Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1962 avec De Spelbrekers (PAYS-BAS) qui terminèrent en dernière position de ce concours en compagnie de trois autres « compagnons » d’infortune.
Ce n’est pas la première fois qu’une chanson terminant à la dernière place m’interpelle, mais là, plus particulièrement car je ne saisis vraiment pas quelles sont les raisons de cette place imméritée à mon sens.
Cette chanson m’a fait immédiatement pensé à une ritournelle sans temps mort ; en effet, on ne s’ennuie pas, autant au niveau musical que vocal car le duo masculin qui l’interprète est harmonieux dans sa totalité. Il faut dire que ça faisait plusieurs années qu’ils chantaient ensemble avec succès et leur prestation ne souffrait aucune fausse note ; c’était très agréable à écouter et le duo était exemplaire tout le long de la chanson . Ne voyant rien de négatif dans l’ensemble de la prestation, devons-nous accuser la langue néerlandaise d’être la cause principale de ce mauvais résultat ? C’est une possibilité mais sans certitude et ce serait réducteur comme seule explication ; néanmoins, et il faut bien le dire, les accents toniques étaient très prononcés durant cette chanson et ça a pu influencer la non attribution de points par les jurys,.
Quelque soient les causes de ce piètre classement, je le trouve vraiment injuste au vu de la qualité d’ensemble de cette prestation millimétrée et très professionnelle.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Nous débuterons avec l’avis explicatif de Maxence :
« Un vent d’air frais en ces débuts d’Eurovision. L’instrumental a ce côté légèrement moderne, entrainant. Difficile de passer à côté en cette édition 1962, surtout avec ce fameux blackout en pleine prestation. Mais notre chère communauté Eurofans a réussi à réparer la situation ! La dernière place est logique au vu de la période, les deux interprètes étaient trop en avance sur leur temps. Aujourd’hui, ca ne mérite absolument pas le nul point. »
Nous poursuivons avec l’avis un petit peu nuancé de Kris :
« En 1962, les Pays-Bas ont choisi une « happy song » sympathique à écouter, bien mise en valeur par l’orchestre de David Gijsbert van der Linden (merci wiki !). Un peu trop légère à mon goût. « Katinka » est une proposition insouciante à contre-courant du rock’n’roll des années 1960. Le concours restant assez sage à l’époque. Soit ! De Spelbrekers avait connu un succès national quelques années auparavant avec « Oh, wat ben je mooi ». Le duo pourtant à l’unisson, aura moins de réussite à l’Eurovision. Les Pays-Bas se classant en dernière position aux côtés de l’Espagne, de la Belgique et de l’Autriche. Dommage car la proposition néerlandaise de cette édition n’était pas mauvaise en soi ! »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, qui sera ni plus ni moins qu’un des plus récents vainqueurs du concours.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Cher Zipo
Je préfère nettement le duo masculin de 1961 à celui-ci Katinka qu’on pourrait apparenter à Kalinka d’Ivan Rebroff me paraît trop mécanique pour être encensé par les votants Ils ont été les seuls victimes d’une panne d’électricité mais ne se sont pas affolés.
Pour demain, je. pense que ce sont les derniers vainqueurs qui ont comblé ma nièce.
– Comme tu le sais, je peux être « bizarre » et j’ai plus de souvenir de ce duo après l’avoir écouté de nombreuses fois que de celui de 1961.
– Je pense que tu as raison, mais je ne ferai pas un pari à 100%….
Je reste totalement étranger pour ne pas dire étanche à cette prestation.
Certes c’est « charmant », limite primesautier mais c’est terriblement insignifiant également. C’est une chanson qui aurait pu être présentée à la kermesse de fin d’année d’une école primaire. Mais pas une fête de fin d’année de collège ou de lycée… faut pas pousser non plus !
Mais merci pour ce moment « musical », cher Zipo !
😀
– Comme tu peux le constater, tous les styles et toutes les époques ont leur place dans cette rubrique. Après, comme je l’ai souligné précédemment, le choix des chansons est très subjectifs : toutes celles qui ont été choisies avaient au moins un « truc », voire plusieurs qui m’avaient marqué et dont je me rappelle encore de très nombreuses années plus tard.
C’ était le seul duo de l’ année. Ils terminent dernier avec zéro point. Si cela peut les soulager, ils ne sont pas les seuls. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. En 1961, le duo masculin britannique 2ème, un moment, ils étaient en tête. Ils étaient souvent comparés aux Everly Brothers, surnom que mon père s’ était donné avec ses 2 frères car ils passaient leurs vacances dans ce village de Seine-Et-Marne, mon père y est né et enterré. Son frère ainé y a vécu 40 ans et a été maire. Le cimetière de cette commune est un client de notre famille, beaucoup y sont enterré coté père. Je souhaitais leur rendre un hommage, certains ont disparu trop tôt.
– Il n’y a aucune évidence à l’Eurovision : tout peut arriver et d’une année sur l’autre, une chanson qui marche très bien peut l’année suivante être un échec bien qu’elles soient toutes les deux très ressemblantes dans leur style. C’est toute la beauté et le mystère du concours.