72 heures après la grande finale de l’Eurovision 2023, qui a vu Loreen et la Suède entrer toutes deux dans l’histoire, la rédaction revient pour vous sur les 26 prestations de la soirée.
Vous direz peut-être qu’il en a fallu, du temps, pour vous offrir ce compte-rendu. Mais on ne parle ici que du temps nécessaire pour tenter de redescendre du nuage de l’Eurovision 2023, celui là-même qui a embarqué une partie de la rédaction jusqu’à Liverpool.
Afin de revenir sur cette grande soirée au suspense in-sou-te-na-ble (à demi ironique toutefois vu l’avance de Loreen chez les jurys et les 376 points de la Finlande au télévote), nous avons croisé les avis de Juliette (via le live tweet de l’EAQ qu’elle a co-animé avec Betty) et Rémi (présent dans le centre médias à Liverpool aux côtés de Kris et Marie).
Ouverture
Après un numéro d’ouverture intitulé Voices of a New Generation signé Kalush Orchestra, lauréats de l’Eurovision 2022, les 26 représentants ont participé au défilé des drapeaux, ce au son de tubes britanniques remixés avec des standards ukrainiens de l’Eurovision, interprétés en direct par leurs interprètes (Go_A, Jamala, Tina Karol et Verka Serdushka). Un moment fort : Marco Mengoni qui, en plus du drapeau italien, a arboré les couleurs du drapeau LGBTQIA+.
3 … 2 … 1 … LET’S THE EUROVISION SONG CONTEST 2023 BEGIIIIIIN !
#01 Autriche
Avec un tel tirage au sort, il était évident que l’Autriche assurerait une ouverture efficace avec son titre très entêtant au refrain diabolique. En dépit d’une scénographie de prime abord décevante et à rebours de l’esprit humoristique et excentrique de Who The Hell is Edgar, Teya et Salena ont assuré une bonne prestation qui a réussi à accrocher la salle et les jurys à coups de « POE-POE-POE. » Si le fantôme d’Edgar Allan Poe figurait bien dans la voix et le corps des deux autrichiennes, celui-ci ne leur a visiblement pas facilité la tâche auprès des téléspectateurs, qui ont offert un camouflet inattendu (et sévère) au pays au télévote.
#02 Portugal
Ordre de passage maudit et sacrificiel pour le Portugal, pourtant aux antipodes du démérite grâce à la flamboyante Mimicat, qui a mis le feu à la scène avec le pétillant Ai coração. Entre sonorités méditerranéennes (qui rappellent sa Corse à Juliette) et esthétique cabaret façon La La Land lusitanien, c’est une prestation enlevée et pétillante que nous a offert la représentante portugaise, parfaite tout au long de cette Eurovision 2023. Les latins du centre médias de Liverpool ont en tout cas beaucoup apprécié, visiblement plus que jurys nationaux et public qui ont privilégié une concurrence impitoyable face à la sympathique proposition portugaise.
#03 Suisse
En dépit de son jeune âge, Remo Forrer n’avait pas grand chose ni à prouver, ni à perdre en montant sur scène samedi soir. Vocalement impressionnant tout au long de sa route vers l’Eurovision, le candidat suisse a réussi l’exploit de se qualifier en finale malgré un titre très jury-friendly, certes de bonne facture, mais auquel il manquait un soupçon de relief pour espérer prétendre à mieux. Là n’est toutefois pas l’essentiel : nos voisins helvétiques sont au rendez-vous de leur quatrième finale consécutive (une première depuis 1994) et, avec un tel professionnalisme, Remo Forrer inscrit son nom pour l’avenir.
#04 Pologne
« Quand c’est beau, c’est Tropico » dit l’adage, mais pas sûr qu’il siéé à merveille au tropico-bop de Blanka. Si la polonaise s’est bien améliorée sur la partie chant, l’ensemble souffrait cependant de trop de faiblesses pour dépasser le dernier quart de classement. Effet déjà-vu, manque d’énergie et de chaleur, back drop à l’esthétique discount, dance break inutile et insipide, choeurs pré-enregistrés trop présents, côté sous-Margaret dans le style musical … La liste est longue et avait de quoi refroidir les jurys … Mais pas le télévote, qui lui a accordé sa huitième place malgré un ordre de passage compliqué.
