Vendredi en fin d’après-midi, l’EAQ a assisté au Jury Show de l’Eurovision Junior 2024 en direct de la Caja Mágica de Madrid. L’occasion de découvrir l’intégralité du spectacle et des prestations pour la toute première fois, et de vous livrer nos premières impressions sur l’ensemble.
La première répétition générale du matin (Dress Rehearsal) n’avait en effet réuni qu’un petit nombre de médias triés sur le volet (une quarantaine selon nos informations), la RTVE ayant pris la décision inédite de ne pas accréditer de fans médias internationaux (dont l’EAQ par déduction) et de limiter au strict minimum les accréditations à destination des journalistes étrangers pour cette édition.
Alerte spoiler : pour celles et ceux qui souhaiteraient garder la surprise de la découverte du live, la lecture de cet article est vivement déconseillée – quand bien même nous nous efforçons de parler essentiellement de la qualité des prestations et non de leur contenu .
C’est donc sur les coups de 18 heures qu’a retenti le célèbre Te Deum au sein d’une salle loin d’être à guichets fermés et très majoritairement remplie de locaux prêts à donner de la voix pour leur candidate. Après une carte postale d’introduction qui a vu Madrid, ville hôte de cette édition, littéralement fleurir sous nos yeux, c’est ensuite sur scène qu’éclot une fleur nommée Zoé Clauzure, qui interprète l’hymne de l’Eurovision Junior 2024, Let’s Bloom, rejointe ensuite par Sandra Valero (représentante espagnole au concours junior 2023) et Maria Isabel (vainqueure espagnole de l’édition 2004). Rien de tel pour lancer la traditionnelle parade des drapeaux, qui voit défiler les 17 participants sur une scène qui offre un beau rendu visuel avec ses murs végétaux, bien que l’écran central en forme de portail de cathédrale reste démesurément grand pour des participants junior et difficilement exploitable. Les participants rejoignent ensuite le trio Zoé, Sandra et Maria Isabel pour l’interprétation de l’hymne.
Le trio de présentateurs (Marc Clotet, Melani Garcia et Ruth Lorenzo) débarque ensuite sur la scène pour ouvrir officiellement le concours avec les formalités d’usage (mots de bienvenue, règlement, etc.), sans un seul mot de français et à peine deux ou trois d’espagnol. Originaire de Valence, Melani Garcia en profite alors pour prononcer de brefs mots de remerciements à destination de celles et ceux qui ont apporté leur soutien aux nombreuses victimes des inondations qui ont frappé la Communauté Valencienne il y a quelques semaines. Puis… « Let’s The Show Begiiiiiiin ! » et place au premier concurrent de cet Eurovision Junior 2024 : l’Italie.
Entièrement tournées sur fond vert entre dimanche et mardi, les cartes postales mettent en scène les candidats dans des lieux phares de Madrid et de l’Espagne, en alternance avec des incrustations des candidats en version animée produites grâce aux nouvelles technologies. Les images animées visent à appeler à un usage responsable de ces dernières. Par ailleurs, les extraits des répétitions individuelles avaient suscité de nombreuses critiques quant à la qualité très aléatoire des plans caméras : sur la base des images diffusées sur les écrans-moniteur de la salle, le rendu télévisuel semble bien meilleur que ce qui nous a été donné à voir jeudi matin.
Italie
Simone Grande nous offre une prestation d’ouverture en parfaite adéquation avec les attentes : tant le titre Pigiama Party que la performance résonnent très Junior dans le style musical et dans la scénographie proposée. L’ensemble bénéficie d’une belle énergie à même de lancer le concours dans les meilleures conditions et d’ambiancer la salle. Vocalement, Simone a été au rendez-vous de ce Jury Show avec une prestation très bien maîtrisée qui, rééditée samedi, pourrait valoir à l’Italie une première moitié de tableau qui lui échappe depuis 2021.
