J-1 avant la finale très attendue du Luxembourg Song Contest ! Alors que les sept candidats en lice réalisent leurs dernières répétitions, la rédaction vous propose une interview de Laura Thorn.
C’est dans le costume de favorite qu’elle s’avancera demain soir en sélection nationale avec l’une des deux seules chansons en français de la sélection (par ailleurs composée par un duo 100% français). Grâce au Luxembourg Song Contest, le public découvrira ce nouveau visage du paysage musical local pour la première fois, alors que Laura Thorn baigne dans la musique depuis son enfance. Si La poupée monte le son la fait sortir de sa zone de confort musical, elle est bien déterminée à porter les couleurs de son pays à l’Eurovision 2025 avec un titre (son tout premier par ailleurs) qui résonne comme un hommage à une certaine France Gall. Soyez assurés qu’elle va faire monter le son samedi soir à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette !
Sa chanson pour l’Eurovision : La poupée monte le son
Auteurs et compositeurs : Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal
EAQ – Qui êtes-vous, Laura Thorn ?
Laura Thorn – J’ai 24 ans et je travaille depuis le mois de septembre comme professeure de formation musicale (solfège) et de chant moderne au Conservatoire d’Esch-sur-Alzette. Un environnement que je connais bien, car j’y ai suivi de nombreuses formations musicales depuis l’âge de huit ans, notamment le solfège, le piano et le violoncelle. J’ai ensuite poursuivi mon parcours musical par des études supérieures à l’IMEP de Namur, où j’ai obtenu un double master en formation musicale et pédagogie, ainsi qu’en chant moderne.
Pourquoi souhaiteriez-vous participer à l’Eurovision ?
J’ai toujours voulu chanter sur une grande scène et vivre une expérience incroyable et inoubliable qui me marquerait à vie. Je ne savais pas concrètement à quoi cela allait aboutir, mais je me suis toujours dit que si je continuais simplement à faire ce que j’aime, les hasards de la vie me mèneraient sur le bon chemin pour atteindre ce rêve. Je me suis donc toujours laissée porter vers les différentes opportunités qui s’offraient à moi et j’ai fini par être finaliste du Luxembourg Song Contest. Participer à l’Eurovision serait donc un grand rêve qui deviendrait réalité.
Quels liens entretenez-vous avec ce pays ?
Je suis née au Luxembourg et j’y ai vécu toute ma vie. Le Luxembourg est ma maison. C’est ici que j’ai grandi, que je suis allée à l’école, que je me suis créé plein de souvenirs et que j’ai rencontré mes amis qui resteront des amis à vie. J’y ai vécu toutes les étapes de ma vie jusqu’à présent. Je serais donc extrêmement fière de représenter mon pays à l’Eurovision.
Quel est d’après vous votre meilleur atout pour remporter la sélection, voire l’Eurovision ?
Je pense que mon meilleur atout est ma capacité à partager mon plaisir de la musique avec le public. Lorsque je suis sur scène, je profite à fond de chaque seconde, je rayonne et je m’éclate. Je pense que je dégage une joie de vivre quand je suis sur scène qui peut être contagieuse pour le public. Aussi, je reste toujours moi-même et je pense que c’est très important. Ce concours nous donne bien évidemment l’opportunité d’expérimenter des choses et de découvrir des nouvelles facettes de soi-même. Mais je trouve qu’il est très important de pouvoir en profiter et de vivre notre passion tout en restant naturel, humble et fidèle à soi-même en gardant les deux pieds sur terre.
Si vous gagnez l’Eurovision, qu’est-ce que cela changerait pour votre carrière ?
Honnêtement, je n’ai aucune idée des changements sur le cours de ma vie si je gagnais l’Eurovision. C’est très difficile et de se projeter aussi loin. En tout cas, cela déclencherait probablement davantage d’opportunités, de rencontres et d’expériences inoubliables. La visibilité qu’on reçoit lors du concours nous permet d’avoir de nombreuses personnes qui nous suivent et nous soutiennent, ce qui permet à notre musique d’atteindre un public plus large et d’avoir un impact plus important.