#05 Serbie
Luke Black a ses aficionados à l’EAQ et, de Liverpool à la Corse, ils sont nombreux. Avec son univers geek et dark et ses allures de vampires, le représentant serbe a réussi à nous hypnotiser avec un titre et une prestation pourtant difficiles d’accès. Comme l’a écrit Juliette durant le live-tweet : « Luke Black est un serpent magnétique, dont la chanson [la] fait frissonner par son ambiance qui s’installe et s’insinue sous votre peau. » Cela passe ou cela casse, et cela a malheureusement (et sans surprise) cassé, mais la Serbie peut être extrêmement fière de son candidat et de la prestation captivante et habitée qu’il a livré à l’Eurovision 2023.
#06 France
« Dans ma tête, ce n’est pas tant évident, je cherche la vérité tout en évitant … » Des paroles presque prophétiques pour La Zarra, dont le classement décevant est bien loin des velléités de victoire exprimées par la délégation à l’annonce de sa sélection en janvier. Pourtant, c’est l’une de ses plus belles prestations de la quinzaine qu’a assuré notre représentante, si ce n’est la plus belle.
Alors que le Jury Show avait été marqué par une performance vocale très perfectible et étranglée par le stress (les jurys ne s’y sont malheureusement pas trompés dans leur classement … ), La Zarra était comme transformée le samedi soir. Avec une prestation vocale de dingue et très professionnelle, la représentante française a fait des étincelles, accrochant un public salle survolté par sa prestation. Oui, plus libérée dans sa voix et dans ses gestes, passant « La Grande France » à la perfection, l’artiste nous a subjugués, juchée sur ces trois mètres de hauteur ambitieux qu’elle semble avoir eu du mal à dompter. De quoi rendre ce classement encore plus sévère qu’il ne l’est déjà. Mais la fin de l’aventure est bien amère …
Tout ça pour ça. La voix était au rendez-vous le Jour J (certes pas à J-1). Très apprécié des eurofans, des médias et des européens sur place, Évidemment nous semblait être une proposition solide et attractive, à même de faire danser le monde. Qu’a t-il pu donc se passer pour que la France échoue à ce point contre toute attente, là où tous les feux auraient du être au vert (quoique …) ? Une chose est sûre : tant l’artiste que la délégation ne pourront faire l’économie d’un indispensable retour d’expérience et d’une remise en question. Rendez-vous prochainement pour notre part.
#07 Chypre
« Andrew l’embrouille » (comme l’a surnommé Juliette) nous a délivré une prestation tout en maîtrise sur une ballade pop que n’aurait pas renié la Scandinavie. Difficile de passer après La Zarra avec une prestation d’eau et de feu sur un titre trop classique … Mais cela n’a refroidi ni les jurys nationaux ni le public (et à juste titre), puisqu’ils lui ont offert une surprenante douzième place à quelques points seulement du top 10. Un classement qui vient saluer une proposition certes convenue, mais efficace, et surtout une prestation de qualité dans un registre inhabituel pour Chypre.
#08 Espagne
Belle. Grande. Hypnotique. Envoûtante. Déroutante. Les mots manquent pour célébrer Blanca Paloma, céleste incarnation de la grâce et de la transe. L’électro flamenco radicale d’EaEa avait de quoi cliver, mais de là à voir une telle œuvre d’art se contenter de cinq points au télévote, il y a un inexplicable eurodrama. Qui ne tente rien n’a rien, et si l’Espagne a tenté et échoué, c’est avec les honneurs qu’elle s’incline à Liverpool, tant de par les ambitions et le travail mené par la RTVE que par celui de sa représentante, devant laquelle s’ouvre les portes d’un avenir musical prometteur.
Un résultat décevant pour les espagnols donc, ce qui nous a fait dire à des collègues que, déjà voisines géographiques, France (16ème) et Espagne (17ème) le sont également à l’Eurovision. Pour cinq points et un … doigt, évidemment.
#09 Suède
Autant le dire : la reine de l’Eurovision, désormais inscrite dans sa légende, ne fait pas l’unanimité au sein de la rédaction, et ce fut encore le cas samedi soir.
Sur Twitter, Juliette n’a par exemple été guère enthousiaste sur la prestation de Loreen, qu’elle a estimé criarde et peu articulée, considérant Tattoo est un plagiat de The Winner Takes It All d’ABBA.
