Mmmh… Vous le préférez en fer à cheval ou à la gauloise ? À moins que vous ne soyez davantage séduite par la hongroise… Ou plutôt l’anglaise ? Amour à la française, me répondez-vous ? Mais NON, puisqu’on parle des MOUSTACHES… ou plutôt de la VOIX des Moustaches.
Générique
Ce matin a signé le lancement en grande pompe de la 7ème édition. Qu’il y avait du monde sur le tapis jaune (parce qu’on ne fait jamais les choses comme tout le monde et que tout le monde n’a pas la chance d’être sponsorisé par Moroccanoil) de la cérémonie d’ouverture. Non pas que les eurostars se bousculaient au portillon – vous croyez sincèrement que les Hollywood chewing-gums stars se battent pour venir récupérer leur Razzie ? Mais les curieux, eux, étaient présents en masse pour assister au défilé de la Reine Davidna Lamburosco (maîtresse de cérémonie je vous prie), toute de léopard vêtue au grand dam de Mel la Cagole (alias Laura Calu pour les intimes), accompagnée de sa tigresse Me Tana rugissant sur la foule comme le souffle de la passion rugit sur la planète Eurovision. Tous n’ont évidemment qu’une question aux lèvres : qui succèdera aux Marco Mengoni (ouiiiiiii), La Zarra (tooooooooz), Gustaph, Blanca Paloma et autres Let 3 au palmarès des Moustaches ? Le suspense est à son comble, plus que jamais l’Europe tremble (et les cocktails chics avec), tandis que l’Australie s’est remise au technicolor face à un enjeu aussi électrisant. Parce que c’est crazy, c’est party, et que Käärijä n’est pas nommé cette année – malgré une performance remarquée avec la femme la plus folle de Finlande, alias Erika Vikman, double dose de générique.
ATTENDEZ… L’HEURE DE LA MOUSTACHE D’HONNEUR A SONNÉ !
La Moustache d’honneur du duo « eurostar et presque » le plus ravagé de Finlande est attribuée à…
Käärijä et Erika Vikman pour Ruoska
Parce qu’une telle réunion ne pouvait décidément pas rester inaperçue dans cette cérémonie aussi folle que forever. Et que rien de tel qu’une Moustache pour allier l’honneur au déshonneur, si tant est qu’il y ait déjà eu honneur, surtout lorsqu’on perd une finale nationale derrière Aksel et qu’on finit deuxième de l’Eurovision en ayant toppé le télévote devant un appareil à croque-monsieurs. Mais ainsi le dirait un célèbre proverbe en grec ancien : « Quand le soleil se lève là où broutent les chèvres, il va se passer quelque chose. » et oui, il s’est passé quelque chose avec Erika et Käärija, tout comme il se passe toujours quelque chose en Finlande eurovisionesque. Oui, l’ère de Pernilla Karlsson est bel et bien révolue depuis 2012.

« Quelques aspirations
Et la spirale commence
Pour de l’inspiration
Madame caresse la démence… »
– DAVIDNA ! On vous a déjà dit qu’on n’était pas au concert de Zaho de Sagazan.
