Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1957 avec Bobbejaan Schoepen (BELGIQUE) qui a terminé à la 8e place du concours cette année-là.
Généralement, je ne suis pas trop fan des chansons belges chantées en néerlandais, mais celle-ci, je l’ai toujours trouvée charmante et douce.
Dans ces années 50 où la plupart des chansons se ressemblaient, j’ai immédiatement mis à part cette chanson qui a retenu toute mon attention parce que la Belgique, lorsqu’elle a chanté en néerlandais , n’a pas souvent obtenu un résultat positif au concours . Apparemment, cette langue assez dure et sèche n’est pas toujours très agréable à l’oreille, or, dans cette chanson, je ne ressens pas ce désagrément ; au contraire, je perçois que de la douceur et du plaisir à l’écouter. D’un autre côté, j’ai été conquis par les sifflements qu’émet l’interprète au début et à la fin de la chanson, rendant celle-ci encore plus remarquable ; je m’imaginais en l’écoutant dans une introduction d’un film de Walt Disney mais sans les poncifs qui vont avec. Enfin, dans une édition où il n’y avait que dix chansons, et selon moi, aucune qui ressortait vraiment du lot, j’aurais très bien vu cette chanson sur le podium.
La Belgique et également ses voisins des Pays-Bas peuvent donc chanter en néerlandais : il suffit de trouver l’interprète qui saura atténuer par sa voix et ses intonations l’âpreté de cette langue ce qui est largement du domaine du possible mais hélas, peu souvent mis en application lors du concours de l’Eurovision.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Nous commençons par l’avis étonné mais satisfait de Juliette :
» 1957 est une année qui m’est étrangère. La chanson gagnante y est oubliable, la contribution française y est oubliable, et pour le reste, je ne connaissais aucune chanson. Un vrai contraste avec 1956, que je connais sur le bout des doigts. Soit: la chanson belge allait être une découverte totale.
Mon premier réflexe, lorsque la chanson commença, fut… De pouffer de rire. Avec cet accordéon, on partait très mal. Puis quelques sifflotements plus tard, le rire se changeait en grand sourire. La contribution belge de 1957 (dont je n’essaierai même pas d’écrire le titre sous peine de l’écorcher), est désuète. Mais ce n’est pas une critique: c’est précisément cela qui la rend charmante. On la dirait sortie d’une bande originale de film Disney, de ceux créés du vivant de M. Walt. On croirait entendre le ramoneur dans « Mary Poppins » chanter avec les oiseaux de Cendrillon, c’est tout à fait attendrissant.
Et puis que voulez-vous… La chanson est en tempo de valse, et je pourrais pardonner aux pires titres d’être médiocres si ils se jouent en ternaire. Enfin: notre ami belge a su me faire sourire, et il est clair que sa contribution rejoint mon panthéon des chansons rétro classiques. «
Nous poursuivons avec l’avis tranché de Maxence :
» Une chanson oubliable a bien des égards. Seul le sifflement retient un peu l’attention mais il m’ennuie progressivement. Les couplets à côté ne sont pas solides. Tout simplement pas ma tasse de thé. «
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous la semaine prochaine dès lundi pour un nouveau titre à la une.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
environ la 156ème chanson que je découvre grâce à ce site (comme quoi, ma culture eurovisionesque laisse à désirer..)
Dès les premières notes de l’orchestre j’ai l’impression de me retrouver dans un film Disney, et apparemment je ne suis pas le seul à faire le rapprochement.
Bien que je ne sois pas fan des chansons de cette époque comme beaucoup de personnes de mon âge, je trouve que cette chanson est agréable à l’écoute, sans pour autant la mettre dans ma catégorie des chansons que je peux écouter 10 fois sans m’en lasser.
En résumé : une chanson qui se laisse écouter, mais sans plus.
– Tout comme toi, j’ai découvert progressivement tous les concours qui avaient eu lieu avant 1983, date où j’ai regardé en entier mon premier concours : j’avais 7 ans.
– Tu as encore de quoi faire : les découvertes vont être innombrables pour toi mais tu vas enrichir ta culture » eurovisionnesque. »
– J’admets que pour un tout jeune homme comme toi, ce genre de chanson doit te « surprendre »…
Ma réflexion première a été de faire le lien avec un film de Disney. Je m’attends à voir virevolter les petits oiseaux multicolores et les animaux de la ferme et de la forêt copiner béatement…
Et j’ai vu que Juliette y faisait référence, comme quoi…
Bon, c’est horriblement daté et ça me fait prendre conscience que le temps passe inexorablement et que moi-même… Et contrairement à ce qui se passe dans cette chanson, ça fait longtemps que plus personne ne siffle dans mon dos quand je passe dans la rue…
« Sic transit gloria garfielddi » si je peux me permettre 😉
– Peut-être une chanson datée mais pas périmée puisque je me suis permis de la sélectionner dans cette rubrique.
– Ah ça, je ne peux pas te donner d’explication mais rien n’est jamais perdu : il faut garder espoir !
Cher Zipo
Chanson charmante de Bobbejaan SCHOEPEN. Style de chanson qu’on pourrait ecouter en français sur Radio Montmartre FM.
A la fin, je me replonge en 2014 avec SEBALTER qui termine de la même façon.
Pour le sifflement et pour les années 50-60, chez les dames Micheline DAX sifflait remarquablement mais ma chanson favorite hors Eurovision est et restera toujours https://youtu.be/pX_xgt98F-w
– C’est vrai que les sifflements, c’est ce qu’on retient le plus dans cette chanson, que Sebalter les avait repris de façon plus contemporaine et que tu as choisi un bon exemple avec Marcel Amont qui est un excellent siffleur.