A l’inverse, en salle de presse, Rémi a été subjugué par la performance suédoise, jugeant que de tout ce qu’elle touche, Loreen en fait de l’or. Y compris d’un bon titre, certes très efficace, mais loin d’être le meilleur de son interprète, auquel il doit à peu près tout ou presque. Indépendamment du titre, il a été séduit par la prestation habitée d’une grande artiste dont le talent ne fait pas débat selon lui. Si Tattoo, évocation claire et mystique d’Euphoria, n’était peut-être pas sa numéro 1 cette année (mais quand même sa numéro 2), Loreen fait à ses yeux une gagnante évidente et légitime.
#10 Albanie
Réunion de famille du côté de Tirana, dont la qualification en finale est déjà une victoire. Albina et la famille Kelmendi nous garantissaient émotion et cohésion, et les promesses ont été tenues trois minutes durant. Mieux vaut apprécier la musique albanaise pour accrocher au très albano-albanais Duje, mais si ce dernier (plaisir coupable de Rémi) aurait pu souffrir d’un manque d’accessibilité au public lambda, ce dernier lui a offert une très belle place au télévote. Telle une récompense de la belle prestation de la famille Kelmendi et sa cohésion.
#11 Italie
L’Europe entière (dont La Zarra versus Rémi) se bat pour le coeur du beau Marco, revenu tenter sa chance au concours dix ans après L’Essenziale. Musicalement parlant, Marco Mengoni a réussi à transcender une belle ballade italienne somme toute assez classique, qu’il a éclaboussé de son talent et de son charisme. Il lui a ainsi conféré une force splendide sur la scène de l’Eurovision où ses deux danseurs n’étaient qu’accessoires derrière lui. La voix, le charme, l’intensité, le charisme, le regard : Marco a tout donné sur la scène de l’Eurovision, poussant un profond ouf de soulagement à la fin de sa prestation. Grâce à lui, l’Italie a une nouvelle fois réussi à marquer les esprits grâce à son fabuleux interprète, récompensé d’un top 4 ultra-mérité.
#12 Estonie
Les jurys ne pouvaient pas rester insensibles devant Bridges et son piano fantôme qui joue tout seul, et cela s’est confirmé au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer, puisqu’ils ont offert au pays une inattendue cinquième place. Incroyable interprète, Alika a su enchanter l’Europe par sa puissance et sa justesse vocale malgré un ordre de passage très difficile. Autrice d’une prestation intense et élégante, dotée d’une voix et d’une prestance manifestes, la chanteuse en bleu a un grand avenir devant elle, tandis que le présent peut rendre l’Estonie très fière de sa représentante et du classement qu’elle lui offre aujourd’hui.
#13 Finlande
It’s crazy, it’s party ! Tant dans la salle que dans le centre de presse, le vainqueur désigné portait le nom de Käärija, et le télévote ne s’y est pas trompé. Avec son délirant et détraqué Cha Cha Cha, le finlandais a conquis le coeur de l’Europe grâce à un titre redoutable porté par un refrain simple et efficace. La prestation haute en couleurs du charismatique rappeur et de ses (tout aussi charismatiques) danseurs débordait d’énergie et a réussi à nous faire danser de Lisbonne à Riga en passant par Tirana. De quoi offrir une potentielle victoire d’allure à la Finlande finalement contrecarrée par les jurys … Qu’importe toutefois : Cha Cha Cha a tué le game de l’Eurovision 2023, et déjà largement dépassé les frontières de l’eurotube.
#14 Tchéquie
Vesna aurait pu passer inaperçu après le feu sacré finlandais, mais il n’en a rien été ! Hymne au girl power et message sous-jacent de soutien à l’Ukraine, My Sister’s Crown était suffisamment puissant et impactant pour qu’il réussisse à se démarquer samedi soir. La très belle prestation du groupe est venue consolider les beaux progrès vocaux réalisés depuis les pré-parties, de sorte que le message est passé de manière fort efficace et sous les acclamations du public. Annoncée dans le top 10 depuis sa sélection, la Tchéquie a largement confirmé les attentes installées en ses représentantes, jusqu’à s’offrir son deuxième meilleur classement à l’Eurovision.
