Il avait révélé sa candidature à la sélection française 2021 en août dernier et nous lui avions alors consacré un premier article. Voici à présent le second ! Kris Paradox nous a accordé une interview dans laquelle il est revenu sur son parcours artistique, son univers musical et ses espoirs en matière d’Eurovision.

EAQ – Quel était l’univers musical de votre enfance ?
Kris Paradox – Mes parents étant fan de Phil Collins, Patricia Kaas, Michael Jackson, Supertramp, Cock Robin, Queen, Pink Floyd. Ce sont ces groupes et artistes qui ont bercé mon enfance. J’ai commencé à m’intéresser à la musique Heavy Metal, Pop/Rock au début de mon adolescence avec des groupes comme Evanescence, Nightwish, X-Japan, Kyo…

Quels sont vos plus anciennes expériences musicales ?
A l’âge de 10 ans, j’ai commencé à écrire mes premiers textes et à inventer des mélodies sur des bandes instrumentales existantes, les chanter et enregistrer le tout sur des cassettes audio pour mes ami(e)s de cours de récréation. J’avais envie de leur montrer cette envie de faire de la musique et la détermination que j’avais déjà à cette époque.

Qu’aimez-vous dans le chant et la musique ?
La musique est avant tout pour moi une forme de thérapie, de libération. Elle a toujours été une façon de m’évader des soucis que j’ai pu rencontrer dans ma vie. Et surtout, elle est le meilleur moyen de pouvoir mettre des mots, des notes sur toute forme de sentiments que je peux avoir. J’ai toujours trouvé ça plus facile de le faire en musique, que de vive voix, surtout lorsque j’avais un message à transmettre à une personne en particulier, ou simplement un état d’âme que je gardais au fond de moi.

Quand avez-vous chanté en public pour la première fois ?
La toute première scène que j’ai fait a été une vraie révélation pour moi. J’avais 16 ans. Cela a eu lieu sur la scène nationale « Le Channel » à Calais. Cette année-là, je me suis inscrit à un atelier de création de chanson « Cré’ados », encadré par Catherine Janicki à Calais. C’était la première restitution de cet atelier.

Qu’avez-vous ressenti alors ?
Ce fut un moment inoubliable avec un bon stress. Pouvoir transmettre un message, une émotion, devant un public de 300 personnes a été un déclic pour moi. Cela m’a poussé à vouloir aller plus loin.

Avez-vous suivi des cours musicaux ou êtes-vous autodidacte ?

J’ai fait quelques années au conservatoire à rayonnement départemental du Calaisis, en prenant des cours de piano, de chant lyrique, de basson et de solfège. J’ai également entamé une formation aux Métiers de la musique à Tourcoing. Pour la MAO (Musique Assistée par Ordinateur), j’ai appris par moi-même.

Dans quelles circonstances avez-vous écrit vos premières chansons ?
Dans des moments difficiles, de remise en question, de doute.

Comment ont été vos premières expériences sur scène ?
Excitantes. J’ai toujours envie de donner plus. Mais ces expériences semblent aussi tellement courtes à chaque fois.

Que souhaitez-vous transmettre à votre public ?
Quoi qu’on dise, quoi qu’on pense, l’on n’est jamais seul. J’aime rassembler des personnes autour d’un même ressenti, qu’il soit joyeux ou triste. On se sent alors plus fort ensemble, même dans la douleur.

Dans quelles circonstances avez-vous enregistré vos premières chansons ?
C’était il y a 20 ans, dans ma chambre d’ados, devant mon ordinateur, avec du matériel sonore dans lequel j’avais investi. Je me suis créé mon petit home studio.

Comment se sont déroulées vos premières expériences en studio ?
Incroyable ! Le fait de travailler en équipe avec d’autres musiciens, ingénieurs son… est enrichissant. Chacun y apporte sa touche personnelle ! Et le faire dans les meilleures conditions techniques permet d’être encore plus précis dans ce que l’on souhaite réaliser.

