La saison 2017-2018 du Concours Eurovision de la Chanson (j’aime le dire en entier, ça fait classe!) est à l’instar de la culture artistique mondiale: la saison des femmes!
Elles ont dit NON au(x) harcèlement(s), NON à la pression et la domination masculine, NON au promotions canapé! Et Elles le font avec une belle dignité qui est propre à la Femme! Nous saluons aussi le courage de celles qui ont su (et pu) ajouter leurs signatures au bas de longues listes de porcs balancés, de tâteurs de chaires, de pervers en tout genre… Je vous aime, Mesdames!
Alors forcément, les Moustaches ne pouvaient pas faire impasse sur la mise en avant de toutes ces personnalités fortes de l’année, qui ont amener avec leur féminité, la force et la puissance de ce qu’en 2018 c’est ETRE UNE FEMME!
Les Nominées sont…
NETTA
Je ne suis pas ton jouet! Le message est assez clair!
ELENI FOUREIRA
Tigresse, jusqu’au bout des cheveux!
JESSICA MAUBOY
La femme et les formes! Le sourire!
FRANKA
Dignité et classe! Sans chichi, sans être sexy…
LEA SIRK
Girl Power (Spice up your life!)
SAARA AALTO
Un chemin dans le monde de la nuit et des freaks…
MARINA DJUNDYET
Ou comment assumer ses relations extra-conjugales
SAÏPREUSSE – CHYPRE!
Oui la logique voudrait que cette moustache revienne à Netta car son message est clair et direct et le fait qu’elle ait gagné fait aussi d’elle simplement la Meuf de l’année! Mais les choses simples m’ennuient à mourir…
Alors c’est Eleni qui me vient tout de suite à l’esprit, comme une évidence. Je la revois encore toute tremblante lors de l’annonce des résultats, je la revois encore y croire, je la revois pleurer de toute sa déception, son corps se relâcher, ses émotions la surpasser… C’est à 10000 lieues de ce qu’elle nous a présenté lors de son Show! Et c’est en ça, que pour moi, elle est la Super Nana de l’année!
Beyoncé a appeler, et elle a fait part de ses peurs: la vague Foureira a littéralement submergé Lisbonne! Et ce n’était pas couru d’avance! Il a fallu attendre les premières répétitions pour se rendre compte que la grecque pouvait faire un malheur sur la scène de l’Altice! Et ce fut chose faite: Le feu a envahi la salle dès les premières notes et jusque dans les derniers souffles de la chanteuse, suffocante, au sortir de sa chanson! Ici, on ne parle plus de prestation mais véritablement de performance! Et quelle aisance, quelle grâce, quelle force qui se dégagent de cette femme, de ces jambes, de cette combinaison enflammée, de cette chevelure de tigresse…
Là où, je trouve, elle a réussi son pari c’est que d’une femme sexy, elle a transformé son sex-appeal en tornade, comme pour montrer avec un naturel déconcertant le pouvoir qu’elle avait sur la gente masculine. Certains esprit y verront forcément une sorte de domination, ne réduisant de ce fait que la femme dans son rapport avec l’homme! Non! Moi j’y voit surtout une femme qui assume à 1000% d’être la femme qu’elle veut être, sans juste paraître, sans avoir cette permission qu’ont certains hommes à « laisser » les femmes être ce qu’elles veulent… C’est un paradoxe… Et ça fera surement réfléchir certain encore et toujours… Jusqu’à la fin des temps…
Pour faire la « meuf jamais contente », je vais vous avouer que je ne suis pas d’accord avec ce prix.
*monte sur la scène des Moustaches Awards, paquetée comme un oeuf (et vive le Québec !), prend la Moustache des mains d’Eleni, lui pique le micro, fait un clin d’oeil à Sury et s’éclaircit la gorge*
« C’est Beyoncé qui aurait dû avoir cet Award, pas cette chanteuse de country méditerranéenne ! »
Plus sérieusement, je l’aurai donné à Lea Sirk. Elle aussi chante et danse. Les paroles de sa chanson parlent aussi de ne pas se laisser faire dans la vie. La chanson peut être chanté par tous (=stupid toys, stupid boys, stupid girls, and stupid no-binary people ! Ici on n’oublie personne !), sans oublier que Lea est autrice et co-compositrice de la chanson, en slovène.
*bouuuu, l’anglais, bouuuuuu, l’anglais c’est nul, sauf quand c’est les Fatals Picards qui chantent*
De plus, Lea a bien tourné la coupure de son dans sa chanson à la finale de samedi, en transformant le « Quoi ? Un incident sonore à l’Eurovision ? Again ??? » en « Chantez tous avec moi ! Obrigada, na, na ! », ce qui était, pour moi, la meilleure solution. Enfin, l’idéal c’est de ne PAS mettre ce type de coupure sonore, mais bon…
Bref. Lea Sirk wins.
*Descends de scène avec l’idée de créer une ligne de vêtements pour les pauvres, troués, avec des photos des Dieux du Stade, à 200 $ le T-Shirt…*
P.-S. : Je prends n’importe qui en défi pour un karaoké sur « L’Amour à la Française » des Fatals Picards.
– Difficile d’interpréter cette moustache : tout dépend dans quel sens et dans quel contexte est interprété le fait d’être » la meuf de l’année « …
– Si je considère les nominées sans considérer leur chanson ( et je suis d’accord pour Netta : sa chanson soi-disant pour le respect des femmes semble être une grosse farce sans intérêt…), je trouve que cette moustache attribuée à chypre est méritée car Eleni représente vraiment la féminité dans toute sa splendeur.
Beaucoup songent à un lien de la chanson de Netta avec le féminisme, le mouvement #metoo.
Mais ce qui m’a frappé au moment de la conclusion des votes, c’est qu’autour de la chanteuse, il n’y avait que des hommes extatiques. Pas une seule femme dans la délégation, les danseuses reléguées ailleurs.
Ca décrédibilise un peu le « Toy ».
La parité, l’égalité des sexes sont une affaire sérieuse. Ce n’est pas une chansonnette kitsch-aviaire qui améliorera le sort des femmes.
A la télé, une philosophe a dit : « Les femmes ne sont pas égales entre elles ». ! Une lucidité éclatante !