Voilà, c’est fait ! Hier nous avons dit adieu à huit pays. Dès demain, huit autres pays vont devoir retourner bredouilles à la maison. Ce sera l’heure de la seconde demi-finale de cette édition.

Avant cela, trois répétitions générales ne seront pas de trop pour offrir un spectacle de qualité aux téléspectateurs européens. La première répétition générale se déroulera cet après-midi à partir de 15h00.

La seconde répétition prendra place à partir de 21h00, et ce sera au tour des jurys internationaux (dont le jury français) de voter.

Pour notre part, nous allons vous faire vivre sur ce post la première répétition de cet après-midi, histoire de connaître le déroulement de la cérémonie.

!!!! Attention spoilers !!!!

La première répétition a démarré à 15h05. On commence avec un très court clip d’introduction, le même concept que lors de la première demi-finale avec une femme dans un costume traditionnel. Pas de chanson d’introduction et on retrouve immédiatement les trois présentateurs. Nous avons ensuite droit à un tableau avec des instruments de musique ukrainien (on peut reconnaître Euphoria, Fairytale… puis une coupure technique). Le tableau reprend après cinq minutes. Après Euphoria et Fairytale, c’est My Number One et Rise Like A Phoenix. Puis ce tableau est repris pour une seconde répétition.

La chanteuse serbe démarre le concours, et elle apparaît confiante sur scène, vocalement et physiquement. On pourrait juste lui reprocher d’avoir un tableau un peu trop statique alors que la chanson se prête à la danse.

L’autrichien Nathan est extraordinaire d’enthousiasme et de sympathie communicative. Il interprète sa chanson à la perfection, d’abord sur son quart de lune, puis sur le sol de la scène. Il bouge quand il faut, c’est un véritable bonheur pour les yeux.

La macédonienne Jana apparaît plus détendue que d’habitude sur la scène. Elle s’améliore de répétitions en répétitions et semble maintenant se réjouir d’être sur scène. Par contre, niveau vocal, on a vu mieux. En même temps, elle a des choristes pour la soutenir.

La maltaise miss Disney est comme toujours : impeccable vocalement. Mais c’est tellement vieillot (soupir) ! On ferme les yeux et on se retrouve facilement projeté dans les années 90.

Les roumano-bavarois ont a coeur de faire une yoddel-fête du tonnerre avec des yoddel-couleurs, des yoddel-canons et des yoddel-paillettes. Pour certains c’est un ravissement, pour d’autres c’est un drame. Il y avait dans cette répétition des hésitations sur la façon de se mouvoir sur scène, mais aussi vocalement. Sans doute une façon de se réserver pour le jury vote de ce soir.

Les voix impeccables et parfaitement syncho des soeurs néerlandaises n’arrivent pas à masquer le pauvre décor alloué aux chanteuses. Pour moi c’est assez moyen et on risque fort une fin d’aventure jeudi soir pour le trio.

Premier break avec la green-room où Timur parle avec les roumano-bavarois et le dynamique autrichien.

Retour à la compétition avec la Hongrie et un Joci encore une fois parfait. Une scénographie bien réglée, une chanson ethnique prenante, que du bon pour la Hongrie.

Parfois j’ai l’impression que le micro de notre sympathique australo-danoise est en fait un amplificateur tellement elle crie. C’est sans doute la chanson que je déteste le plus cette année avec l’Albanie.

On a donc mis mon chouchou aux joues rouges dans une fausse montgolfière. Avait-il besoin de cet accessoire ? La réponse est non. Bon, ben maintenant qu’il l’a autant faire avec. Vocalement, certains n’aiment pas, moi si. Cette chanson, c’est un peu comme ses joues rouges, on la croquerait tellement elle est jolie. Ca serait vraiment bien s’il pouvait rester jusqu’à samedi.