Estonie
Voilà ici l’une des grandes favorites ici sacrifiée par l’un des pires ordres de passage possibles. À travers l’écran central projetant des images de grattes-ciel, la création visuelle fait écho à l’atmosphère urbaine de Tänavad… et puis c’est tout. Car la prestation estonienne souffre hélas d’une non mise en scène, Annabelle et ses deux danseuses semblant très seules au milieu de cette scène circulaire et de cet écran trop grand pour elles. L’ensemble n’étant pas à la hauteur de l’ambition musicale et de l’énergie du titre, l’Estonie pourrait être la mauvaise surprise de cette édition 2024 malgré la jolie prestation vocale de sa représentante, qui ne réussit toutefois pas à transcender le tableau balte.
Albanie
Comment un pays de seulement 2,7 millions d’habitants compte t-il tant de talents au kilomètre carré ? Nikol Çabeli ne fait pas trembler la réputation du pays avec une prestation vocale incroyable qui transcende une ballade classique très albano-albanaise et peu compétitive sur le papier. Sur le plan de la scénographie, la délégation parvient à déjouer très intelligemment les difficultés posées par l’appréhension de la scène, en offrant une mise en scène très florale en phase avec le thème de l’édition et de nombreux plans en plongée sur son interprète, qui tournoie au milieu d’un parterre de fleurs. Si le potentiel de résultat reste limité, il faut ici saluer la qualité de la prestation, qui pourrait toutefois séduire les jurys comme celle de Viola Gjyzeli en 2023. Les anglo-saxons diraient « Strong vocals », donc alerte « Strong vocals ».
Arménie
Alerte favori ! Le petit cosmonaute Leo enflamme la salle avec sa prestation integalactique dans la droite lignée de celle de la vidéo officielle, le petit arménien et ses danseurs utilisant les mêmes anneaux planétaires que ceux du clip pour évoluer sur la scène de la Caja Mágica. Si la prestation vocale aurait pu être meilleure et souffre de plusieurs approximations, le représentant arménien est tellement charismatique et énergique qu’il parvient à emporter le public sans difficulté aucune. Ajouté à cela l’efficacité en diable de ce Cosmic Friend très pop disco et de la prestation, il faudra une nouvelle fois compter sur l’Arménie pour viser les hauteurs du classement, voire s’imposer comme un très sérieux outsider face au top 3 qui s’est dessiné hier soir. Ce n’est pas pour rien que la RTVE a glissé le pays en quatrième position dans l’ordre de passage…
Chypre
Vous avez connu Eleni Foureira, Tamta, Elena Tsagrinou ou encore Silla Kapsis : nous vous présentons maintenant leur cadette Maria Pissarides, dont la prestation marche très clairement sur les pas de ses illustres aînées. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la délégation chypriote a sciemment choisi l’extrait du dance break pour valoriser ses répétitions individuelles. Car l’ensemble sonne étonnamment comme moins énergique qu’espéré, bien que le rythme s’accentue au fil de la prestation, pour exploser dans la minute finale (ce à quoi le public ne s’est pas trompé). La prestation vocale n’est sans doute pas des plus marquantes, mais la proposition d’eau et de feu reste dotée d’une efficacité à même de séduire le vote en ligne et d’offrir quelques espoirs à Chypre.
France
Disons-le franchement : l’extrait des répétitions nous avait laissé sur notre faim quant à la création visuelle de prime abord très simple. La prestation de vendredi nous a toutefois largement rassuré. Il semblerait que les trois minutes tricolores soient émaillées de nombreux plans rapprochés à même de souligner « l’âme et l’authenticité » de la prestation, comme souhaité par la cheffe de délégation selon ses propos en conférence de presse du Junior en octobre. Ce que confirment les quelques extraits du rendu télévisé diffusés sur les écrans de la salle. Car l’atout maître de la France cette année tient en un prénom de sept lettres : Titouan, véritable rayon de soleil qui a baigné de lumière la Caja Mágica avec sa très belle prestation, sans surprise parfaitement maîtrisée sur le plan vocal. Aller chercher une quatrième étoile historique sera une mission logiquement compliquée tant elle est inédite et tant la concurrence est au rendez-vous, mais la France reste en course pour un top 5 qui viserait à confirmer son statut à l’Eurovision Junior.
