Plus que trois jours avant la grande soirée Eurovision France, c’est vous qui décidez 2022 ! À cette occasion, la rédaction de L’Eurovision au Quotidien a eu la chance de rencontrer les candidat·es au ticket tricolore pour Turin. Place aujourd’hui à Elliott en interview !

EAQ – Qu’est-ce que cela te fait de participer à Eurovision France ?

Elliott – C’est vraiment un rêve de gamin. Je regardais chaque année l’émission avec mes parents en Alsace. Cela représente beaucoup pour moi, et me permettrait de partager mes émotions avec un public plus large. C’est incroyable.

Comment t’es-tu retrouvé embarqué dans cette aventure ?

Le directeur de casting m’avait contacté pour participer au programme l’année dernière, mais je n’avais pas encore la chanson adéquate. Je suis revenu cette année avec La tempête, et c’est passé.

Des artistes t’ont-ils particulièrement marqué ?

Bien sûr ! Duncan Laurence, Netta, Bilal Hassani, … L’Eurovision est quelque chose de spectaculaire.

Avant de participer à Eurovision France, tu avais pris part à The Voice en 2014. Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

Cela m’a beaucoup apporté sachant que c’était l’une des premières télés importantes que je faisais. Tout le monde était très bienveillant, c’était une grande famille qui m’a aidé à grandir et surtout à connaître le métier. Elle m’a aussi apporté du caractère et permis de m’affirmer artistiquement.

Qu’est-ce qui a changé entre l’Elliott de 2014 et celui de 2022 ?

Je pense qu’enfin je prends le contrôle sur la vie, et que la vie ne prend plus le contrôle sur moi.

Tu étais coaché par Jenifer, que tu vas retrouver en tant que présidente du jury d’Eurovision France. Qu’est-ce que cela te fait ?

J’ai une forme d’excitation, car j’ai vraiment hâte de la retrouver ! Cela fait longtemps que je ne l’ai pas croisée, et je suis impatient d’avoir un retour de sa part quant à mon évolution entre la période The Voice et aujourd’hui. Sur TF1, on ne chantait que des reprises, tandis que nous sommes désormais à l’origine des compositions. C’est un challenge complètement différent.

Tu nous présentes cette année le titre La tempête. Peux-tu nous en parler ?

La tempête est une chanson d’espoir et surtout de victoire. Elle parle d’amour et nous montre qu’on a chacun une force en nous pour combattre toutes les embûches de la vie – toutes les tempêtes finalement.

Par rapport à l’univers musical que tu défends avec ce titre, quelles ont été tes influences ?

J’aime beaucoup les musiques aériennes, celles qui sont dans les airs et pas sur terre, comme Lana Del Rey ou Troye Sivan. J’écoute beaucoup de musique, et mes goûts sont assez éclectiques, mais j’aime énormément les chansons qui viennent d’ailleurs.

La tempête avait déjà été écrite avant Eurovision France ou elle l’a été spécialement pour ?

Je l’ai co-écrite pour Eurovision France.

Je suppose que c’était une évidence de partir sur ce style musical-là ?

Tout à fait ! C’était complètement ce que je voulais, et surtout adapté à ce que je voulais défendre. Je n’aurais pas pu transmettre les émotions que j’aurais voulu dégager avec un style qui ne m’aurait pas correspondu.

Comment comptes-tu faire vivre ce titre sur la scène d’Eurovision France ?

On commence les répétitions pour les scénographies des chansons (l’interview a été réalisée mercredi dernier N.D.L.R.) et je ne peux pas trop en parler. Ce que je peux dire toutefois, c’est que ce sera très électrique et qu’il y aura une très belle mise en scène, en adéquation avec ce que dégagent le titre et les paroles.

Quelque soit le verdict, quels sont tes projets après l’émission ?

Je prépare des singles. J’ai un album qui est quasiment prêt, mais je préfère pour le moment sortir les titres les uns après les autres. J’ai également des projets de doublage chanté prévus juste après le prime.

Lorsque tu avais sorti ton E.P. il y a quelques années, tu avais déjà un projet d’album ? Pourquoi n’est-il pas sorti à l’époque ?

Il devait sortir vers le début de la crise sanitaire. Lorsqu’elle est arrivée, j’ai jugé que ce n’était pas le bon moment et j’attendais vraiment le moment opportun pour le sortir. Il y a ensuite eu deux confinements et j’ai passé mon baccalauréat à distance – ce que je n’avais pas fait au lycée puisque je participais à The Voice. Eurovision France est ensuite arrivée, et je me suis dit que cela pouvait être le bon moment pour me remettre sur l’album, en prévision d’une sortie après l’aventure. Il n’est pas encore tout à fait prêt, dans le sens où certaines chansons sont écrites et composées, mais pas encore enregistrées. Mais cela ne saurait tarder.

Depuis la deuxième place de Barbara Pravi à Rotterdam et la spirale bons résultats de la France au Junior, les attentes autour de notre sélection sont grandes. Ressens-tu une pression particulière ?

Bien sûr ! Vu le résultat de Barbara Pravi l’année dernière, on se dit qu’il faudrait gagner à présent (rires). C’est une pression en plus, mais elle est bonne, parce qu’elle motive à aller encore plus loin et elle incite à donner le maximum.

Comment perçois-tu la réception de ton titre ?

Je reçois beaucoup de messages positifs. C’est une chanson sur laquelle je travaille en studio depuis le mois de septembre. Elle m’est tellement personnelle et me tenait tant à cœur que cela me fait extrêmement plaisir d’avoir de bons retours du public, notamment de certains qui l’écoutent en boucle depuis sa sortie ! Cela motive encore davantage à tout donner pour le prime.

Pourquoi souhaites-tu représenter la France à l’Eurovision ?

Je veux vraiment montrer que tout le monde en est capable et je pense que c’est important de l’entendre dans ces temps difficiles. Seuls nous-mêmes pouvons connaître l’étendue de nos forces et personne d’autre ne peut dire quoi que ce soit par rapport à cela. Je veux vraiment transmettre ce message au-delà des frontières de la France. Ce serait par ailleurs incroyable de porter les couleurs de mon pays. Je n’ai même pas de mots, parce que rien que d’en parler, j’en ai des frissons ! Ce serait un rêve qui se réaliserait.

Un grand merci à Elliott d’avoir accepté cette interview pour L’Eurovision au Quotidien. Rendez-vous samedi 5 mars prochain dès 21h10 pour le découvrir en direct sur France 2 aux côtés des 11 autres candidat·es d’Eurovision France, c’est vous qui décidez !

Crédits photographiques : Mademoiselle Sacha