Tous en selle ! Après avoir découvert le portrait de Pony X, retrouvez à présent leur entrevue. Clarence, le vocaliste du projet, nous présente le duo déjanté qu’il forme avec Pony. Ces passionnés de musique électronique ont décidé de conquérir le public de France 2 et faire danser l’Europe entière avec Amour fou. Heureux de se lancer ensemble dans la course épique d’Eurovision France : c’est vous qui décidez ! Hue dada !


EAQ – Peux-tu nous présenter le duo que vous formez avec Pony pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?


Clarence – Pony X est un duo composé d’un DJ avec une apparence de poney « bleu électrique » et d’un chanteur, que je suis. Nous travaillons sur du son depuis un bon moment et nous nous sommes mis à poser du français sur de la musique électronique récemment. Nous sommes assez satisfaits du résultat.
Nous nous étions perdus de vue depuis des années. Nous nous sommes rencontrés très jeunes, à une période de ma vie où j’étais dans la Creuse. Ensuite, je suis parti vivre aux Etats-Unis avec mes parents. Nous nous sommes retrouvés à mon retour en France pour bidouiller de la musique. Pour le coup, nous espérons écrire la suite avec l’Eurovision !


Entre vous, c’est l’amour fou musicalement parlant…


Vous avez tout compris. De l’amour fou total sur le plan musical. C’est assez cohérent avec notre chanson. Pas vraiment sur ce qu’elle raconte, puisque c’est une véritable histoire d’Amour. Davantage sur ce qu’elle dégage.


Aviez-vous collaboré ensemble avant votre démarche pour Eurovision France ?


Nous avions écrit ensemble mais nous n’avions jamais rien sorti. Amour Fou est le tout premier titre, que nous publions et que nous présentons au public. Nous avons beaucoup de choses dans les tiroirs. C’est vrai qu’au départ, notre projet était entièrement en anglais et nous nous sommes pris au jeu de l’écriture en français. C’est plutôt pas mal ! Je n’ai fait que l’adaptation française du titre que nous présentons. Deux compositeurs ont collaboré au projet, SquirL et Spoolman. Ils font partie de notre collectif. Nous nous enfermons en studio avec eux. Il en sort parfois une chanson composée par plusieurs personnes, une autre gratouille un texte sur un bout de papier puis nous réunissons nos idées. Amour Fou a été écrite de cette manière et co-composée par ces deux compositeurs.


Le projet Pony X ce n’est pas que vous deux, c’est aussi toute une équipe…


C’est Pony et moi-même, en tant qu’artistes dans la lumière. C’est aussi toute une équipe derrière nous. Notre producteur est très présent sur le développement du projet. il y a aussi les personnes qui s’occupent de notre stylisme et de notre image. Notre entourage est beaucoup plus large que notre duo.


C’est la première fois que nous rencontrons un poney DJ, qui s’appelle Pony et qui porte des lunettes de star. Peux-tu nous expliquer cette idée un peu folle, que vous avez eu ?


Il ne faut pas le voir comme une idée. Il faut juste se dire : Pony, c’est ce personnage qui a été foudroyé par un arc-en-ciel et qui est devenu bleu électrique. Après, il faut être un peu plus précis sur la génèse du projet. Pony et moi, nous nous sommes connus jeunes autour de Guéret. A part des vaches, des poules, des ranchs et des poneys, il n’y a pas grand chose ! C’est un animal qui faisait partie de notre jeunesse. Pour le coup, c’était naturel pour lui d’incarner ce type de personnage. La question ne se pose même plus : masque ou pas masque, c’est Pony !


Il souhaite absolument garder l’anonymat. Pourquoi autant de mystère autour de l’artiste ?


Les raisons sont nombreuses. C’est quelqu’un de discret dans la vie. Si vous lui demandez de faire tomber le masque pour l’Eurovision Au Quotidien, il ne le fera jamais. Cette discrétion lui appartient. C’est un prolongement de sa personnalité. C’est un geek de la musique et il veut le rester !


Pourquoi souhaitiez-vous participer à la sélection française ?