Macédoine du Nord
Difficile de passer après le trio Arménie-Chypre-France, surtout quand on laisse son duo livré à lui-même sur une scène vide et tout juste colorée des « Run, run, run » flashy en arrière-plan, écho au refrain de Marathon. Dommage, car la Macédoine du Nord dispose de deux artistes actifs en la personne d’Ana et Aleksej, qui donnent le meilleur d’eux-mêmes sans avoir grand chose à qui ou quoi se raccrocher à part leur binôme complice. Une nouvelle fois, le pays semble sacrifier une proposition efficace avec une scénographie très en-dessous des attentes et du potentiel de la proposition. Ou comment un potentiel top 5 risque de se transformer en probable bottom 5…
Pologne
Nous l’avons déjà dit dans ces mêmes colonnes : la Pologne Junior n’est plus aussi resplendissante que sa période dorée 2018-2021, quand bien même a t-elle accroché une belle sixième place surprise à Nice l’an dernier. Mais la délégation a un don sans doute unique sur le plateau du Junior : celui d’essayer de transcender (ou de masquer ?) un titre moyen avec une belle scénographie ? Autant dire que RTP ne s’est pas privée pour user du subterfuge avec Dominik (qui a assuré une très belle prestation vocale) et ses danseuses, qui nous ont effectivement offert trois jolies minutes dans un décor très en phase avec les éléments de la nature (et surtout très kitsch – le lion…). Une prestation conclue par l’affichage du visage du chanteur sur le grand écran, évoluant au fil des âges grâce à l’Intelligence Artificielle. Entre la gênance et la déprime…
Géorgie
Comment transcender une chanson relativement ennuyeuse avec une très belle mise en scène, acte 2 avec la Géorgie, qui réussit bien mieux son coup que la Pologne. Le rendu à l’écran de la prestation d’Andria Putkaradze est juste magnifique, l’ensemble mêlant douceur, élégance et poésie. Il est indéniable que le triple vainqueur du Junior nous offre ici l’un des plus beaux tableaux de l’édition, sublimé par la prestation vocale étincelante de son interprète. Alerte « Strong Vocals » : voilà en Andria l’un des meilleurs vocalistes de la promotion 2024, qui brille sur la scène de la Caja Mágica. Mais en dépit de son message universel (la déclaration d’amour à la mère), To My Mom reste compliqué d’accès pour un public junior et risque fort de rester à quai lors de la phase de vote samedi.
Espagne
Sortez les boules Quiès : la Caja Mágica s’enflamme et hurle pour sa représentante, Chloe DeLaRosa, qui évolue ici à domicile et certainement pas pour faire de la figuration. À question simple, réponse simple donc : l’Espagne veut-elle gagner l’Eurovision Junior à la maison ? OUI, OUI et OUI ! La prestation espagnole colle parfaitement aux attendus d’un concours junior, à savoir un ensemble pop, coloré, énergique et pétillant, dont la scénographie parlera complètement aux 9-14 ans, soit le public visé. Qu’on l’apprécie ou pas, Como La Lola est un titre accrocheur en diable qui, passé la première écoute, reste en tête pour ne plus en sortir. Qui de mieux que l’exubérante et entraînante Chloé DeLaRosa pour répondre aux pré-requis du package ibérique, quand bien même elle n’est pas la meilleure vocaliste du plateau ? Si l’Espagne reste accrochée au wagon de tête chez les jurys nationaux, un télévote potentiellement très favorable pourrait lui offrir un deuxième trophée pile vingt ans après la victoire de Maria Isabel.
