Nouveau détour par la Suisse aujourd’hui, et plus précisément le canton de Fribourg, qui a envoyé à ce jour trois représentant.e.s au concours : Carol Rich (dont vous avez pu découvrir l’interview au mois d’août), Gjon’s Tears (qui aura l’honneur de pouvoir défendre les couleurs du pays en 2021) et l’artiste dont vous allez découvrir les confidences aujourd’hui.

Amour, on t’aime, malgré nous-mêmes
Tu nous entraînes comme des poissons dans l’océan
Pourtant on aime, comme tu nous mènes
C’est un peu fou, mais on ne peut vivre autrement

C’est au coeur des années yéyé, à la fin des années soixante, que l’histoire commence pour cette artiste dont les titres figureront en tête des hit-parades francophones. Le succès la mènera aux quatre coins du monde, mais c’est au Royaume-Uni, après quelques années plus discrètes, qu’elle franchira la porte de l’euromonde et y connaîtra les joies du podium : voici Arlette Zola.

Classement : 3ème en 1982 (97 points)

C’est par téléphone entre Paris et la Suisse qu’Arlette Zola a répondu à nos questions avec gentillesse et humilité.

EAQ- Comment vous êtes-vous retrouvée à participer à l’Eurovision en 1982 ?

Arlette Zola – L’histoire est simple. Alain Morisod a composé la musique et Pierre Allain a écrit le texte. Cela faisait quelques années que je proposais mes chansons pour l’Eurovision, et on me les refusait toujours. Cette année-là, ça a fait tilt. Il y a d’abord eu une finale suisse, que j’ai gagné, et c’est là que j’ai pu aller en Angleterre avec tout mon petit monde. À l’époque, il y avait un grand orchestre. Ça ne m’arrivera plus d’être accompagnée par l’orchestre de la BBC, et c’était vraiment super. On est parti avec les chœurs et le grand orchestre. On a fait les répétitions, et c’était vraiment génial.

Jusqu’à votre participation, quel était votre rapport à l’Eurovision ?

Je le regardais chaque année. C’est sûr que l’Eurovision m’intéressait. C’était quand même un bon tremplin et j’étais fière d’avoir été choisie. Je ne savais pas lire l’anglais car ce qui était terrible, c’est que les bookmakers sur place me voyaient finir dans les dernières. Finalement, j’ai fini troisième et toute l’équipe était satisfaite. On est rentré la tête haute (rires). Nous, les petits suisses, qui avons fini troisièmes … C’est vieux. C’était en 1982. J’avais trente-trois ans : l’âge du Christ.

Ce résultat était quelque part une divine surprise.

J’étais très détendue, puisque les pronostics étaient contre moi. Je me suis dit que j’avais fait tout ce voyage, que j’allais faire mon boulot, mes petits pas, tout ce que j’avais appris et qu’on verrait bien. J’ai longtemps été deuxième ! Je ne comprenais rien du tout à ces points et c’est Pierre Allain qui me dit « Arlette tu es deuxième, tu es deuxième ! ». Finalement, c’est à cause des allemands, qui ne m’avaient pas donné de points, que j’ai fini troisième. Mais ça ne fait rien, parce que la chanson allemande était très jolie.

Ein bißchen Frieden de Nicole.

Exactement. Maintenant, je regarde encore l’Eurovision, mais ça me plait beaucoup moins. Tout a changé. C’est davantage un spectacle, un show avec beaucoup de lumières, de trucs et de tralalas. Je demande parfois même si les artistes chantent encore en direct. Oui, ils chantent bien en direct, mais sans orchestre désormais, contrairement à nous. Ils chantent sur leurs bandes son, et je ne vois jamais un musicien. Par contre, je vois des chanteurs entourés de danseuses et de danseur, puisqu’on a le droit d’être six sur scène. Je regarde quand même le concours par curiosité, mais je suis moins emballée qu’avant. Il faut se mettre au goût du jour et accepter cela comme on accepte tout le reste.