Êtes-vous votre propre producteur ?
Oui, je n’ai jamais signé avec un label, ni une maison de disque.

Jusqu’à présent, quel est le souvenir le plus marquant de votre carrière ?
Le premier concours régional auquel j’ai participé. Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’embarquais. Et je suis arrivé en finale, deuxième sur le podium dans la catégorie « Auteur-Compositeur-Interprète ». Ce fut un grand moment de fierté pour moi.

Avez-vous rencontré des personnalités qui vous ont marqué ?
Aucune. J’espère un jour pouvoir travailler avec d’autres artistes reconnus.

Quels rapports entretenez-vous avec vos fans ?
Je suis très actif sur les réseaux sociaux. J’aime communiquer avec eux et prendre le temps de répondre à chaque message.

Comment décririez-vous votre univers musical ?
Romantique, étrange, parfois entraînant, parfois mélancolique en toute décontraction et avec beaucoup d’espoir. Entre variété française, pop et rock.

Pour introduire nos lecteurs à votre univers musical, lesquelles de vos chansons leur conseilleriez-vous d’écouter en premier lieu ?
Les titres « Notre Liberté » et « Je t’aime en vrac » sont idéals pour découvrir ce que j’aime faire musicalement aujourd’hui.


D’où tirez-vous votre inspiration ?
De ma propre vie, parfois de celle de mon entourage. J’aime aussi inventer des histoires en imaginant un scénario, une mise en scène dans laquelle je suis l’acteur principal.

Quels sont vos artistes de référence ?
X-Japan, Evanescence, Michel Polnareff, Queen, Lady Gaga.

Comment avez-vous vécu le confinement en tant qu’artiste ?
Plutôt bien. J’en ai profité pour travailler et peaufiner un album compilation nommé « 20TH », avant de le sortir sur internet. Puis, préparer le premier vidéoclip de ce projet. Lancer un projet participatif vidéo autour d’une de mes chansons avec l’aide des fans et travailler avec une autre artiste Calaisienne sur un titre et un vidéoclip autour du confinement.

Vous sortez la compilation « 20TH ». Quelle a été sa genèse ?
Cela fait exactement 20 ans que je suis passionné par la musique. J’ai énormément composé, écrit, enregistré de titres, et j’avais envie de réunir sur un album toutes les chansons qui pour moi ont été les plus marquantes de ma vie, d’y apporter pour certains vieux titres, une touche plus actuelle sur les arrangements, réenregistrer ma voix qui n’a fait qu’évoluer au fil du temps. Une jolie occasion d’offrir à tous ces gens qui me suivent depuis de longues années, un album à la fois « Nostalgique » et « Actuel ». Ce qui permet également aux nouvelles personnes qui découvrent mon univers d’avant et d’aujourd’hui, de constater l’évolution musicale depuis 2000.

Vous avez également sorti quatre nouveaux titres cette année. Quelles sont leurs histoires ?
Ces titres font partie de cet album compilation « 20TH ». La chanson « Oubli » fut l’une des premières chansons que j’ai composée. Elle traverse le temps par le biais de souvenirs comme l’enregistrement au Studio Molière à Bruxelles, l’un des grands concours régional du Nord-Pas-de-Calais « L’espoir Musical » et de nombreuses scènes où j’ai pu la chanter.

« Notre Liberté » est un titre qui parle du désir d’explorer le monde sans contrainte, d’être libre de nos choix, sans que personne ne nous empêche de sortir de chez nous. Après le confinement lié au Covid 19, c’était la bonne occasion pour sortir ce titre.

« Funérailles » parle de dépression, d’une personne qui nous a quittée brusquement, par le biais du suicide. C’est un sujet que me parle beaucoup. Et j’avais envie de faire quelques choses pour la journée mondiale de Prévention contre le suicide qui a eu lieu le 10 septembre dernier, d’être mobilisé au maximum et de faire passer un message préventif pour l’occasion.