Place au disco, mais avec Queen V et son nouvel ami Jimmy, pas sûr qu’on assiste à une fièvre du samedi soir. Pourtant, le duo et les choristes y mettent tout leur coeur. C’est coloré, c’est disco, on a presque – je dis bien presque – envie d’y croire.

Arc-en-ciel, pâquerettes, nature… un tableau digne d’un vieux dessin animé de Walt Disney (on lui rend beaucoup hommage cette année), le croate et ses voix envoient du lourd. Après, on aime ou pas. Moi c’est « pas ». On a échappé aux fleurs dans les cheveux pour achever les clichés de ce « peace and love » réchauffé et peu naturel. Il devrait cependant bien marcher au niveau télévote. On compte donc sur le jury pour contrecarrer le public.

On revient à quelque chose de plus moderne avec la Norvège qui innove, ayant eu l’autorisation de la part de l’UER de se servir de voix pré-enregistrées. Ca fonctionne bien, on s’amuse pendant trois minutes.

La Suisse avait-elle vraiment besoin d’un décor à la Belle et la Bête pour briller à l’Eurovision ? Pourquoi cet escalier ? Pourquoi cette robe jaune ? On compte cependant sur la qualité de la chanson et de l’interprétation pour espérer voir Timebelle en Finale. La chanteuse a manqué quelques notes vers la fin mais on s’en fiche, ce n’est qu’une répétition.

Nouveau break, direction la green room.

Je n’ai jamais vraiment aimé la chanson biélorusse, mais je dois dire que leur entrain et leur sympathie est communicative, au point qu’une qualification me satisferait. Et puis, une chanson rythmée, joyeuse et dans la langue du pays, ça ferait du bien à la finale.

Avec la Bulgarie, nous avons un candidat à la première place de cette demie. Vocalement, ce tout jeune homme est bluffant et sa chanson est très belle. Sans nul doute le charme va agir demain soir… et déjà ce soir avec les jurys.

Avec la Lituanie, nous avons un candidat à la dernière place. Rien ne va, on n’y croit pas, la chanson n’est pas mélodieuse, c’est une succession de notes sans intérêt.

Les grand-parents de Roméo et Juliette sont estoniens et sont perdus à Vérone… mais pas sur scène. Nous avons là deux pros et ça se voit. J’ai toujours bien aimé cette chanson, je la trouve très classe, très mélodieuse. J’aimerais beaucoup la voir en finale… ils méritent d’avoir un destin autre que celui des héros de Shakespeare.

J’ai fait une provision de Nutella pour Imri, mais pour l’instant, c’est à Kiev qu’il est. Il s’agit d’une chanson pour faire la fête, il serait dommage de s’en passer pour la grande finale. Et puis, Imri, il est convaincant dans son rôle de bogosse qui sait bien chanter et danser.

Fini pour la compète. On passe à l’enregistrement des qualifiés d’office et c’est notre belle Alma qui s’y colle en premier. Paris tourne autour d’elle. Certains amateur sur place à Kiev lui reproche la même chose qu’ils ont reproché à la Belgique : à savoir une scénographie qui n’allait pas avec le rythme de la chanson, une chanteuse perdue seule sur scène… c’est donc de bon augure pour Alma.

J’ai toujours l’impression que Levina l’Allemande ne sait pas quoi faire avec sa main gauche tandis que la droite tient le micro. Vocalement c’est crédible, musicalement il y a mieux dans cette édition. Cependant, Berlin 2018 j’y crois à fond… à condition que le pays gagnant de cette année déclare forfait pour l’organisation.

Last but not least : j’aime de plus en plus la contribution ukrainienne. Quand j’entends dire que c’est pas le genre de chanson qui a sa place à l’Eurovision (oui j’ai entendu dire ça) ça me fait bondir. Je trouve au contraire que ce style musical a sa place et qu’elle est sous-représentée. J’espère un bon score de l’Ukraine, rien que pour encourager certains pays à se lancer dans le rock pour les prochaines années.