Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1989 avec Birthe Kjær (DANEMARK) qui a obtenu la 3e place du concours.

La chanson et surtout la prestation sur scène réunissent un ensemble très homogène que je qualifierai à la fois de moderne et de traditionnel sous sa forme.

La musique et la présentation de cette chanson m’ont fait immédiatement penser à un générique d’une émission de variété télévisée ou à un spectacle sur un paquebot ; je dirais même que c’est presque « un cliché » appuyé sous certains aspects et pourtant, rien à redire sur cette mise en scène certes un peu surannée mais totalement en phase avec la mélodie et l’époque de la chanson. Les trois hommes tout de blanc vêtu font office à la fois de choristes et de chevaliers servants auprès de la chanteuse, ce qui peut-être à la fois touchant et galant mais aussi un peu exagéré notamment dans le mimétisme et la gestuelle employés. mais je pense que les jurys qui votaient et le public qui regardaient ont dû être conquis par cette ode aux bonnes manières envers une dame. Quant à l’interprète, elle a joué parfaitement le jeu en acceptant « les hommages » des trois hommes en se mêlant à eux ; en outre, comme la chanson est joyeuse, dynamique et qu’elle est bien chantée en toute simplicité, ça donnait un véritable spectacle sur scène récompensé par cette belle troisième place.

Parfois, une chanson en apparence un peu désuète peut faire des étincelles et c’est ce qui s’est passé avec cette chanson qui ne payait pas de mine.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Pour commencer, voici l’avis bienveillant de Kris :

« Vi maler byen rød » est une proposition « feel-good » portée par les arrangements de l’orchestre qui l’accompagne parfaitement. La mélodie se laisse écouter sans à priori. L’outro final est bien amené également. Une chanson pop entraînante légèrement rétro. Néanmoins, à contre-courant de ce qui était proposé au concours durant cette décennie 1980. Pour l’anecdote, Birthe Kjaer a remporté le DMGP devant Jorgen Olsen, vainqueur de l’Eurovision 2000, si je ne me trompe pas… »

Continuons avec l’avis observateur de Michael :

« « Ca c’est une intro bien kitsch, mais en fin de compte, le refrain est fort appréciable… mais il fait quoi lui ? Ah, c’est le chef d’orchestre, mais on ne voit pas sa baguette ? »… Voilà mes impressions à la découverte de la performance danoise de 1989. Ils sont malins ces danois d’avoir mêlé le chef d’orchestre à leur scénographie, je suis tombé dans le panneau. Vi maler byen rod était une chanson honnête, et l’équipe danoise aura su se démarquer avec cette scénographie. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une révélation belge des années 2010.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)