Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1989 avec le quatuor Pan (TURQUIE) qui a terminé à la 21e et avant-dernière place de ce concours.

Une chanson totalement indéfinissable : je ne sais toujours pas dans quelle catégorie la classer car à la fois, elle me fait rire et elle m’agace prodigieusement !

Quand je regarde cette prestation sur scène, même si les quatre interprètes sont très élégamment vêtus, ça me paraît secondaire par rapport à leurs mouvements sur la scène : j’y vois une nette séparation hommes/femmes et ça me fait penser un peu à « je t’aime, moi non plus » dans le sens où les hommes semblent s’adresser aux femmes et inversement mais toujours avec une certaine distance. C’est assez particulier et selon moi, c’est beaucoup trop visible mais finalement, c’est tout de même amusant à regarder car écouter la chanson, là c’est une autre paire de manches : c’est ultra-répétitif à un point où je n’avais qu’un souhait, que ça se termine au plus vite tant c’était irritant pour mes oreilles.

Je ne suis donc pas très surpris de constater que cette chanson a terminé à l’avant-dernière place de ce concours, ce qui prouve que l’élégance vestimentaire ne suffit pas à faire une prestation de qualité : le résultat est flagrant devant l’écran et à l’écoute auditive.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons avec l’avis intéressant de Lolotte :

« Pour ceux qui s’intéresse aux vieux concours Eurovision, Bana Bana est une prestation qui reste inoubliable. Pas forcément pour le refrain qui peut vite taper sur les nerfs mais sur la présence, que dis-je la performance du chef d’orchestre (et auteur-compositeur) Timur Seldçuk. Plus de 35 ans après, je peux vous dire que ma mère s’en souvient encore ! Voilà comment faire rentrer un titre dans la petite histoire de l’Eurovision alors que celui-ci est voué aux oubliettes. »

Continuons avec l’avis constructif et réaliste de Rémi :

« Si les débuts de la participation de la Turquie a l’Eurovision n’ont pas été suivis de résultats extrêmement probants, le pays semble en réalité déjà poser les bases de son insolente réussite des années 2000. Avec Bana Bana, on est encore loin de la pop moderne avec laquelle Sertab Erener, Kenan Doğulu ou Hadise ont mis le feu sur la scène du concours, ou encore de la touche rock de Mor ve Ötesi et maNga, mais les prémices du style Eurovision du pays sont là, avec des sonorités typiquement turques. Le tout pour un Bana Bana au demeurant certes sympathique, mais peu compétitif, y compris dans une édition 1989 dont le vainqueur n’a pourtant pas marqué les mémoires. ! »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une chanson « disco » des années 2000 dans le titre et sur scène présentée par un pays des Balkans qui n’avait pas l’habitude de présenter ce genre de titre.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)