#15 Australie
En voiture direction le pays des kangourous pour un moment vintage et électrisant ! Voyager et l’efficace Promise ont marqué les esprits avec une mise en scène cinématographique tout droit inspirée des films des années 80, qui semble avoir également influencé leur synthé rock alternatif. Vocalement, rien à dire : le groupe chevronné a fait montre du professionnalisme qui est le sien. Avec une belle énergie et son sens inégalable de la scène dont il a une expérience solide, Voyager nous a bel et bien embarqués dans son ride car. Comme quoi, toutes les belles promesses qu’on entend ne sont pas que du vent !
#16 Belgique
Les eurofans ne lui avaient pas fait de cadeau après sa sélection, et voilà aujourd’hui le très charismatique Gustaph devenu un de leurs chouchous (et Because Of You un plaisir coupable !). Avec un univers tout droit sorti des années 90, le belge et ses choristes/danseurs ont livré une performance marquante qui a mis le feu à la salle, faisant d’un morceau kitsch un véritable hymne clubbing (qui a par ailleurs cartonné à l’euroclub). De quoi séduire jurys nationaux et télévote, qui ont donc offert un top 10 surprise (et mérité) à nos voisins du plat pays et à son interprète non seulement très talentueux, mais aussi très humble et très sympathique.
#17 Arménie
Moment de grâce bienvenu après quatre prestations fortes, Brunette nous a offert une très jolie prestation teintée de délicatesse et de puissance. Il n’y avait qu’à fermer les yeux pour que versions studio et live de Future Lovers entrent en confusion, tellement la prestation de l’Arménienne était vocalement parfaite. Un tableau apaisant et extrêmement graphique sur un titre peu évident d’accès, telle une belle parenthèse dans cette finale. Et pas de quoi rebuter les votants, qui lui ont offert une quatorzième place fort honnête au classement général.
#18 Moldavie
Pour son retour à l’Eurovision onze ans après Bakou (comme une certaine Loreen), Pasha Parfeni a choisi la voie de l’ethno pop pour une prestation oscillant entre mystique et comique. L’art de l’efficacité dans la simplicité côté moldave, dont la mise en scène n’était pas des plus élaborées, quoique meublée par la flute, les tambours et les bois de cerf. Le tout pour une proposition et une prestation sympathiques, dotées de leur petite efficacité, mais guère à même de viser le haut du tableau en dépit de l’énergie et du charisme de Pasha.
#19 Ukraine
Autre salle, autre ambiance avec le co-hôte ukrainien, qui nous a plongé dans l’ambiance rétro-futuriste et organique de son Heart Of Steel. Avec un titre que l’on aurait pu retrouver dans une sélection suédoise selon Juliette (ce qui n’est pas un compliment dans sa bouche !) et une proposition électrique et magnétique pour Rémi, Tvorchi a assuré une prestation très réussie sur le plan visuel. Vocalement, même s’il n’était pas le meilleur vocaliste du plateau, le chanteur était également au rendez-vous. De là à faire un top 6 ? Pas de quoi en faire un eurodrama, mais un tantinet sur côté pour l’Ukraine 2023 qui, tentante du titre, imite « à domicile » sa prédécesseure italienne l’année dernière.
#20 Norvège
Avec son titre scandic pop formaté Eurovision, la Reine des rois a assuré une prestation aussi efficace que son refrain parfait pour les exercices de sport et pour l’euroclub. Bien que Queen Of Kings soit en réalité un schläger assez classique aux couplets peut-être moins accrocheurs, le titre a très bien fonctionné auprès du public, qui lui a accordé la troisième place du télévote, Ce malgré une performance vocale très perfectible d’Alessandra, toutefois meilleure que le naufrage du Jury Show. Comme ceci explique généralement cela, les jurys nationaux n’ont légitimement fait aucun cadeau à Alessandra, n’en déplaise au chef de délégation du pays.
#21 Allemagne
Quelle scandaleuse dernière place pour nos voisins d’Outre-Rhin, avec une telle prestation de feu ! Avec son look extravagant, Lord of The Lost nous a fait voir du sang et des paillettes sur la scène de la M&S Bank Arena, ce trois minutes durant d’une prestation spectaculaire, tant sur le plan scénographique que sur celui de la voix. Avec un résultat aussi catastrophique à la clé, le grand retour du rock et du métal à l’Eurovision est-il compromis à l’avenir ? Point d’inquiétude en tout cas pour Lord Of The Lost : cette dernière place n’entachera en rien leur talent et la reconnaissance critique et populaire dont ils jouissent, tant en Allemagne que dans la grande famille internationale du métal-rock.