Déjà une grosse tristesse de ne plus pouvoir faire de la musique comme nous aimions faire à travers des soirées, des concerts et un tas de scènes. Il y a pas plus tard qu’un an, j’accompagnais Ofenbach [NDLR : l’un des groupes français actuels rencontrant le plus de succès]. Cette prison à ciel ouvert nous a rendu un peu fous. Cette fois-ci, nous avons eu l’opportunité de présenter notre chanson au directeur artistique du programme. Nous nous sommes portés candidats comme tout le monde. Visiblement, notre candidature a trouvé son écho. Nous avons franchi une seconde étape puis nous sommes retrouvés parmi les douze finalistes d’Eurovision France, c’est vous qui décidez !


Les clubs sont fermés, si on faisait l’Eurovision ! C’est ce que vous vous êtes dit…


Tout à fait ! Nous espérons aller plus loin. Maintenant, c’est le public qui nous soutiendra ou pas. Quoiqu’il en soit, nous y croyons fort…


Peux-tu nous parler d’Amour Fou, le titre que vous allez défendre sur France 2 ?


C’est l’histoire d’un couple qui s’aime mais qui se déchire également. C’est un amour incertain, que beaucoup de gens peuvent éprouver. La chanson peut être transposée dans pleins de registres : ce que nous pouvons vivre dans la musique, les hauts et les bas que chacun ressent. Le thème parait classique mais il y a du fond dans son propos. Nous avons essayé de trouver de vraies subtilités pour arrondir les mots. Pour qu’ils claquent encore plus. C’est jamais évident de faire du français sur de la musique électronique.


C’est beaucoup plus compliqué qu’en anglais…


Je peux dire que c’est très compliquée. Néanmoins, nous avons essayé de le faire. J’ai l’impression que nous nous en sortons pas si mal. Le titre est électro, en français et détonnant. Ce qui est assez rare !


Une version anglophone sera bientôt disponible. C’est la version initiale de la chanson (en français) que vous allez interpréter. Est-ce bien ça ?


Effectivement, elle s’appelle You Shot Me Down. C’est la chanson originale. Elle n’est pas encore disponible mais elle le sera prochainement. Elle est enregistée et sortira dans un second temps. Nous souhaitons nous concentrer sur notre objectif du moment, qu’est Eurovision France. La version en français que vous pouvez écouter sur Spotify est celle que nous présenterons. Il n’y aura pas d’autre aménagement.


Si vous êtes sélectionnés pour représenter la France en mai prochain, que souhaitez-vous faire passer aux 200 millions de téléspectateurs qui vous regarderont ?


Nous voulons faire passer une chose très simple : amusons-nous, éclatons-nous, dansons ! Nous avons tellement été privés de tout durant l’année dernière. Nous espérons faire danser et chanter tout le monde en 2021. Ce qui nous tient à cœur, c’est que la musique électronique s’exporte énormement dans le monde avec de très grands DJs. Etrangement, nous n’avons jamais eu d’artiste ou de groupe électro à l’Eurovision [NDLR : exception faite avec Sébastien Tellier]. Je pense que nous pouvons apporter cette « french touch » qui est tellement parlante pour le monde entier et propre à tout un tas de valeurs françaises. Nous voulons porter haut et fort les couleurs de la France à travers cette musique électronique qui encore une fois, peut transporter et transcender les foules.


Selon vous, c’est important de divertir et faire danser les gens en cette période compliquée…


Exactement ! En ce moment, c’est important. Les gens n’ont plus envie de morosité et de chose lourde à porter. Aujourd’hui, nous avons besoin de nous éclater. contrairement à Pony, tout le monde a envie d’enlever son masque. Nous espérons que ce sera possible au printemps afin d’embarquer le plus de monde dans notre musique.


Avez-vous tous les deux, l’habitude des grandes scènes comme celle de l’Eurovision ?


J’ai fait d’énormes scènes avec Ofenbach. Pony a beaucoup d’expérience en tant que DJ sur d’énormes soirées et festivals. Comme vous le savez, je ne peux pas trop en dire sur lui et il n’en dira pas plus. Il est très mystérieux mais il a fait beaucoup de chose. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas eu l’occasion de faire de scène ensemble. Nous avons hâte d’en découdre ! Notre duo est inédit pour Eurovision France


Nous aimons faire monter la pression à l’Eurovision Au Quotidien. Juste un peu ! (Rires). La musique électronique n’est pas le genre musical, le mieux taillé pour le concours. Êtes-vous confiants ?


