Après une 20ème édition placée sous le Si grand soleil de Montpellier (ça ne s’invente pas) et deux ans après Bodø en Norvège, l’Eurovision des Jeunes Musiciens sera de retour en 2026, cette fois ci destination Erevan.

Un concours réservé aux talents âgés d’entre 12 et 21 ans et placé sous le signe d’une double première, puisque c’est la première fois que l’Arménie (comme annoncé en octobre dernier dans ces mêmes colonnes) accueillera la compétition et que cette dernière se déroulera dans un pays du Caucase. C’est également la première fois depuis 1994 que l’Eurovision des Jeunes Musiciens se déroulera en Europe de l’Est (la quasi-totalité des éditions se sont déroulées en Europe de l’Ouest ou en Europe Centrale jusqu’alors. A noter que l’Arménie n’a jamais remporté le concours à ce jour, elle qui y a signé son grand retour en 2024 après plusieurs éditions d’absence.

Selon le magazine télé belge francophone Télépro, l’Eurovision des Jeunes Musiciens se déroulerait le 6 juin 2026, revenant ainsi à une programmation printanière dans ses standards historiques, là où les quatre dernières éditions s’étaient déroulées en plein été. Cette date reste toutefois à confirmer officiellement par l’UER, qui a annoncé récemment plusieurs changements à venir pour ce concours parallèle de l’Eurovision, qui n’est pas sans souffrir d’un déficit d’attractivité de la part des pays membres de l’organisme de radio-télévision. Pour rappel, seuls 11 pays (dont la France) avaient pris part à la dernière édition norvégienne, remportée par le violoniste autrichien Leonhard Baumgartner avec le concerto n°5 en A mineur de Henri Vieuxtemps. D’autant qu’on observe une certaine volatilité dans les nations participantes, pour beaucoup habituées à faire des allers et retours dans le concours sans grande cohérence.

Afin de pallier à ce manque d’intérêt de la part des télédiffuseurs et garantir une organisation plus fluide et mieux coordonnée entre deux éditions, l’UER propose un modèle de soutenabilité et de planification à long terme de l’événement. Elle souhaite notamment que les télédiffuseurs s’engagent désormais dans le concours par période de deux ans (sans doute afin de pérenniser le nombre de participants, NDLR). Les frais de participation seront indexés sur l’inflation, tandis que la règle d’organisation de secours (en cas d’impossibilité pour le pays initialement désigné d’accueillir) et la gestion des droits seront améliorées et renforcées.

A date, deux télédiffuseurs ont confirmé leur participation à l’édition 2026 : l’Arménie en tant que pays hôte, bien sûr, et la Belgique, qui avait organisé le concours au Cirque Royal de Bruxelles en 1992, mais reste toujours en quête de sa première victoire depuis ses débuts en 1986. De son côté, France Télévisions n’a fait aucune déclaration à ce jour concernant une éventuelle participation à l’Eurovision des Jeunes Musiciens 2026. Il y a deux ans, la France (qui « court » après une nouvelle victoire depuis 1986) avait été représentée par le pianiste Pierre-Emmanuel Hurpeau, choisi en interne par un jury de mélomanes face à d’autres candidats issus d’académies musicales et de conservatoires nationaux.