#22 Lituanie
Que dire sur la prestation de Monika Linkyté ? La représentante lituanienne à l’Eurovision 2015 a créé la surprise avec une inattendue 11ème place, qui confirme que la Lituanie commence à faire progressivement son nid dans le jeu de l’Eurovision. La raison ? Son interprète, qui donne vie à cette chanson pourtant banale qu’est Stay, qu’elle porte à merveille de sa voix. Sans parler de l’effet Čiūto tūto, parfaitement soutenu par des choristes qui confèrent au titre un aspect hymne gospel, les jurys ne pouvaient que s’incliner devant la qualité de la performance au détriment d’un titre très convenu.
#23 Israël
Juliette l’assume : cette chanson n’est pas sa tasse de thé. Mais peu à peu, la popstar israélienne Noa Kirel s’est transformée en véritable dark unicorn de la compétition grâce à un morceau efficace, véritable poupée russe musicale, et surtout une prestation incroyable sur la scène de l’Eurovision. L’enjeu était celui de la voix, et il s’est vite effacé devant la maîtrise parfaite de l’artiste, qui excelle aussi bien en danse qu’en chant. Israël n’était pas venu pour enfiler des perles, et c’est avec une médaille de bronze évidente que repart Noa Kirel, juste phénomène, phénomène, phénoménale !
#24 Slovénie
A l’EAQ, nous sommes en crush pour nos amis slovènes ! Très attachant (et vainqueur personnel de Juliette), le groupe a conquis la scène de par son charisme et sa manière d’accrocher le regard de la caméra. Carpe Diem, ou cueille le jour : un titre évident pour cinq garçons dans le vent, qui prenaient plaisir évident à monter sur scène et s’y sont littéralement amusés. Malgré une très belle prestation qui a fait souffler un vent de fraîcheur et de charme sur l’édition 2023, c’est un bottom 5 profondément injuste qui a récompensé Joker Out en fin de soirée. Au-delà de la déception, le groupe inscrit son nom pour l’avenir.
#25 Croatie
Que Let3 ait défendu une proposition clivante entre message anti-guerre et fou rire, c’est peu de le dire. Qu’on adore ou qu’on déteste, peu de chances que le groupe croate vous laisse indifférent. Pour Juliette, il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’il s’est passé sur scène, mais c’est du pur génie, tandis que Rémi s’est contenté d’un »ah. » significatif à l’approche des croates, dont il n’est pas le plus grand amateur sur le plan musical. Une prestation réalisée par des professionnels et à ne pas reproduire chez vous, qui a laissé les jurys de marbre mais pas le public, qui lui offert une remontada attendue.
#26 Royaume-Uni
Elle a écrit une chanson et elle voulait vous la chanter. Sauf que, vocalement, la prestation de Mae Muller souffrait de réelles faiblesses qui ont ruiné le potentiel d’un titre plutôt bien scénographié, ce vis-à-vis de quoi jurys et télévote ont été impardonnables en fin de soirée. Une douche froide pour les britanniques auxquels les bookmakers promettaient un top 10 supra sur-estimé et qui ont logiquement acclamé leur candidate à domicile. Mais autant être cash : ce fut proche du carnage pour nos oreilles, et le classement final de nos amis britanniques ne pouvait évidemment que s’en faire ressentir.
Entracte
Dans la lignée des très beaux entractes proposés par la production jusqu’alors, la scène de l’Eurovision 2023 a logiquement accueilli Sam Ryder, dauphin de Kalush Orchestra en 2022, pour une prestation percutante accompagné de danseurs handicapés sur le titre Mountain.
Place ensuite à un numéro d’anthologie intitulé The Liverpool Songbook. Pour ce faire, c’est un parterre d’eurostars qui s’est présenté sur la scène de l’Eurovision 2023 afin de reprendre parmi les plus grands tubes signés d’artistes liverpuldiens. Au casting de ce moment d’exception : Mahmood, Cornelia Jakobs, Dadi Freyr, Netta, Duncan Laurence, et Last But Not Least, Sonia, venue célébrer les trente ans de sa participation au concours avec une reprise de Better The Devil You Know, qui lui avait valu à l’époque la deuxième place derrière Niam Kavanagh à Millstreet, Irlande.