Comment décririez-vous votre style musical ?
Mon style musical habituel correspond plus à la musique soul, jazz, cabaret etc. Mon deuxième dada est la comédie musicale, surtout les rôles « méchants » et humoristiques. Le style de ma chanson pour l’Eurovision est très différent de ce que je chante habituellement. Je décrirais La poupée monte le son comme une chanson très fun et catchy, tout en ayant un petit soupçon dramatique et provocateur. J’aime beaucoup le mélange entre ces deux pôles très opposés et j’adore le fait qu’on puisse retrouver ces différents aspects dans la chanson. Cela me permet d’avoir plein de manières différentes de l’interpréter et de jouer un peu sur le texte, comme sur une chanson de comédie musicale.
En quoi pensez-vous que votre chanson peut se démarquer des autres ?
Grâce à son lien avec la chanson de France Gall, Poupée de cire, poupée de son, qui a gagné le concours pour le Luxembourg il y a exactement soixante ans. La chanson rend véritablement hommage à l’histoire du pays à l’Eurovision, tout en ayant tout de même un discours moderne et actuel.
Quelle est l’histoire ou le message qui se cache derrière La poupée monte le son ?
Une poupée ne peut fonctionner que si elle est contrôlée par quelqu’un d’extérieur, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas décider ni agir par elle-même. Dans La poupée monte le son, c’est la poupée qui prend le pouvoir et le contrôle : elle ne se laisse plus faire. Elle montre qu’elle a sa propre voix et elle la fait entendre. Cette chanson rend donc simultanément hommage à la victoire iconique du Luxembourg avec la chanson de France Gall, tout en marquant l’évolution de la société depuis ces soixante dernières années.
Quel est votre meilleur souvenir de l’Eurovision ? Quelle chanson vous a le plus marqué ?
Mon meilleur souvenir de l’Eurovision date de mon enfance, où on était devant la télé avec ma famille pour regarder l’Eurovision tous ensemble et débattre sur nos favoris et faire nos estimations. Voilà de Barbara Pravi et Arcade de Duncan Laurence sont deux chansons qui m’ont particulièrement marquée.
Parmi toutes les chansons non gagnantes, laquelle aurait dû gagner l’Eurovision selon vous ? Et pourquoi ?
J’ai adoré la chanson Voilà de Barbara Pravi, qui a fini à la deuxième place en 2021. Sa prestation était très simple et elle a su captiver le public uniquement avec sa voix et sa présence sans avoir tout un show autour d’elle. Ce qu’elle dégageait suffisait amplement pour remplir la scène. Il y avait une véritable force dans sa simplicité et elle aurait vraiment mérité de gagner.
Quel est votre plaisir coupable eurovisionnesque ?
Shum de de Go_A, qui avait représenté l’Ukraine en 2021.
Pour finir, un petit message pour les lectrices et lecteurs d’Eurovision au Quotidien ?
Premièrement, un grand merci à ceux d’entre vous qui écoutent ma chanson et qui me soutiennent. Je reçois tellement d’amour depuis que cette chanson est sortie, c’est incroyable et cela me fait très chaud au cœur. Pour tous ceux qui viennent de me découvrir, j’espère que ma chanson vous plaira et si c’est le cas, n’hésitez surtout pas à voter pour moi lors de la finale le 25 Janvier ! En vous remerciant et en vous souhaitant à tous une belle année 2025 !
Retrouvez Laura Thorn sur les réseaux sociaux et les sites de streaming.
Un grand merci à Laura Thorn de nous avoir accordé cette interview et à Jeff Spielmann (chef de presse de la délégation) pour son organisation. Rendez-vous demain à 20 heures pour suivre ensemble le Luxembourg Song Contest !
Vous avez commenté récemment :