Durant les huit semaines de cette période intermédiaire, jetons un œil dans les coulisses de l’Eurovision 2021 et traçons le portrait de seize de ses piliers discrets, producteurs, auteurs, chorégraphes, designers ou encore directeurs artistiques. Tous concourent à la réussite de cette soixante-cinquième édition, tous méritent d’être mis en avant.
Aujourd’hui, retrouvons une figure qui vous est désormais familière, pour apparaître sur vos écrans depuis deux ans, à chaque information importante sur l’Eurovision. Il aura eu la lourde tâche d’en organiser deux éditions, l’une annulée, l’autre en pleine pandémie. Mais qui est Sietse Bakker ?
PARCOURS ACADÉMIQUE ET PROFESSIONNEL
Né à Amsterdam en 1984, Sietse a toujours éprouvé un vif intérêt pour les médias. Durant ses études secondaires, il se passionne pour Internet et en 2002, il entreprend des études de communication à l’Université d’Amsterdam.
En 2003, il fonde l’agence de communication digitale Scrn, spécialisée dans la communication numérique. Il abandonne un temps ses études. Il les reprend en 2005 à la Haute École Inhollad de Haarlem dont il sort diplômé en 2008.
À L’EUROVISION
Eurofan convaincu, Sietse entre dans l’Euromonde en 2000, lorsqu’il crée le site d’information EscToday, l’un des premiers du genre. Il assiste alors à ses premières éditions de l’Eurovision en tant que journaliste accrédité.
Le succès est au rendez-vous au point qu’en 2006, Sieste est engagé par l’Union Européenne de Radiotélévision comme gestionnaire de projet dédié à Internet et aux nouveaux médias. Il est à nouveau pionnier dans ce domaine et couvre à ce titre l’Eurovision, l’Eurovision Junior et l’Eurovision de la Danse.
En 2008, il est promu responsable de la communication et des relations publiques de l’UER. En 2011, il devient superviseur événementiel. Il aide à l’organisation de nombreux événements télévisés. En 2011 et 2012, il est superviseur exécutif pour l’Eurovision Junior.
Parallèlement à cela, en 2012, il coordonne la campagne d’opinion G500, mouvement politique porté par de jeunes Néerlandais. En 2014, il devient président de la compagnie Domeinbalie.nl, spécialisée dans l’enregistrement de domaines et le soutien aux start-ups. En 2016, il quitte d’ailleurs l’UER pour se consacrer entièrement à cette fonction, ainsi qu’à la direction de Scrn.
Il effectue son grand retour à l’Eurovision en 2019. En juillet, il est désigné par la télévision publique néerlandaise comme producteur exécutif de l’Eurovision 2020. À ce titre, il est chargé d’organiser concrètement le Concours. Suite à l’annulation de ce dernier, il est reconduit dans ses fonctions pour l’Eurovision 2021.
CONCLUSION
Les téléspectateurs lambda ne retiendront hélas pas son nom. Mais nous, Eurofans, devrions nous cotiser pour lui ériger une statue. D’une part, parce qu’il a contribué à la création de l’Euromonde, cet espace virtuel qui nous relie tous. D’autre part, parce qu’il aura porté sur ses épaules le lourd fardeau d’un Eurovision en temps de pandémie. Le dimanche 23 mai prochain, Sietse Bakker sera un homme heureux et soulagé. Il aura permis à l’Eurovision de se perpétuer, se réinventer et de surmonter bien des obstacles.
Son parcours, quant à lui, nous éclaire sur deux points. Primo, l’Eurovision a besoin de personnes innovantes et visionnaires. En son temps, Sietse a eu l’intuition des possibilités nouvelles qu’offraient Internet et les réseaux sociaux. Son action a permis au Concours et à l’UER d’entrer dans une nouvelle ère, celle du numérique et de la communication digitale. Secundo, l’Eurovision est une vaste structure organisationnelle reposant sur des professionnels de la télévision, des médias et des technologies. Au-delà de la musique et des arts, le Concours est un endroit d’épanouissement pour les producteurs, les techniciens et les centaines de spécialistes en audio, vidéo, électricité, montage et autres. Une conjonction de talents, trop souvent oubliés, au service d’un des projets télévisuels les plus importants et les plus réussis de l’Histoire.
Quant à Sietse Bakker, gageons que nous le retrouverons à l’avenir, car décidément, il ferait un parfait superviseur exécutif de l’Eurovision.
Retrouvez les autres portraits :
- Marvin Dietmann, directeur artistique ;
- Laurell Barker, auteure, compositrice, interprète ;
- Celia Kritharioti, créatrice de mode ;
- Charlotte Foret, auteure, compositrice, interprète.
Sources et crédits photographiques – Sietse Bakker — Internet entrepreneur, writer and speaker
Concernant le tout dernier paragraphe de cette publication, je suis complètement d’accord avec sa finalité.
SB serait parfait pour succéder à la suédoiserie qui nous est présenté depuis de trop nombreuses années….
Un hollandais qui n’a plus rien à prouver dans l’euromonde serait idéal dans le rôle d’un superviseur exécutif par exemple !!
Je dirais juste charmant hihihi
Cher Pauly
Par rapport à ta rubrique de vendredi, il y a un Amsterdam qui est resté en rade, grâce à Sietse, le voilà rétabli :https://youtu.be/cYMvLfs4TzM
Quelle belle année 1984, l’année où JEAN-CLAUDE PASCAL et FRANCOISE CHRISTOPHE jouaient dans « Adieu prudence », où ETIENNE DAHO et LIO nous emmenaient à Rome, la grande époque de BRUCE SPRINGSTEEN. Quand on me parle d’Internet, je pense à https://youtu.be/y7IoR_5HPQ0
Une chanteuse qui a participé à l’Eurovision a interprété une chanson sur HAARLEM : https://youtu.be/iWppb3BE4rw
Journaliste : https://youtu.be/zKLmjSX8fh0
Le physique s’alliant à l’art, il a tout pour booster https://youtu.be/nuNsWa36B3k le monde de l’Eurovision.
Bravo, et en plus c’est un créateur perpétuel.