Chaque jour un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de coeur ou coup de griffe. Aujourd’hui, Rémi nous ramène en 2009 avec un titre singulier, qui avait réussi en son temps à marquer les esprits sur la scène d’une Olimpiisky Indor Arena de Moscou alors en plein conte de fées. Aujourd’hui, il s’est pleinement inscrit dans la mémoire des eurofans : Rändajad, d’Urban Symphony.

Cinq. Ou le nombre d’éliminations consécutives qu’avait connu l’Estonie en demi-finale avant la survenue d’un petit miracle dans le désert.

Nous sommes en 2009, chanson numéro 15 dans l’ordre de passage sur la scène de l’Olimpiisky Indoor Arena de Moscou. Ce qui frappe de prime abord, c’est le magnétisme de l’ensemble, délicieusement envoûté, pour ne pas dire ensorcelé, par la présence de Sandra Nurmsalu, telle une prêtresse des pôles. L’esprit des nomades règne sur cet instant déconnecté, unique de magie en son genre. Car ces nomades ne ressemblent à aucun autre, si éloignés de ce formalisme qu’eux-mêmes fuient du haut de leurs lointaines contrées.

Coup d’essai, coup de maître, ou plutôt de maîtresses. Ce soir-là, une voix a fait écho du travers des montagnes jusqu’aux cieux, et elle porte le nom de Sandra M., alors alias Urban Symphony. Nous ne sommes plus à Moscou, ni même dans notre Eurovision au quotidien, mais bien au plus profond des déserts de glace, baignés par la nuit noire, avec le vent comme seul compagnon de route d’étranges personnages imperceptibles, que l’on imagine volontiers vêtus de leurs peaux, affrontant l’hostilité de leur environnement de voyage, si ce n’est celui de leur univers. Nul nomade sur scène pourtant, mais un groupe de jeunes artistes qui, de par leur talent et leur présence céleste, ont été leurs divines portes voix en ce soir de mai 2009.

Découvrons maintenant l’avis de deux de nos rédacteurs :

C’est Juliette qui commence :
« Cette chanson est une merveille de beauté, à l’esthétique presque mystique. Dès que je l’écoute, c’est presque comme si l’on m’avait jeté un sort. Je reste hypnotisée, incapable d’en décrocher l’oreille. La langue estonienne et l’obsédant refrain y sont pour beaucoup, ainsi que l’arrangement mi-pop, mi-classique. Un indémodable de l’Eurovision, qui pourrait (presque) réussir à détrôner Alexander Rybak dans mon top de 2009. »

Pascal est lui aussi très enthousiaste : « J’adore le concours 2009 et j’avais eu bien du mal à faire mon top 10 le mois dernier pour Votre Eurovision vintage. Je change souvent d’avis mais une chose demeure immuable : l’envoûtement qu’exerce sur moi « Randajad ». Sandra Nurmsalu est pour moi une magicienne qui vous transporte dans son univers illico. Inutile de résister, le voyage en vaut la peine. »

Voilà, c’est à vous maintenant de vous exprimer dans la section « commentaires ». Que vous inspire « Randajad » ?

A demain pour une nouvelle incursion dans l’histoire du concours.