Chaque jour nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1963 avec Vice Vukov (YOUGOSLAVIE) qui a terminé 11e de ce concours.

Voici une chanson en apparence très ordinaire et pourtant, en creusant un peu plus, elle présente de nombreuses facettes bien différentes.

Cette chanson débute par une sorte de slam comme on le dit actuellement mais cette forme musicale est peu courante dans les années 60 et c’était étonnant. Le couplet qui suit annonce clairement la couleur : cette chanson sera une ballade apparemment tout en douceur mais une nouvelle fois, ce n’était qu’une illusion car le refrain qui va succéder au premier couplet nous dévoile toute la puissance vocale de l’interprète et nous sort de la semi-torpeur du début. On assiste ensuite à la deuxième partie de la ballade avant un « vide » de quelques secondes, un silence introductif à l’envolée finale sublimant une nouvelle fois la voix du chanteur qui nous démontre tout son talent dans le chant lyrique. Je n’oublie pas le thème de la chanson : les bateaux dont les voiles étaient représentées sur scène et que l’interprète a su mettre en valeur.

Si je devais qualifier cette chanson, j’en serai bien incapable car même s’il s’agissait d’une ballade, elle n’ était en tout cas pas interprétée selon les règles « standard » de ce type de chanson et elle méritait une mise en lumière.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons avec l’avis dithyrambique de Juliette :

« Peut-on tomber folle amoureuse d’une chanson? Oui, on peut. De 1963 je connaissais la belle Françoise Hardy, le poétique Alain Barrière, l’élégant duo Danois, Nana Mouskouri aussi… Mais pas « Brodovi ». Alors, sans convictions, sans m’attendre à rien, j’ai écouté… Je me suis vue transportée. Je n’ai aucune idée de ce que raconte cette chanson, mais il s’en dégage quelque chose de fougueux, théâtral, passionné, profondément romantique… (J’espère seulement qu’il n’est pas en train de raconter une histoire horrible comme dans « La Source », j’aurais l’air maligne). Cette chanson a fait battre mon cœur, au creux duquel se sont nichés mille et un papillons… Plus que d’en tomber amoureuse, c’est une chanson qui vous donne envie de tomber amoureuse, et de vivre pour toujours dans une grande romance en noiret blanc. C’est officiel: il sera très dur de détrôner ce morceau qui, désormais, sera ma gagnante de 1963. Voilà. »

Poursuivons avec l’avis de Maxence totalement à l’opposé du précédent :

« Vice Vukov est une personnalité appréciée des eurofans. J’ai souvent entendu des retours positifs autour de moi à propos de ses deux participations et cela me fait plaisir pour lui. Malheureusement, aucune des deux ne pointe haut pour moi et Brodovi est la pire d’entre elles. C’est une lanterne rouge pointée pour ma part. Il est talentueux à n’en pas douter mais sa voix m’est désagréable. Brodovi me hérisse le poil avec un rythme entrecoupé entre chaque parole, un rythme bien trop lent et qui tombe à plat. Cette chanson n’est clairement pas pour moi. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une chanson irlandaise qui a obtenu le meilleur classement durant la décennie 2010 et de très loin !

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)