L’Eurovision n’est pas un début pour vous, puisque vous aviez commencé votre carrière à la fin des années soixante.

J’ai commencé en 1966. Cela fait cinquante-cinq ans que je chante et même plus. Une petite vidéo, réalisée par un cinéaste, circule sur les réseaux sociaux : j’y ai quatorze ans et je chante La petite vagabonde. J’étais une gamine. J’ai commencé en tant que chanteuse professionnelle à seize ans. J’étais chez AZ, avec Lucien Morisse. Après, j’ai été chez Vogue entre autres. J’ai tellement changé de place que je ne me souviens pas de tout, car les maisons de disques arrêtent, elles vous mettent ailleurs … J’ai toujours continué à chanter et à sortir des disques, mais je n’en ai plus envoyé à l’étranger, parce que je n’en ai plus envie. Je continue à chanter en Suisse, autour de chez moi, mais je n’ai plus envie de refaire une carrière à mon âge. De temps en temps, je sors un CD, mais je n’ai plus envie de voyager. Les années passent et on n’a plus le même élan. Je suis en train de faire un single avec ma fille qui s’appellera Le même sang. Ma fille est cavalière. On avait fait une chorégraphie avec un cheval dont je répétais les pas. On nous a demandé de le refaire, mais ma fille ne voulait pas chanter, car elle disait qu’elle ne savait pas. Je lui ai dit « Écoute je suis venue avec les chevaux, donc tu peux venir chanter ». Finalement, elle a bien réussi, et elle chante juste. Je lui ai fait écouter le single – qui est presque prêt (l’interview a été réalisée en septembre N.D.L.R.) – et elle était contente. Elle l’aime bien (rires).

Je pense que ce sera mon dernier single. Je le fais surtout pour l’offrir à mes fans qui m’ont suivi pendant ces vingt dernières années. Je veux l’offrir à ces gens qui m’ont suivi dans tous ces concerts, parce que c’est vrai que ce sont souvent les mêmes têtes. Avec le coronavirus, on ne peut pas faire de concert et moi, je ne peux pas chanter devant vingt personnes. Je n’en ai pas l’habitude. Je ne peux pas rester une heure sur scène sans descendre dans la salle. Il faut que j’aille vers les gens, que je les touche, leur donne la main, leur tape sur l’épaule. Je pense que je ne ferai plus de concerts, que ça s’arrêtera comme ça, sur une jolie note.

Ça va reprendre …

Les informations changent tout le temps ! On ne sait plus. Certains disent que cela va durer jusqu’en 2024, je ne vais tout de même pas chanter jusqu’à cent ans (rires).

Certains chantent tard.

C’est vrai. Mais tout ça casse un peu le moral. On n’a pas envie. Avoir une alternance de rangées vides et pleines, mettre les masques … Ça ne m’intéresse vraiment pas. J’ai beaucoup de pitié pour les jeunes artistes : comment font-ils pour gagner leur vie ? Aucun artiste ne se produit, même chez nous. Ils ont de nouveaux disques qu’ils envoient en radio, mais ils ne peuvent pas aller sur scène. Plein de gens ont fait faillite … Les pauvres artistes ne peuvent rien faire. Aller chanter pour dix personnes, ce n’est pas ça que l’on veut. Ça nous fiche le moral en l’air.

Vous me parliez de vos fans qui vous suivent depuis plusieurs années, et j’ai envie de revenir sur votre parcours. Il est incroyable.

(rires) Oui, j’ai fait beaucoup de choses.

Vous commencez en 1966, dans les années yé-yé, et vous en êtes une icône.