« Je t’aime en Vrac » est l’un des derniers titres que j’ai enregistré. Le vidéo-clip est sorti le16 octobre. Il parle de l’amour, du coup de foudre, de la fusion entre deux hommes ou deux femmes. L’occasion pour moi de faire un vidéo-clip LGBT qui dévoile une partie de ma vie intime, mon orientation sexuelle. C’est un coming-out en chanson. Même s’il a déjà était fait depuis de longues années. Je ne m’étais jamais mis en scène devant une caméra de cette façon.. Be Yourself.

Quels sont vos rêves et vos souhaits pour l’avenir ?
L’Eurovision est un rêve depuis tout petit. J’ai toujours pris le temps chaque année de regarder la finale. Et je me suis toujours dit que peut-être un jour, je serais de l’autre côté de cet écran de télévision et que je représenterais la France à mon tour. J’aimerais pouvoir faire de la scène à nouveau, chose que j’ai un peu mis de côté depuis le début de l’année, pouvoir voyager à travers les villes, voir les pays et partager tous ces messages de tolérance, d’amour que j’aime mettre en évidence dans mes chansons.

Suivez-vous régulièrement l’Eurovision ?
Oui, chaque année, je regarde des extraits de la demi-finale sur Youtube et la grande finale sur France 2.

Avez-vous un souvenir marquant de l’Eurovision ? Un artiste ou une chanson qui vous reste en tête ?
Hard Rock hallelujah ! Hard Rock HALLELUJAHHH ! La démarche artistique du groupe LORDI ! Unique en son genre. J’ai adoré leur album « The Arockalypse ».

Suivez-vous régulièrement les sélections françaises ?
J’essaye d’être à la page et de prendre le temps de découvrir les autres artistes francophones.

Pourquoi souhaitez-vous participer à cette sélection française pour l’Eurovision 2021 ?
J’ai eu envie de franchir le cap cette année. Ce serait formidable de pouvoir représenter la France pour le concours de 2021. Et même si cela ne fonctionne pas, je retenterais ma chance certainement l’an prochain. Il faut vivre et suivre ses envies, ses rêves.

Avez-vous déjà tenté votre chance précédemment ?
Non, c’est la toute première fois.

Vous a-t-on déjà encouragé à participer à l’Eurovision ?
Oui, pas mal de personnes dans mon entourage me soutiennent dans cette démarche, ça me donne encore plus de détermination.

Quelle chanson avez-vous soumis à la sélection ?
J’ai transmis à France Télévisions le vidéoclip de « Oubli » « Notre Liberté » et « Funérailles », mais j’ai encore pas mal de chansons qui n’ont jamais été exploitées. Dont une qui a été créée spécialement pour l’Eurovision.

Selon vous, quels sont vos atouts pour représenter la France à l’Eurovision ?
J’ai une imagination débordante, et si l’occasion se présente, je ferais en sorte qu’on se souvienne de moi, de part le message que je souhaiterais faire passer, mais aussi visuellement parlant.

Avez-vous déjà eu des expériences télévisées ?
Oui, j’ai déjà participé une fois à une émission de télévision autour des talents de la ville de Calais.

Avez-vous déjà réfléchi à l’aspect visuel, scénique, télévisuel de votre candidature ?
Je pense que tout dépendra du choix de la chanson. Mais généralement, je parle souvent d’amour. Alors une ambiance romantique à la française, ça pourrait être chouette.

Pour conclure, auriez-vous un message à adresser à nos lecteurs ?
Tout d’abord, merci d’avoir pris le temps de lire cette interview. J’espère vous avoir donné l’envie de découvrir un peu plus mon univers musical, et de comprendre un peu mieux ce que je fais dans le monde de la musique. Et je remercie également l’équipe de rédaction de l’Eurovision au Quotidien pour cette petite interview.

Et pour rappel, voici mon dernier vidéo-clip, « Je t’aime en Vrac » :

Nous remercions Kris Paradox d’avoir ainsi répondu à nos questions et lui souhaitons toute la réussite possible pour sa candidature à la sélection française. De votre côté, retrouvez-le sur :