Ah les rageux. Rien de tel pour sonner l’heure du vote pour la deuxième catégorie de ces Moustaches 2024. Aïe-aïe-aïe-aïe, aïe-aïe… HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIGH ! Et pour le coup, aussi absurde soit-il, pas grand chose à voir avec ce cher Käärijä, puisque vous allez à présent décerner :
La Moustache de la Looking HIGH HIGH HIIIIIIIGH note
Descriptif utilisé en 2023 (vous ne croyez pas non plus qu’on allait s’ennuyer à le refaire, non mais ?) : « Parce qu’il faut bien qu’on soit parfois sérieux aux Moustaches, la cérémonie se met aujourd’hui en mode « nos eurostars ont du talent », aka Eurovision’s Got Talent pour les intimes. Car s’il y a d’un côté les inoubliables catégories « le freak, c’est chic » ou encore « le cheap, c’est chic », il y a surtout des inoubliables qui ont su faire montre de l’immensité de leur talent à l’Europe et au reste du monde, si ce n’est à la galaxie tout entière. De l’intérêt de bien tenir la note pour faire sortir des étoiles filantes de ses cordes vocales … La parole à présent au remettant exceptionnel de la catégorie, alias Bryan Johnson (pas Bea la spécialiste du zéro déchet avec son bocal de déchets annuel, mais bel et bien le représentant britannique de 1960). »
Complément 2024 : le « Looking aïe aïe aïïïe » se serait habituellement davantage inscrit dans le cadre de la cérémonie des Moustaches. Malheureusement, comme la France olympique et paralympique a offert des trahisons historiques à la Fédération Française de la Lose (mention spéciale à Léon Marchand, Pauline Ferrand-Prévost ou Cassandre Beaugrand), nos eurostars ont eu le mauvais goût d’avoir du talent en matière de « high notes » cette année, exception faite de la chanteuse du duo espagnol, que même Sofia Morgavi n’aurait pas pu sauver avec sa technique des fléchettes et des sexy sushis. Trop de nominations (spoiler) nous ayant empêché de lui offrir une Moustache d’honneur (ou une catégorie unipersonnelle – strictement réservée au futur mari de l’auteur par principe), nous avons été contraints de supprimer la catégorie des fausses notes pour raisons économiques, à notre grand dam et à notre dam grand. C’est donc à contrecœur et à rebours de nos principes, que nous nous voyons cette année forcés de célébrer uniquement les Voix, ainsi soit Malena Ernman.
Les nommés pour la Moustache de la Looking HIGH HIGH HIIIIIIIGH note sont :
Gåte
Il y a en réalité débat sur le sujet Gåte. Déjà parce qu’une dernière place à l’Eurovision relève davantage du « ay-ay-ay » de Marie N. que des « Higher Grounds » du viking Rasmussen – pourtant voisin et ami. Surtout, l’unanimité ne semble guère de mise chez les eurofans qui ont pourtant porté la candidature de Gåte au MGP face à nos Animaniacs adorés de Keiino. Des faussetés ? Je ne veux point, Messire ! Quant au « chanté » ou au « hurlé », c’est là que l’arène s’enflamme et s’écharpe à coups de vielles médiévales dans la forêt de Tovdal. En effet, rien de tel que de se mettre sur la figure après une bonne randonnée sur les chemins glaciaires de la route Dale-Åraksbø, surtout au son d’Ulveham, cette célèbre pucelle à la peau de loup qu’aurait pu célébrer Nolwenn Leroy si elle avait été norvégienne (elle n’est malheureusement que bretonne). Quelque fut l’issue imprévisible des échanges vigoureux, il n’en demeure pas moins que la prestation vocale de La-La-Gunnilhd-a demeure une performance, appréciable à sa juste valeur… ou non. Alors, plutôt team oreilles découvertes ou casque anti-bruit ?
Iolanda
Ah le Portugal… Les ruelles tortueuses de l’Alfama au coucher du soleil et au son du fado. Une virée dans les rues de la poétique capitale à bord du 28E, la douceur d’un Amar Pelos Dois dans le cœur et dans l’âme, accompagné de votre bien-aimé(e) (à moins que ce ne soit vos). Les pasteis de nata, la bacalau, le porto… Ah le Portugal… L’art de la magie, l’art de la musique et l’art de l’Eurovision, une nouvelle fois confirmés par une délégation décidément en belle forme ces dernières éditions – on ne sait par quel miracle lorsqu’on remonte l’historique du pays au concours. Tout n’était pourtant programmé que pour être Grito (cri) et, en conséquence immédiate, élimination dès une demi-finale jouée au télévote intégral (d’ordinaire peu réceptif aux ballades art pop contemporaines). C’était sans compter sur une scénographie des plus magnétiques et, surtout et avant toute chose, sur le talent de sa représentante, la Reina Iolanda (dont l’auteur de cet article était fier d’arborer la casquette partout dans Malmö). Trois minutes de virtuosité et de pureté vocales, cela se salue bien par une nomination à la Moustache la plus sérieuse de la cérémonie 2024. Et cette high note…
Jerry Heil
Il a fallu deux tentatives (dont une défaite à la surprise générale alors que Dieu était censé défoncer la porte pour la Liverpool Arena – pas merci coco) pour qu’elle finisse par atterrir enfin sur la scène de l’Eurovision, non sans un dénouement abracadabrantesque de la sélection nationale ukrainienne. Qu’importe : accompagnée d’alyona alyona, Jerry Heil a bel et bien fait briller son pays à Malmö, cette fois délestée des fruits et légumes auxquels elle avait consacré un hymne en 2020. Elle qui aurait pu se contenter de grimper l’escalator qui vous mène du quai de l’Øresundbanen à l’aéroport de Copenhague (où nous vous déconseillons fortement d’envoyer une valise jaune sans étiquette en soute un lendemain d’Eurovision…) a finalement choisi la plus dure des ascensions, celle du rocher eurovisionesque du haut duquel a surgi la HIGH NOTE. Charisme, originalité, audace et talent : tandis que Barbara Pravi répondrait « Bravo is the new Voilà » (comme Orange is the New Black), c’est désormais à vous de choisir. Alors, Teresa & Maria, Maria & Teresa ou Maria-Teresa ?