J’ai eu beaucoup de succès, puisqu’en étant chez AZ, j’ai démarré depuis la France. C’est Europe 1 qui m’a lancé à l’époque. Un directeur artistique m’avait vue chanter à la télévision dans un concours amateur et avait téléphoné à la maison en disant que j’avais du potentiel et qu’il connaissait des gens sur Paris. Il s’occupait à l’époque des Aiglons. Certains ont dû aller au service militaire, d’autres voulaient se marier, donc le groupe s’est dissous. On ne connaissait rien à tout ça, donc on s’est dit « Pourquoi pas ? ». On a fait une petite maquette, avec Elles sont coquines. Marco Vifian, mon ancien directeur artistique, est allé la présenter à Lucien Morisse et il l’a trouvée tellement sympathique et originale qu’il a voulu la laisser telle quelle. Ça a été un énorme succès. Après, j’ai fait Deux garçons pour une fille, Le marin et la sirène, Je n’aime que vous, et d’autres titres qui ont beaucoup marché. Je suis allée partout à l’époque ! Je rôdais ! Je suis allée en Italie, en Allemagne, au Brésil, en Bulgarie … Maintenant, ça ne me dirait plus. Le temps passe. Mais je ne me rendais pas compte. Parfois les gens me disent : « Tu te rends compte de tout ce que tu as fait ? ». Maintenant, je me dis que finalement, j’ai fait pas mal de choses. Ma carrière est bien remplie. À présent, il faut laisser faire les jeunes. Il faut que le corona s’en aille, que les jeunes puissent travailler pour gagner leur vie et se faire connaître. C’est tout ce que je leur souhaite.

Vous avez arrêté de chanter par la suite ?

Oui, j’ai arrêté de chanter pendant dix ans, parce que mon beau-père voulait jouer l’impreario. Il voulait me commander et je ne supportais pas ça. Mineure, il encaissait tout l’argent. Pour m’en débarrasser j’ai arrêté de chanter, comme ça, tout est tombé à l’eau et c’est Alain Morisod qui est revenu me chercher, en me proposant de venir faire la première de son émission Les coups de cœur, et c’est reparti. C’était en 1998. Il a fait l’émission pendant vingt ans, puis la télévision romande lui a demandé de partir, parce qu’ils trouvaient qu’il avait fait son temps. Maintenant, il est sur une petite chaîne, Léman Bleu. Il continue, mais elle n’est pas diffusée dans tout le pays, en Suisse alémanique notamment.  Il verra s’il peut continuer les concerts, puisque son groupe et lui sont très aimés, très connus. Ils font notamment des concerts de Noël. Il est optimiste.

Vous participez à l’Eurovision, ça sonne comme un premier retour non ?

Non, je chantais toujours à ce moment-là. C’est après que j’ai arrêté de chanter. Pour me défaire de mes contrats et de mon beau-père. J’avais ma paix. Ces vingt dernières années, j’ai pu choisir mes chansons. Je m’auto-produisais et j’étais contente ainsi.

Vous êtes libre !

Je suis très libre (rires). J’ai fait ce que j’ai voulu. Les gens m’ont suivi. Je me dis que mon parcours n’était pas si mal que ça. Il me semble que je devrais arrêter sur une bonne note, que les gens disent « Oh dommage elle ne fait plus de scène » plutôt que « Oh cette vieille, elle ne peut pas bientôt arrêter ? » (rires)

Je regardais les vidéos de votre concert à Saint-Aubin, on se dit tout sauf ça !

Ah oui ? Je ne savais pas que les vidéos étaient sur Internet. Ce sont d’autres personnes qui gèrent cela pour moi. D’ailleurs, je viens de recevoir des nouvelles d’un nouveau fan qui veut tous mes disques ! Je vais lui envoyer tout ce que j’ai fait. C’est génial. Au départ je faisais des vinyles, des 33-tour, des 45-tour, puis ça a été le CD. J’ai dit que je voulais faire au moins un CD dans ma vie (rires). Et j’en ai fait plusieurs !

Revenons à l’Eurovision : qu’est-ce vous retenez le plus de votre expérience sur place ?