Nous sommes très confiants. C’est vrai, il y a une malédiction autour de la musique électronique au concours mais les temps changent. La touche de folie que nous pouvons apporter, peut être payante. Je pense que cette année, nous pouvons avoir des choix moins politiques ou d’autre nature, portés tous les ans par l’Eurovision. En 2021, nous avons juste besoin de nous amuser. C’est le message le plus fort qu’il puisse être. La musique électronique est un beau vecteur pour le transmettre !


Votre chanson bénéficie d’excellents retours chez les eurofans internationaux. Est-ce que cela vous fait plaisir ?


Oui, nous sommes touchés de folie ! Nous apparaissons dans les classements : plutôt bien placés, parfois premiers. Nous lisons des messages de toute l’Europe. Les fans de l’Eurovision sont une grande famille. C’est génial ! Nous avons aussi de bons retours de la part des fans francophones. Certains candidats ont pris de l’avance mais ils avaient déjà beaucoup de personnes qui les suivaient auparavant. Notre duo avec Pony est récent. Nous sommes tout frais sur les réseaux sociaux. Nous n’avons pas encore une communauté derrière nous mais nous préparons une multitude de dingueries. J’invite vos lecteurs à nous rejoindre. Vous allez en prendre plein les yeux et les oreilles !


En parlant d’en prendre plein les yeux, avez-vous pensé à votre mise en scène ?


Malheureusement, je ne peux pas trop en parler. C’est en cours et ce sera grandiose. Vous vous imaginez bien que sur un projet comme le nôtre, on peut s’éclater. Bien plus, que sur une ballade ou sur des choses un peu plus monotones. Visuellement, notre mise en scène va en jeter, vous pouvez nous croire…


Des Djs masqués, nous en avons déjà vu sur la scène musicale en France et à l’Eurovision. Le norvégien JOWST avait terminé 10ème en 2017. Pensez-vous que c’est un concept qui peut encore marcher ?


Comme je vous ai dit, ce n’est pas vraiment un concept. Je pense que la scénographie est très importante pour l’Eurovision. Le spectacle fait beaucoup. Il y a la chanson aussi ! Sans prétention, Amour Fou est puissant et communicatif. Le drop musical donne envie de bouger. Au-delà de ce que nous allons proposer visuellement, je pense que nous avons un titre extrêmement fort.


Bilal Hassani a une collection impressionante de perruques. Est-ce que Pony a une collection impressionante de têtes de poney ? (Rires)


Vous aurez droit à la même tête pour le moment. Nous verrons bien ce que l’avenir réserve. Il y a des surprises en préparation !


D’Adriamad à Philippine, en passant par Ali et Juliette Moraine. Avez-vous une préférence parmi vos concurrents ?


Nous n’avons pas spécialement de préféré. La chanson de Barbara Pravi est exceptionnelle. Elle est à l’opposé de la nôtre sur le plan mélodique et émotionnel. Ce sont deux propositions différentes. Nous souhaitons bonne chance à tout le monde, que le meilleur gagne ! Bien entendu, nous serions déçus si nous rations la marche d’Eurovision France, c’est vous qui décidez ! Quoiqu’il en soit, quand le public aura fait son choix, nous serons derrière le gagnant. Nous lui transmettrons toute notre énergie positive. Bien sûr, nous espérons être sélectionnés…


Avez-vous un dernier message à adresser à nos fidèles lecteurs et aux eurofans francophones pour qu’ils votent en masse pour vous ?


Nous aimerions leur dire qu’on les aime ! Nous avons découvert que les fans de l’Eurovision sont très sympathiques. Nous espérons que le public va voter pour nous et nous suivre sur les réseaux sociaux. La « french touch » doit rayonner à nouveau dans toute l’Europe. Show me dat booty, Pony ! C’est notre cri de ralliement… (Rires)

Nous remercions Clarence pour sa sympathie et son agréable décontraction. Nous adressons à nos deux artistes, tous nos encouragements. Nous leur souhaitons toute la réussite possible pour Eurovision France. Dès demain, découvrez les avis de la rédaction avec le « Conseil de Classe » de Pony X et participez à notre sondage.

Hop, au galop !

Crédits photographiques : Pony X – Instagram (avec l’aimable autorisation des artistes)

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