C’est par un petit-déjeuner copieux (et à l’anglaise) qu’a commencé la journée de notre trio, dans un pub du St George’s Quarter au programme hebdomadaire qui respirait la semaine de l’Eurovision. Il faut le dire : la ville de Liverpool est littéralement animée par la quinzaine du concours. Des librairies aux disquaires, en passant par les rues, les lieux culturels et les bars de nuit, les couleurs de la ville des Red Devils sont toutes parées de celles du concours 2023, telle une véritable capitale de l’Eurovision. Un effort considérable de la ville de Liverpool, qui n’a littéralement rien à voir avec l’ambiance turinoise de l’année dernière.

Après une tentative de passage par la boutique officielle de l’Eurovision pleine à craquer, tant dans son antre intérieur que dans sa file, nous avons filé en direction de la St Georges Bacon, dont les 122 mètres de hauteur offrent une vue imparable à 260 degrés sur Liverpool. Celle que l’on nomme également la Radio City Tower (parce qu’elle abrite une station de radio) surplombe la diversité des quartiers de cette ville à la riche histoire industrielle et portuaire, depuis quelques années en pleine métamorphose urbaine, où l’ancien réhabilité et le contemporain ne cessent de se côtoyer.

Là-haut, sur ce toit du monde où ne peut toucher le ciel du doigt, nous avons fait la rencontre de trois touristes britanniques venus de Southampton à 300 kilomètres de là pour profiter de l’ambiance de cette Eurovision que les britanniques semblent décidément ravis d’accueillir sur leur sol. Dès lors qu’ils ont aperçu notre drapeau tricolore, ils nous ont instantanément parlé de La Zarra et d’Evidemment, et surtout chanté les louanges de notre représentante française, tout comme les très nombreux européens que nous rencontrons au quotidien.

De là, après avoir fait la rencontre d’eurofans espagnols en train de s’égosiller sur EaEa – l’occasion pour Marie notre hispanophile de se faire une interviewer par la RTVE – nous avons filé tout droit vers le mythique Cavern Quarter, avec son Cavern Club. Mythique pourquoi ? Parce qu’on parle tout simplement du temple des Beatles, dans lequel nos Four Fab ont fait leurs débuts, avant de devenir le groupe de légende qu’ils sont aujourd’hui. Une virée pédestre dans l’histoire non sans émotions musicales !

L’occasion d’une rencontre avec les petites femmes et hommes jaune de l’Eurovision, hashtag les volontaires, qui nous ont dirigé vers leur centre d’accueil, où nous avons fait la rencontre de Mathilde, une française manager d’équipe pour l’occasion, qui nous a très sympathiquement accueillis. Ce qui nous permettra de mettre en avant ces figures de l’ombre, qui prennent leur part entière à l’organisation et au bon déroulement du concours, dans un très prochain article.

Il est midi, l’EAQ s’éveille, et il est temps de filer au centre des médias, où la délégation grecque nous a régalé de nos premiers cadeaux du séjour (là où l’UER et la BBC sont plutôt avares en la matière, Bailey’s bar et café exceptés – il est loin le temps du légendaire pigeonnier). Tote bag de l’ERT remplis de surprises, fini Noël et place au travail aux côtés d’un journaliste italien. Parce que l’Eurovision, c’est la rencontre des cultures et des langues.

Après-midi off en vue pour notre trio qui se sépare pour la première fois du séjour. Tandis que Kris a visité les ruelles liverpuldiennes, Marie s’est adonnée à une session shopping (la carte a chauffé à la boutique officielle du Liverpool FC) tandis que Rémi a rejoint un ami eurofan belge, Manu, rencontré l’année dernière aux previews Eurofans. Rémi a eu par ailleurs l’honneur d’une rencontre surprise à la sortie du centre média, en la personne de l’eurostar … Conchita Wurst !

De nouvelles rencontres plus tard avec des britanniques (dont une eurofan vêtue d’une écharpe recouverte des drapeaux des pays participants) et avec des espagnols, tous une nouvelle fois conquis par La Zarra, place à la surprise du soir, puisque nous avons eu la chance d’assister au Live Show depuis la salle ! Un cadeau inattendu qui a décuplé notre excitation et notre émotion, puisqu’assister à un live était une première pour nous tous. Une excitation partagée avec des milliers d’eurofans, parés des couleurs de leurs pays et des déguisements à la fois les plus improbables et les plus excentriques. .

Nous vous ferons l’économie d’un compte-rendu des prestations (réalisé plus tôt par Lolotte), au profit de nos sensations. Celles d’un show rondement mené par des présentatrices de choc et d’une production de très haut niveau, en phase avec l’habitude des grands évènements qui est celle de la BBC. Celles de prestations de très bonne facture dans l’ensemble, où le top 10 final est apparu comme une évidence, quelques furent les goûts dans la nature. Pour notre part, nos dix titres favoris de la soirée faisaient l’unanimité pour tous les trois, seul un (Malte) s’étant fait exclure de la finale au profit de la Croatie. Maman, ramène le tracteur, plaît-il. Mention spéciale également aux splendides actes d’ouverture et d’entracte.

À la suite de cette excellente soirée (passée aux côtés d’une armée helvétique équipée des fameuses cloches de montagne et en feu après la qualification de Remo Forrer), la Team Liverpool s’est ruée à l’extérieure de la M&S Bank Arena pour boire un verre (ou plutôt plusieurs) dans un bar. Après avoir fait et refait l’analyse du terrible tirage au sort et de la prestation de la France, nous y avons fait la rencontre de jeunes eurofans finlandaise et suédoise. Qui nous ont parlé de – devinez qui – La Zarra, évidemment. Dont Rémi nous a gratifié d’une reprise enlevée – et en hauteur s’il vous plaît – pour commencer la nuit.

Crédits photographiques : L’Eurovision Au Quotidien