C’est surtout l’orchestre. Je n’avais jamais été accompagnée par un si grand orchestre. Des gens très sympathiques. On avait nos heures de répétition, avec les costumes notamment. Tout était réglé parfaitement. L’organisation était très bien : les maquilleuses, les coiffeurs … Mais chanter avec l’orchestre de la BBC, ce n’est pas donné à tout le monde. C’était magnifique. Autrement, on n’avait pas trop de temps pour visiter, car il fallait être être tout le temps sur place si jamais on nous appelait. On avait encore les micros à fil !

Vous faites partie d’une période où l’Eurovision drainait de grands noms. S’y retrouver doit faire quelque chose.

Pour moi, c’était formidable. J’essayais d’y participer depuis quelques années et on ne m’avait jamais sélectionné. Tout d’un coup, miracle, et je m’en sors bien. Tout cela fait chaud au cœur. Je n’ai jamais été très fière. Je n’ai toujours été que contente. Dans l’avion du retour, on chantait, on se remémorait les bons moments … Le moment de la révélation des points est terrible. On était dans un petit salon, et on voyait les points défiler. Je me voyais grimper et me disais que ce n’était pas possible. Vu que je devais finir dernière, c’était incroyable.

Pour au final réaliser l’un des meilleurs résultats de l’histoire de la Suisse au concours.

Je ne l’ai pas réalisé tout de suite. C’est le parolier qui me dit « Arlette tu es troisième ». Je lui réponds « Mais tu es sûr ? ». Il me dit « Oui regarde ! ». Israël était deuxième, et j’étais contente d’être troisième.

Par la suite, quel impact a eu le concours selon vous ?

J’ai fait beaucoup de choses. Je me suis mise à faire des revues, et j’ai adoré ça. Je n’étais pas non plus Line Renaud, mais je faisais des sketches, il fallait descendre les escaliers avec de belles toilettes. J’ai fait une revue dont la moitié était constituée de mes chansons, chorégraphiées, avec des motos sur scène, des danseuses, des danseurs. J’en ai fait trois, puis après j’ai arrêté, parce qu’une fois que je connais les choses, je n’ai plus envie de les poursuivre. J’ai aussi chanté La symphonie des deux mondes avec l’abbé Pierre Kaelin et Don Helder Camara. C’était quelque chose d’impressionnant. On l’a chanté dans les églises, avec des musiciens, des choristes … C’était un autre style, mais j’ai réussi à force de travail et à de répétitions. En plus, je ne connais pas le solfège, donc je travaille tout à l’oreille. Ce n’était pas facile, mais on a réussi. J’ai encore du en faire une en allemand, puis on me l’a proposée en italien, en portugais, et j’ai dit non, parce que ça devenait trop compliqué d’apprendre toutes ces langues. On a fait une belle tournée avec l’abbé Pierre Kaelin. C’est quelque chose que je n’avais jamais fait et je me suis dit pourquoi pas. Cela n’avait rien à voir avec mon univers musical, mais c’était presque un honneur de travailler avec Don Helder Camara et oui. On m’avait choisi à moi pour une fois. C’était après l’Eurovision.

J’ai aussi vu que vous aviez tenté de participer au concours en 1984 avec Emporte-moi (elle a aussi participé à la finale nationale 1985 avec Aime-moi N.D.L.R.)

Oui, mais je ne suis pas passée.

La même année que Carol Rich d’ailleurs.

Oui !

Avec Gjon’s Tears, vous êtes tous trois issus du canton de Fribourg.

Ainsi que Marc Ollivier, qui a essayé plusieurs fois de représenter la Suisse au concours, mais sans jamais y parvenir. Il continue de chanter et de faire des disques. Il aimerait refaire de la scène, mais on attend …

Aujourd’hui, vous parle t-on encore de l’Eurovision ?