Allemagne
Dur, dur, de passer après la tornade espagnole, surtout quand la prestation vocale n’est pas vraiment à la hauteur des standards de son interprète. Avec un message à forte résonance écologique (et parfaitement illustré par la création visuelle), Bjarne et ses danseurs nous offrent une jolie prestation. Mais au-delà des quelques approximations vocales du représentant germanique, « joli » et « mignon » ne suffisent pas à produire l’impact indispensable pour espérer accrocher le téléspectateur européen, qui aura à faire ses trois choix parmi dix-sept concurrents. Venue en challenger, l’Allemagne aura fort à faire pour reproduire le très bon télévote (surprise) de FIA en 2023 et dépasser son meilleur classement historique par la même occasion. Pas impossible, mais difficile.
Pays-Bas
Les représentants néerlandais semblent étrangement échapper aux radars de l’euromonde, alors même que Music est un titre pop on ne peut plus classique des standards bataves à l’Eurovision Junior, c’est-à-dire sans grande originalité, mais accrocheur à la première écoute et doté de sa petite efficacité. Stay Tuned livre en tout cas ici une copie impeccable et tout en harmonie, dans la droite lignée des attendus d’un tel titre. On repassera sur le back drop à l’esthétique discutable, MAIS dont les couleurs néon fuschia résonnent parfaitement avec la chanson, comme pour mieux la mettre en lumière. Habitués de très bons résultats au vote en ligne (quasi systématiquement dans le top 5-6 depuis 2017), et si les Pays-Bas accrochaient de nouveau le public européen cette année ?
Saint-Marin
Alors. Inutile de rappeler à quel point l’euromonde se réjouit du retour de Saint-Marin dans le jeu de l’Eurovision Junior, qui plus est pour la plus petite république du monde qui ne dispose pas d’un vivier d’interprètes extensible à souhaits, à moins de faire appel aux internationaux. Déjà que Come noi faisait figure de titre le plus faible de l’édition, la prestation des SM Girls est malheureusement en phase avec les qualités du titre saint-marinais, autrement dit très approximative. Non seulement la prestation vocale (dénuée de toute harmonie) laisse fort à désirer, mais la performance scénique – dans laquelle les quatre filles semblent littéralement perdues – ne parvient pas à sauver l’ensemble. Un autre classement que la dernière place serait tout à fait surprenant.
Ukraine
Alerte GRAND favori ! Privée de titre au Junior depuis 2012, l’Ukraine pourrait bel et bien trouver un successeur à Anastasiya Petryk en la personne d’Artem. Car le package ukrainien est clairement l’un des plus impactants, si ce n’est le plus impactant de l’édition 2024, tant de par la chanson extrêmement efficace que par la mise en scène futuriste parfaitement rodée et déjà éprouvée en sélection nationale. Ajouté à cela la prestation du très charismatique Artem, qui nous donne à entendre de surcroît une maîtrise vocale juste parfaite, l’Ukraine semble très bien partie dans la course au (nouveau) trophée de l’Eurovision Junior. La salle ne s’y trompe d’ailleurs pas, puisque c’est une véritable acclamation qu’elle offre au représentant ukrainien et à ses danseurs.
Portugal
Alerte GRANDE favorite ! RTP a misé sur la sobriété pour laisser son entière place à Victoria Nicole, ici seule en scène dans une ambiance très épurée, où elle baigne dans un nuage de fumée tandis que l’arrière-plan de la scène s’orne de nuages. Que dire de la prestation vocale éblouissante de la représentante portugaise (qui démarre son titre au piano), si ce n’est qu’elle rappelle une certaine Melani Garcia en 2019 ? Le Portugal confirme en tout cas plus que jamais son statut de favori à un premier titre au Junior qu’il poursuit le rêve depuis 2005 (avec huit années d’interruption au milieu). S’il est fort à parier que Victoria sera en pôle position pour gagner le vote des jurys nationaux, qu’en sera t-il toutefois du public européen, peu porté sur les ballades concernant le concours junior ? Esperança deviendra t-elle la première ballade sacrée depuis Wings en 2017 ? L’accueil réservé par la salle fut en tout cas des plus chaleureux pour la représentante lusitanienne… et n’oublions pas que le Portugal avait terminé troisième du télévote en 2021 avec O rapaz.