Nemo
Du haut de son costume de contrôleur·se, iel avait annoncé la couleur de manière fracassante : « I broke the code« . Aussi chou qu’un poisson-clown tout droit sorti de Disney (NAN C’EST PIXAR), capitaine ô capitaine du Nautilus helvético-malmoïte, assurément quelqu’un·e et non personne (qu’importe l’héritage du latin), Nemo a bel et bien cassé les codes sur la scène de l’Eurovision, au point d’offrir à la Suisse une victoire après laquelle elle courrait depuis 36 ans (et une certaine Céline Dion, câlice Marie-Soleil). Les jurys ont été tellement enthousiastes qu’ils ont lâché les points comme on balance le flouze (quand on en a les moyens) : 365 points, dont un record de 22 fois la note de 12 points (applaudissements, s’il vous plaît). En même temps, vous en connaissez beaucoup des oiseaux·elles capables de tenir la haute note (ou plutôt LES notes hautes) en sautillant d’un bout à l’autre d’une parabole inclinée à 45 degrés sans glisser ? Même un cycliste professionnel habitué de la montée de l’Alpe d’Huez y laisserait sa peau (et son honneur avec). Puisqu’on vous dit que Nemo a cassé les codes !
Slimane
Il n’avait seulement qu’à rester sage… Un plastron à sequins réfléchissants (dont on ne demanderait jamais l’adresse du styliste – maaaa que ce doit être lourd cette affaire), un pied de micro, quelques lumières laser à la Vasil (Здраво chiquito) et les postillons de rigueur (attention au caméraman), et puis basta. Surtout pas de pylône, de pilier ou de poteau, ces choses-là se finissent toujours en toz et à l’extérieur du top 15. C’était sans compter sur l’esprit de compétiteur de Slimane et la folie furieuse de son directeur artistique Zack Reece… Mais qui diable peut-il se réveiller un matin en proposant à son artiste de chanter a cappella, juché à deux mètres de son micro à pied, au coeur d’une Malmö Arena soudainement transformée en cathédrale de silence ? Zack Reece, et lui seul. Qui diable peut-il accepter de relever un défi aussi casse-gueule, au risque de voir ses cordes vocales se gripper en plein Jury Show pile à l’instant T de l’exploit attendu ? Slimane, et lui seul. « Ils sont fous ces gaulois ! » diraient Goscinny et Uderzo, « Ils sont fous, ils sont forever » dirait Madame Forever.
Gåte, Iolanda, Jerry Heil, Nemo, Slimane : 5 nommés pour un seul objectif de vie, repartir avec la Moustache et l’exhiber fièrement devant une concurrence laissée sans voix (ou partie se muscler les cordes vocales pour se mettre à niveau). À qui profitera le crime, et qui se verra récompensé du trophée Looking HIGH HIGH HIIIIIIIGH note ? À vous de choisir via le sondage ci-dessous !
Annonce des résultats le 13 janvier !
Rendez-vous demain 8h pour découvrir une nouvelle catégorie des Moustaches 2024… et vous prononcer sur les moments les plus iconiques de cette année Eurovision !
On pouvait voter pour la France, pourquoi s’ en priver?
Pour voter pour le Portugal XD
Edouard Marques, c’est le moment !