Ce que l’on sait de l’Eurovision 2013, c’est que la finale aura lieu dans 161 jours à Malmö et que ce concours sera moins imposant que celui de 2012. Ce qu’on ignore encore – mais plus pour très longtemps – c’est le nombre de participants à l’événement.
« Tu veux ou tu veux pas ?… »
Chaque année, la même question se pose : combien seront-nous au printemps prochain ? Et cette année plus que jamais. En raison de la crise économique qui n’en finit plus, de la volonté ou l’obligation de certaines télévisions de faire des coupes budgétaires, on se demande si l’on ne va pas assister à une hécatombe.
Déjà le Portugal et la Pologne n’iront pas à Malmö. Ensuite, c’est la Grèce qui s’est posée la question, le gouvernement souhaitant voir ERT ne pas participer. Puis la grande copine Chypre s’y est mise à son tour, avant finalement de confirmer sa présence et même de faire circuler le nom d’un artiste susceptible de pousser la chansonnette en Suède.
La Slovaquie, comme toujours, souffle le chaud et le froid. D’abord c’est oui, ensuite c’est non… pour revenir à un oui. A l’heure actuelle, le pays a bloqué sa décision sur un ‘non’. Mais le passé nous a appris que la Slovaquie aimait changer de décision à la dernière minute. Attendons donc la date limite de dépôt.
A ce propos, et devant l’imbroglio des « j’y vais, j’y vais pas », l’UER a décidé de publier la liste officielle des participants avant Noël.
Jusqu’à présent, les pays avaient jusqu’au 31 décembre pour se retirer ou s’inscrire. En publiant la liste avant les fêtes, l’organisme européen entend remettre les pendules à l’heure et s’attend à accueillir en Suède entre 38 et 42 pays (une grosse fourchette tout de même).
La raison de l’annonce précoce ? Officiellement, l’UER nous dit que c’est à cause de l’intérêt des médias sur le nombre de participants. Une explication qui satisfait moyennement. Difficile d’imaginer les rédactions des journaux et autres médias avoir les yeux rivés sur Genève pour attendre une liste de pays participants comme on attendrait l’arrivée du Messie.
Alors, si on était mauvaise langue (mais on ne l’est pas n’est-ce pas ?), on dirait que l’UER accélère les choses dans le but d’empêcher d’autres pays de faire marche arrière comme l’a fait la Slovaquie ou (peut-être) la Grèce.
Inutile de se voiler la face, le Concours Eurovision doit impérativement se restructurer s’il veut continuer. A ce propos, Sietse Bakker s’est exprimé sur le site officiel de l’UER : « Nous cherchons continuellement à la façon de réduire les coûts. L’UER est consciente que la plupart des radiodiffuseurs de service public en Europe subissent la pression économique. Nous avons mis en place des plans d’urgence qui devraient entrer en vigueur dans le cas où un pays gagnant se trouverait en difficulté. »
Jusqu’à présent, l’UER conseillait aux organismes producteurs de réduire le budget. Certains comme la Norvège et la Suède ont décidé de suivre l’exemple. Mais Bakou est venu plomber cette initiative. Gageons que dorénavant, les sages de Genève vont avoir leur mot à dire sur le coût financier des prochains Concours Eurovision. L’ère du gigantisme est bel et bien révolu.
La France fait peau neuve
France Télévisions n’est pas épargnée par la crise. Le gouvernement lui demande de réduire son budget et des mesures sévères viennent d’être prises. France 3 en fait les frais, notamment en supprimant toutes les émission de deuxième partie de soirée tout en rallongeant le journal télévisé.
Heureusement, l’Eurovision n’est pas concerné par les coupes budgétaires. Rappelons que le Concours offre à France 3 une très bonne audience et que le coût de participation à l’événement est abordable. L’Eurovision demeure donc « rentable » pour la troisième chaîne française (tant qu’il ne faut pas l’organiser).
Justement, pas plus tard qu’hier, un communiqué de presse de France 3 nous annonce quelques nouveautés pour la prochaine édition.
Tout d’abord, il a été décidé de former un comité chargé de sélectionner le titre et l’interprète qui représentera l’hexagone à Malmö. Il sera composé de douze personnes comprenant des personnalités du monde musical (auteur, compositeur, interprète, manager…) aux côtés des représentants officiels de France 3 et de France Ô associé à l’Eurovision 2013 pour les demi finales. Ce comité se réunira en début d’année 2013.
Autre changement : après plusieurs années de bons et loyaux services, Bruno Berberes laisse sa place à un nouveau chef de délégation. La chaîne a nommé Frédéric Valencak, adjoint à la direction de l’unité divertissements, à ce poste. Bruno conservera cependant un oeil sur la chanson française de l’Eurovision puisqu’il est nommé Conseiller Artistique de la sélection française.
Enfin, une chose ne changera pas par rapport aux autres années : France Télévisions considère que la diffusion d’une seule demi-finale suffira. France Ô diffusera donc la demi où la France devra voter.
Giorgios pour Chypre ?
Chypre cultive le paradoxe. Après avoir traîné des pieds et souhaité de pas aller à Malmö, la télévision chypriote change son fusil d’épaule et décide de participer en songeant même à envoyer l’une des plus grosses vedettes de l’île : Giorgos Papadopoulos. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que son nom circule.