Irlande
Le bop surprise de cette édition nous vient d’Irlande avec Enya Cox Dempsey et ses danseuses, qui évoluent dans une scénographie pop ultra colorée à rebours complet des prestations irlandaises des deux dernières éditions. Une proposition énergique plus que bienvenue en fin de concours, qui jouit certes de son efficacité et d’une bonne prestation vocale de l’artiste irlandaise, mais qui a le malheur de passer juste après le redoutable duel des favoris ukraino-portugais. L’Irlande ne sera pas favorite, loin de là, ce samedi, mais qui sait, la surprise d’une première moitié de tableau… (P.S. : alerte Fashion Police sur les costumes au bon goût doux-amer de feu un Prix Barbara Dex).
Malte
Last But Not Least, Malte pourrait très clairement incarner la surprise de l’Eurovision Junior 2024, tant le petit Ramires Sciberras nous touche en plein coeur. Évoluant seul dans un environnement sobre et chaleureux à la fois, le représentant maltais illumine la scène de sa présence et de l’émotion qu’il insuffle à sa prestation tout en délicatesse et en finesse. Avec une prestation si aérienne et si élégante, Ramires pourrait bien partir à la conquête des coeurs des européens, comme il a capturé ceux de la rédaction de l’EAQ présente sur place. On le dit depuis plusieurs jours et on le redit : boosté de surcroît par un ordre de passage en clôture de concours, Malte pourrait rompre avec une série de mauvais résultats et accrocher un classement inespéré au départ.
Suite et fin – ou quand RTVE fait de l’expéditif
1h20 montre en main après le lancement du concours, les présentateurs ouvrent la période de quinze minutes de vote avec un premier récapitulatif des plus courts, avant de laisser place au premier entracte, à savoir une prestation chorégraphique intitulée Time To Bloom et mise en scène par le directeur artistique Sergion Jaén (créateur de la prestation de Bambie Thug sur Doomsday Blue à Malmö). L’objectif vise à « mettre en valeur le pouvoir créatif et transformateur de la jeunesse (…) et explorer la croissance personnelle et l’acceptation, en soulignant la valeur de l’authenticité ». S’il convient de reconnaître les qualités intrinsèques de cette performance, au demeurant très belle, elle n’en demeure pas moins très sombre, pour ne pas dire fort déprimante, sur la scène d’un concours destiné aux enfants et aux adolescents.
Le deuxième récapitulatif aussi vite expédié que le premier, place à la clôture des votes et à un dernier entracte assuré par la star espagnole Abraham Mateo, qui propose un medley sur sa reprise de Maniac et son tube Clavaita. Melani Garcia interviewe ensuite brièvement Zoé Clauzure, gagnante française de l’édition 2023, en Green Room, avant de donner le relais à Marc et Ruth, déjà installé au pupitre (façon L’île aux enfants) pour lancer (déjà !) la procédure de vote après un top départ de Martin Osterdahl, désormais installé en régie pour éviter d’affronter les huées du public (toujours présentes à Madrid)…
Un changement d’affichage pour le vote des jurys
… Et c’est une procédure de vote historiquement expresse et décousue qui vous sera donnée à découvrir demain soir : quinze minutes montre en main, et pas une minute de plus, la production espagnole s’étant visiblement efforcée à étouffer toute dramaturgie et tout suspense, et surtout à compliquer la tâche du téléspectateur. Car l’UER et la RTVE ont décidé d’innover en proposant désormais un nouveau mode d’affichage du classement des jurys, que nous allons nous efforcer de vous expliquer de la manière la plus simple possible :
- Le classement sera désormais affiché à l’horizontale sous la forme d’un histogramme, les pays restant affichés selon leur ordre de passage de gauche à droite, sans bouger tout au long de la procédure de vote des jurys nationaux. Le but ? Éviter que les jeunes participants n’aient à voir leurs pays en bas de classement, quand bien même un nul point reste un nul point sur l’écran.
