Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2018 avec Yianna Terzi (GRECE) qui termina 14e dans la première demi-finale.

Durant cette décennie, la Grèce a présenté de nombreuses fois d’excellentes chansons, mais c’est celle-ci qui restera gravée dans ma tête et incrustée dans mon cœur. Et pourtant, à mon grand désespoir, elle a été sèchement éliminée en demi-finale sans gloire : cherchons « l’erreur ».

La vidéo officielle a été le révélateur : ce clip était magnifique et la voix douce alliée à la dramaturgie du scénario m’avait impressionné très favorablement. Mais si j’aime la voix et la chanson, je dois reconnaître que c’est la musique qui apporte toute la dimension à cette chanson : à elle seule elle indique les états d’âme de l’interprète et elle est prédominante dans cette chanson difficilement qualifiable : une ballade ethnique avec un puissant refrain et une musique imparable notamment le long passage avec une orchestration à la fois percutante, moderne et traditionnelle. Un cocktail qui avait tout pour devenir une chanson incontournable de ce concours 2018 mais il y a eu certainement un ou plusieurs grains de sable qui ont réduit à néant les chances grecques : trop isolée sur scène ? Une mise en scène inadaptée ? Une prestation en direct trop feutrée ? Beaucoup de suppositions mais aucune ne m’a convaincu…

Une nouvelle fois, une très belle chanson ne suffit pas pour aller en finale : il faut davantage et dans ce cas précis, j’ignore encore ce qu’il aurait fallu pour changer le destin de cette chanson.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Découvrons l’avis teinté de regrets de Michael :

« La chanson de Yianna Terzi avait fuité alors que devait se tenir une finale nationale qui n’a finalement pas eu lieu. Oniro Mou m’a tout de suite plu, et alors que les dernières contributions grecques ne m’avaient pas spécialement emballé, et que celles d’auparavant avaient rencontré un succès que je ne comprenais pas, enfin quelque chose de compétitif et qui me plaît tout de suite ! Et patatras, dés les répétitions, les retours sont négatifs, la prestation est jugée trop simpliste…. Le jour J, j’ai trouvé Yianna très bien, mais ça n’a pas été suffisant pour les jurys qui l’ont fait trébucher. Néanmoins, vu le niveau exceptionnel de cette demi-finale, il était évident qu’il y aurait de la casse, c’est juste dommage car j’aurais préféré que ça n’arrive pas à la Grèce précisément à ce moment là. »

Continuons avec l’avis de Rémi :

« Après avoir longtemps baigné dans la pop méditerranéenne, la Grèce renoue ici avec son histoire antique grâce à un titre habité à l’orchestration épique. Dommage que la mise en scène à Lisbonne n’ait pas complètement rendu à « Oniro Mou » et à son interprète la grâce qu’ils méritaient, parce que c’est un véritable voyage au milieu des temples et des fantômes de la mythologie que nous a offert Yianna Terzi. Un rendez-vous un soupçon manque sur la scène de l’Altice Arena mais qui n’enlève rien tant au charme qu’ à la puissance d’ »Oniro Mou », qui aurait mérité de mieux figurer à l’époque où la Grèce connaissait une petite traversée du désert eurovisionesque.

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi avec un nouveau titre à la une d’un artiste multicartes et aussi producteur.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)