Oui, les gens s’en souviennent. Quand je suis revenue d’Angleterre, ma mère n’avait plus de voix tellement elle a dû répondre au téléphone. Tout le monde est arrivée chez elle en portant du champagne, des bouteilles, c’était la grande joie. Certains disent qu’ils ont regardé le concours en buvant un bon coup (rires), en faisant la fête. Certains me racontent encore des histoires très sympathiques. Vous savez, Fribourg est comme un petit village, alors la petite fribourgeoise qui arrive à terminer troisième, c’était vraiment quelque chose pour les gens d’ici. C’était incroyable pour une petite suissesse … Petite, enfin j’étais l’une des plus âgées puisque j’avais trente-trois ans. Mais c’est un très bon souvenir.

Vous me disiez que vous regardez encore le concours, des titres vous-ont marqué ces dernières années ?

J’ai bien aimé Amir ! J’apprécie ce garçon. Mais aujourd’hui, les artistes ne chantent plus dans leur langue. Dans le temps, chacun chantait dans sa langue, tandis qu’aujourd’hui tous chantent en anglais. Cela me dérange. Je ne comprends pas l’anglais, d’ailleurs. Pour ma part, j’aurais d’ailleurs pu chanter en allemand ou en italien, puisque la Suisse compte trois langues officielles, mais je voulais évidemment chanter en français. Si deux ou trois mots en anglais ne me gênent pas, j’aime lorsque les pays francophones chantent en français. Pour cette année, nous avions un petit suisse, Gjon’s Tears, qui doit changer de chanson. J’ai entendu Répondez-moi deux ou trois fois à la radio. Je trouve qu’il chante bien. On verra ce qu’il va proposer l’année prochaine, mais je suis contente qu’ils le sélectionnent à nouveau. Ils auraient pu tout changer et prendre quelqu’un d’autre, mais c’est bien qu’ils lui donnent la chance de se produire sur la scène de l’Eurovision.

Vous avez participé à l’Eurovision dans un contexte où les pays francophones tiraient davantage leur épingle du jeu …

A l’époque de ma participation, nous étions dix-huit ou dix-neuf pays. Aujourd’hui, il y en une quarantaine. C’est trop. On ne s’en sort plus (rires).

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Pourquoi selon vous ?

J’ai remarqué que ce sont les pays de l’Est qui ramassent tout. Ils se soutiennent et se donnent les points entre eux. La France, la Belgique et la Suisse ensemble, nous ne pouvons pas lutter. Peut-être est-ce une entente, parce que cela coûte cher d’organiser le concours pour un pays vainqueur. Je ne sais pas.

À refaire, vous le referiez ?

Je referai tout ce que j’ai fait. Je ne regrette rien du tout. Les regrets ne servent à rien. Je ne regrette rien ni de mes bonheurs ni de mes malheurs. Ainsi va la vie. J’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai une gentille fille, et la vie continue.

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L’actualité de l’artiste

Jusqu’en 2020, Arlette Zola se produisait régulièrement sur scène aux côtés de Jean-Jacques Égli (en première partie) et Marc Ollivier. Elle était également une fidèle invitée de l’émission Les coups de coeur présentée par Alain Morisod et retirée de l’antenne en 2019.

Son nouveau single, Le même sang, en duo avec sa fille Romy, est sorti le 21 septembre dernier. Il est disponible sur toutes les plateformes de streaming aux côtés d’un deuxième titre, Non je ne voudrais pas …

Le single est également disponible en CD, à commander en envoyant un message privé sur la page Facebook officielle de l’artiste.

Arlette Zola a annoncé mettre un terme à sa carrière à la suite de la sortie du single.

Un grand merci à Arlette Zola d’avoir accepté de répondre à nos questions et d’avoir rouvert sa boîte à souvenirs pour L’Eurovision Au QuotidienI.

Crédits photographiques : capture d’écran YouTube de la prestation d’Arlette Zola sur Laissez-moi encore chanter dans « La dernière des coups de cœurs d’Alain Morisod », RTS 1, samedi 09/11/2019.