- Les points ne seront plus distribués pays par pays, mais par… points. Traduisez-nous : seront d’abord attribués l’ensemble des « 1 point », puis l’ensemble des « 2 points », et ainsi de suite jusqu’à 10 points (là où on affichait jusqu’alors l’ensemble des points attribués par un pays donné, avant que son porte-parole n’annonce la note maximale).
- Les porte-paroles des 17 pays participants enchaîneront ensuite l’annonce des 12 points respectivement attribués par leurs pays dans des vidéos préalablement enregistrées.
- Vous n’avez rien compris ? Rassurez-vous : nous non plus. Cf. l’extrait vidéo ci-dessous.
Ce n’est pas fini : l’annonce du vote en ligne sera désormais expédiée en trois minutes chrono (!!!) dans un tableau vertical des plus classiques, où les pays sont ordonnés du plus grand nombre de points total au plus faible. Autrement dit : tout ça, pour ça.
Avant d’annoncer le vainqueur factice de la simulation de vote du Jury Show : la Géorgie, devant l’Albanie et Saint-Marin, la France échouant à la quatorzième place du faux vote de vendredi soir.
À qui le trophée de l’Eurovision Junior 2024 ?
Certainement pas à la RTVE mais, blague à part, un trio d’évidents favoris se dresse sur la route de la victoire : l’Ukraine, le Portugal et l’Espagne, qui nous semblent les plus sérieux concurrents à la victoire, avec l’Arménie en embuscade. Si la fin de classement semble tout aussi évidente sur le papier (Albanie, Allemagne, Géorgie, Macédoine du Nord, Pologne, Saint-Marin), la bataille pour le top 5 fera rage, et la France y prendra toute sa part avec notre Titouan national – et breton.
Ensemble, emmenons la France vers une quatrième victoire historique ! À vos votes pour Titouan et sa chanson Comme ci comme ça sur vote.junioreurovision.tv jusqu’à 17h59, puis pendant la période de vote qui sera ouverte ce soir à l’issue de l’ensemble des prestations.
© Rémi P. – eurovision-quotidien.com
Georgie jugée hors du top 10 même ici, c’est dire la hauteur de la surprise, tant par l’immense réussite jury comme public des ballades, que par la victoire géorgienne, qui avec une chanson similairement à l’année dernière pensait être bien sous-estimée, et bien la voilà surestimée et vengée ! Mais une vengeance avec un peu trop d’impact… La victoire n’avait aucun droit d’échapper au duo Ukraine/Portugal remporté haut la main par le Portugal, mais non, le défaut du système public au junior a été bien plus que démontré ce soir, une refonte obligatoire pour 2025, avec je l’espère 33% jury 67% public si le même système reste en place…
J’aime bien le , si vous n’avez rien compris , rassurez vous nous aussi.
C’est exactement ça, rien compris.
C’est limite qu’ils veulent finir le plus vite possible le show pour que les pays de l’est aillent dormir avant minuit chez eux. C’est un facteur de mettre le show a 18h.
Autant qu’on entend beaucoup de critiques concernant la France , j’aimerai entendre les critiques international devant l’Espagne.
Pour le top3 que tu as dis, ce sera le top3 du public sûrement.
Mais en jury l’Espagne je ne la vois pas si haut. Le jury marche vocalement. La France sera bien classé.
Encore une fois le RO bien calculé pour aider l’Espagne va vraiment aider l’Espagne (eux qui nous avait critiqué pour la même chose l’an dernier). Car les favoris tout au début et à la fin et seul au monde au milieu l’Espagne.
Je ne suis pas vraiment sûr de ça, et quand bien même ce serait le cas, la RTVE est libre de faire ce qu’elle veut, vu que France TV a volontairement décliné l’organisation du concours cette année (par manque de fonds dus aux droits de diffusion des JO vraisemblablement)
Je m’en doutait que le concours espagnol serait raté. Déjà Zoé gagnante sera moins présente que la représentante espagnole de l’an dernier et ils feront comme ci ils avaient gagné l’an dernier