2021. Douzième et ultime chapitre clos.

« The Library is officially closed » dirait Ru Paul.

C’est donc aujourd’hui que nous nous retrouvons enfin en ce tant attendu 1er janvier 2022.

Dire que 2021 fut une année « montagne russe » pleine de lift hills et de loopings est un doux euphémisme. Alors qu’elle nous annonçait collectivement le calme après la tempête 2020, l’année a été une nouvelle fois mouvementée par un contexte mondial marqué par une certaine crise sanitaire qui, semble t-il, n’est pas tout à fait décidée à nous laisser de répit avec son nouvel ami Omicron. Mais pourquoi diable n’avoir pas plutôt opté pour Olivier Minne ou, je ne sais pas, un duo Lynda Woodruff/Petra Mede à tout hasard ? La compagnie aurait été plus sympathique.

Pour autant, les lueurs d’espoir ont été nombreuses et l’une d’entre elles a porté le doux nom de l’Eurovision, puisque c’est au terme de deux ans d’une douloureuse et impatiente absence que notre concours vénéré a effectué son grand et flamboyant retour sur la scène de l’Ahoy Rotterdam, pour notre plus grande joie d’eurofans. Une 65ème édition enfin devenue réalité sous les yeux de millions de téléspectateur·rices et en présence d’un public (oui, oui) au sein de la deuxième ville néerlandaise, qui a couronné l’Italie trente-et-un après sa dernière victoire, et offert une deuxième place tout aussi historique à la France pour la première fois en trois décennies, ce grâce à la merveilleuse Barbara Pravi, dont l’aura est née ce samedi 22 mai 2021. Une année Eurovision décidément placée sous les feux tricolores puisque, quelques mois après, ce fut au tour de Paris d’accueillir l’Eurovision Junior, suite à la victoire de Valentina en 2020. Une édition du Junior placée sous le signe de la féérie et de la magie qui laissera des traces indélébiles dans nos esprits d’eurofans, d’autant plus qu’elle a été accompagnée de la médaille de bronze à domicile d’Enzo et son entêtant Tic Tac. Que d’aventures, oh Assia Lys !

Du côté de la rédaction, l’année écoulée a aussi emmené avec elle son lots d’émotions. Une année du Buffle commencée en trombe, avec une saison des sélections écourtée qui a permis de nous essayer à de nouveaux formats, comme celui des live-tweets, qui a bien trouvé son public, et que nous essaierons de programmer à nouveau cette année. Le retour d’une sélection nationale française qui a exalté notre quotidien d’eurofans, avec une candidature française pour laquelle l’engouement n’a cessé de se confirmer jusqu’au jour J. Le retour de l’Eurovision tout court. Et puis un basculement. Comme je vous l’avais dit dans l’édito du mois de mai, notre équipe a connu le départ de deux de ses membres historiques, fondateur et administrateur, sans qui le site ne serait pas devenu ce qu’il est aujourd’hui, et que nous saluons fort. L’été a figuré à ce titre et par la suite comme une période de transition, de reconstruction (Davidna L. la seule l’unique vous prie d’ailleurs de l’excuser d’être rester confinée dans sa villa de la côte Atlantique aux côtés de ses Davidna Boys (Boys Boys)), de remise en question, mais aussi de réorganisation interne. Nous avons pensé, repensé, réfléchi, questionné, discuté, échangé, sur le devenir de cette belle aventure de L’Eurovision au Quotidien, entamée il y a douze ans sous l’égide d’Eurovista. Un devenir qui a été tranché, puisqu’aujourd’hui, 1er janvier 2022, nous sommes plus présents que jamais et déterminés à la rester. Et votre fidélité au site est, chaque jour, une preuve encore plus belle et puissante d’une intime conviction ô combien mise à l’épreuve : nous ne faisons pas tout ça pour rien. Merci.

Il a été décidé, au sein de l’équipe de rédaction, de désigner un nouvel administrateur et propriétaire de L’Eurovision au Quotidien, alias L’EAQ pour les intimes. Après avoir un temps pensé à recruter du côté des eurostars andorranes (parce que faute de retour de la Principauté en 2022, nous nous étions dit en toute humilité que L’EAQ constituerait le plan B exquis, ô Casanova), nous avons préféré convenir de manière collégiale que ce serait donc moi, Rem_Coconuts, qui serait chargé de ce rôle. Je les remercie tou·tes de leur confiance, qui me touche et qui m’honore. C’est avec plaisir, bonheur et l’esprit eurovisionesque baigné du Fuego foureirien et des vibrations mahmoodiennes que votre humble serviteur se fait votre obligé, foie de Coconuts (et de RuPaul). Vous pourrez d’ailleurs désormais m’appeler Rémi, de mon véritable état civil, car tout simplement désireux de ne plus me « cacher » derrière le beau et exotique paravent de Rem_Coconuts, que je continue d’affectionner, et dont l’historique est d’une parfaite incongruité (à ce propos, connaissez-vous les fragrances d’une célèbre entreprise de cosmétiques française ? Parce que Beyoncé est amplement mêlée à ce qui est devenu le plus grand malentendu de l’Histoire).