Le chanteur fêtera justement ses dix ans de carrière en 2013. Un beau cadeau d’anniversaire si jamais il devait remporter le Concours de Malmö.
Le beau Giorgios a déjà à son actif six albums et une belle présence sur scène : des atouts considérable pour l’Eurovision. Alors, ira ? Ira pas ? La réponse arrivera prochainement.
Et sinon…
La Moldavie a décidé d’organiser une sélection nationale (c’est bien). L’ARY Macédoine a décidé de ne pas organiser de sélection nationale (c’est bien aussi).
La chanteuse turque Isin Karaca a confirmé être sur la shorlist de la TRT, mais personne ne l’a contactée pour l’instant.
La télévision russe a invité les compositeurs à soumettre des chansons, et la Croatie dévoilera sa chanson et son interprète mi-février.
On se réjouira de savoir que cela ne s’est pas passé en mai dernier. Des problèmes techniques ont obligé Ictimai TV à décaler la sélection marathon en vu de désigner le représentant de l’Azerbaïdjan. Prévus à partir du 19, les shows quotidiens qui monopolisent les programmes télévisés de la chaîne débuteront finalement le 17 décembre. On a hâte d’y être… non ?
Enfin, samedi dernier, c’était l’événement de l’automne. La grande finale de… Danse avec les Stars. Bravo à Emmanuel Moire qui a remporté la troisième édition (Manu, c’est quand tu veux pour représenter la France). Ben sinon, il y a l’Ukraine qui a remporté l’Eurovision des gamins avec ceci :
Bon week-end.
je peux me tromper mais j’ai la vague intuition que nous allons avoir un représentant totalement inconnu et une chanson très ….. moyenne.
Je crois qu’il devrait plutôt ce chère Berty se poser des questions sur leslie cable qui elle bosse bénévolement aussi. Cette grande productrice clairvoyante qui bosse dur avec une expérience dans l’eurovision, Copycat, Sorce, Le grand soir, je crois que ça lui plombe le moral.
« Heureusement, l’Eurovision n’est pas concerné par les coupes budgétaires. »
Berberès, tu crois qu’il faisait du bénévolat ?
Depuis 2004 il reçoit une prime annuelle pour son grand travail d’orfèvre diminuée de 20% en cas de mauvais classement, il est maintenant en liquidation judiciaire, menacé de saisie mais a pris un arrangement avec france télé pour pouvoir rembourser sa dette sur plusieurs générations.
J’ignore si Berberes faisait ou non du bénévolat. Cela ne me regarde pas. En disant que l’Eurovision n’est pas concerné par les coupes budgétaires, ça voulait dire que la France va participer à l’Eurovision, tout simplement.
Ben je ne sais pas ce qui arrive à pierre Bertinchamps lui qui est d’habitude si poli et courtois.
Sans doute pas assez de décès de vieilles gloires de l’eurovision, mais ça viendra, c’est un peu le morandini Belge, il a de la ressource.
Oui Berbérès faisait pas du bénévolat, mais je doute qu’il était grandement rémunéré pour ce travail là… Parce que France 3, c’est pas la 5 de Berlusconi… Et je pense qu’il devait plus faire ça parce que ça l’amusait, plus que pour gagner de l’argent. En plus, ça lui a permis d’être un personnage semi-public (parce que ma mère le connait pas !) et surtout bien connu de la sphère musicale, donc c’est tout bénef.
Après, France 3 devait lui payer son ticket d’avion, ses nuits d’hôtel, ses repas à bas-coût, trois ou quatre tickets resto, deux kinder country, huit tic-tac et le fond du stock des chocalats de Noël Jeff de Bruges et des encyclopédies des cors au pieds non distribuées chez Julien Lepers à revendre sur le bon coin… C’est ça le service public à la française ! 😀
Ben en voilà une bonne nouvelle. Un comité pour choisir la,chanson et non le fait d’une seule personne c’est ce que j’avais préconisé on va voir ce que ca donne cette histoire. Mais que vient faire jean-marcel moire dans cette histoire ? Vous avez attrapé froid mon beau pascal,
Bon pour les cours particuliers de grec, enfin de Chypriote avec Giorgos Papadopoulos oui je veux bien et bravo pour ce jeu de mot hahaha.
Et il chante comme tout les chanteurs chypriotes, me souvient d’un fou rire à chypre en écoutant la radio du coin ou 24h/24 il y avait le même chanteur avec 100 noms différents, et 100 titres différents je vais aller y jeter mes oreilles pendant le ménage du samedi
http://www.radiosfera.com.cy/
Et je ne retient que très peu mon impatience, 6 fois dormir avant la finale Suisse, enfin moi c’est 0 fois dormir, je sais plus dormir tellement
je trépigne du popotin à attendre avec mes banderolles.
Emmanuel Moire, c’était pour voir si tu lisais l’article jusqu’au bout. Je vois que tu es un bon élève, bravo 🙂 Sinon, c’était juste histoire de dire que l’Eurovision junior, c’était pas vraiment un événement. Rien de subtile dans tout ça, je te l’accorde.
Ah ben tu sais bien que je lis tes articles mon pascal, par contre j’avais pas vu le truc des mioches enfin la dernière phrase,
mais paraît que notre eurocopine y étais et qu’elle était toute contente de monter sur scène et faire des photos des enfants.
Rien que l’image me fait rire hahahaha.