 8 finales est impressionnante , surtout pour un pays qui n’a pas d’allié évident au contraire des ex yougoslaves ou du bloc d’influence russe.
Deux coups de cœur immenses hongrois :
BYE ALEX et BOGGIE. Je me rappelle que BOOGIE est venue en France à PARIS et je suis allée avec ma nièce.
Il pleuvait mais j’avais le cœur plein de soleil.