Cap sur 2022 désormais qui, depuis décembre déjà, nous offre des perspectives « on ne peut plus » excitantes. Une saison des sélections qui retrouve sa densité et son rythme effrené, au cours de laquelle chaque samedi aura le goût d’un Super Saturday durant lesquels nous ne saurons plus où donner ni des yeux, ni des oreilles, ni de la tête et encore moins des doigts sur le clavier (à moins de recruter parmi les recalé·es d’Una voce per San Marino – les pauvres risquent d’être si nombreux·ses…). Un premier trimestre au cours duquel nous retrouverons les fidèles Melodifestivalen, SanRemo, Melodi Grand Prix, Festival da Canção, UMK, Pabandom is Naujo, Eesti Laul, déjà au rendez-vous de l’écourtée saison 2021 ET auxquels s’ajoutera le grand retour d’une sélection nationale du côté de l’Irlande, l’Islande, la Lettonie, l’Ukraine, la Roumanie, la Moldavie, la Slovénie, ou encore la Macédoine du Nord. Sans oublier la renaissance du Festival de Benidorm du côté de la péninsule ibérique. Côté français, Alexandra Redde-Amiel, cheffe de délégation de notre pays à l’Eurovision, avait annoncé dans nos colonnes le retour d’Eurovision France, c’est vous qui décidez : ce sera assurément pour les semaines à venir, et désormais que son esprit est libéré de l’organisation de l’Eurovision Junior, France 2 ne devrait pas tarder à nous révéler des infos sur notre sélection nationale, pour laquelle les attentes seront grandes au vu de la réussite de l’édition 2021 et des résultats de la France aux trois derniers concours de l’Eurovision, adulte et Junior confondus.

De son côté, la rédaction continuera de vous faire vivre L’Eurovision au Quotidien, fidèles à notre esprit : léger, décalé, pour ne pas dire impertinent, mais avant tout et toujours dans le respect d’autrui et dans le constant souci d’une information précise et vérifiée. Une actualité eurovisionesque traitée à l’aune des fondamentaux qui constituent notre ligne directrice (Loreen, es-tu là ?), mais dans l’incessante quête de nouveautés et de surprises, afin de toujours mieux vous servir. Mais que vous préparons-nous ? Mystère. Car les surprises ne sont toujours plus délicieuses qu’au moment de leur dévoilement. (Spoiler : Laurence Boccolini ne sera malheureusement pas recrutée au sein de la rédaction. Parce que nous n’avons tout simplement pas les moyens financiers de cette ambition-là. Et qu’ARA refusera probablement de la laisser quitter France 2.)

Que vous souhaiter donc pour l’année du Tigre (et non du poney, quoiqu’en dise ce GIF) ? Bien entendu, les inévitables marronniers.

ET LAST BUT NOT LEAST

Mais avant tout, les passionné·es que nous sommes, ex amoureux·ses solitaires pour qui la communauté des eurofans constitue désormais une famille, grande et mouvementée, mais que l’on aime contre vents et marées, vous souhaitons de vivre d’intenses et magiques rêves d’Eurovision, aussi beaux que les mots de Mathias Énard nous contant les rois, les batailles et les éléphants. Que 2022 soit belle, que 2022 soit fête, que 2022 soit rêve, que 2022 soit tout simplement Eurovision.

Depuis toute la France et la Navarre, jusqu’à Lisbonne d’où Colomb a réalisé son départ pour les Amériques, honoré par Da Vinci en1989, André, Audrey, Betty, Kris, Juliette, Lolotte, Marie, Maxence, Pascal, Yoann, Zipo et moi vous souhaitons la plus belle année 2022 qui soit, heureuse et sereine, pour vos proches et vous-mêmes. Qu’elle vous permettre d’être vous-même, et fier·e de l’être, parce que comme le disait si bien Conchita Wurst sur la scène du B&W Hallerne, « We are Unstoppable », nous sommes inarrêtables. Et en dépit des difficultés et des sinuosités auxquelles elle nous confronte parfois, n’oublions pas que la vie fait parfois de l’impossible une réalité à peine initiée par un « J’imagine » auquel nous n’osions rêver. Nous sommes là pour vous le dire, décidé·es à rester aussi fidèlement à vos côtés que vous l’êtes aux nôtres.

À vous cher·es lecteurs, une bonne année 2022 !

Happy New Year

Gott Nytt år

Feliz año

Felice anno nuovo

Yeni iliniz mubarek

Ein gutes neues Jahr

Срећна нова година

Head uut aastat

Gelukkig Nieuwjaar

Щасливого Нового Року

Feliz ano novo

Un an nou fericit

С Новым Годом

Srečno novo leto

laimingų Naujųjų Metų

Sur ces entrefaites, gezuar ! (hashtag Ma kalon)

Crédits photographiques : RTSH | Festivali i Kengës (reproduite sur eurovision.tv) – GIFs de Rémi P. (libres de droits et d’utilisation)