Le vote
A moins que vous ne séjourniez actuellement dans les arides steppes mongoles sans eau ni électricité, le résultat doit vous être sans surprise : la Suède a remporté une septième victoire historique grâce à une Loreen entrée encore plus dans la légende avec un deuxième Micro de Cristal. Très largement plébiscitée par les jurys nationaux (163 points d’avance !), la Suède devance la Finlande, à laquelle le télévote a offert un triomphe, et Israël.
Vous voilà à présent entrés comme nous dans un profonde dépression post-Eurovision (ou DPE pour les intimes). Pas d’inquiétude cependant : l’Eurovision au Quotidien sera là au cours des prochains jours pour prolonger le plaisir de l’Eurovision 2023.
C’est étonnant, à lire votre article, tout le monde méritait de gagner et personne ne méritait un mauvais classement (sauf le Royaume-Uni, manifestement). Et le pire, c’est que c’est sûrement vrai tant les artistes semblent avoir donné tout ce qu’ils avaient. Ca confirme que le classement ne dit pas grand chose de la qualité relative des prestations, mais parle surtout des réflexes pavloviens des jurys et du goût spécifique du public de l’Eurovision.
Pour la France, qui semble votre seul sujet d’interrogation, il me semble évident que la chanson appartient typiquement au genre « chansons françaises », très populaire en France et dans les pays francophones, mais plus difficile d’accès aux autres. Le côté classieux et la voix chaude de la Zarra ont pu intriguer et séduire les Eurofans au début, mais la mise en scène n’a manifestement pas contribué à « sous-texter » la chanson pour qu’elle touche le plus grand nombre comme la mise en scène de 2021 avait réussi à le faire (à la limite, la mise en scène du clip était plus parlante), et honnêtement, je trouve qu’il n’y avait aucun rapport entre les paroles de la chanson et la mise en scène sauf sur 2 vers assez accessoires (« toucher le ciel du doigt » et « la grande France »).
Pour la France, je tiens à dire que la scénographie est la plus belle que la délégation française ait proposé à ce jour.
Et oui, la Zarra était au point vocalement.
Et qui a répondu présent ?
Les pays nordiques, majoritairement.
Évidemment était bel et bien un titre calibré pour l’Eurovision. Je pense simplement que le côté diva de La Zarra n’a pas trop plu et que les eurofans et les jurys ont préféré d’autres prestations – autant ou plus qualitatives – portées par des artistes plus humbles (oui, moi aussi je fais partie de ces personnes qui trouvent que l’humilité confère beaucoup de charisme). Pour le spectateur « lambda » qui a voté… La Zarra faisait partie des favoris et impossible de le savoir, mais il a donné sa préférence à d’autres titres qui sont passés après (Unicorn, Tattoo, Cha Cha Cha, Queen of Kings…).
C’est mon explication sur cette décevante seizième place (décevante mais loin d’être mauvaise).
Il y a une différence entre une « belle » scénographie et une scénographie « adaptée » à la chanson défendue. Celle de la chanson de Barbara Pravi en 2021 était parfaite ; je n’ai jamais aimé la chanson « Voilà », mais j’ai été subjugué par comment la scénographie en ombre et lumière de Rotterdam sublimait la voix et l’émotion dégagée par la chanteuse. Je trouve que cette année, la scénographie française était un peu dans l’esprit de celle de l’Estonie en 2018 ou de l’Australie en 2019, avec le risque que son caractère « spectaculaire » dévore un peu l’esprit de la chanson.
Pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par le côté « diva » de la Zarra ? Il y a d’un côté le « personnage » qu’endosse la Zarra dans ses chansons/clips qui est celui d’une femme classieuse, un peu vamp, hyper apprêtée et affichant une certaine morgue, mais ça, c’est l’identité artistique de la chanteuse qu’elle avait avant l’Eurovision (et qui n’est pas exceptionnel, Madonna puis Lady gaga sont aussi dans ce registre). Il y a eu aussi tous les pseudo-scandales habituels du psychodrame franco-français s’agissant de l’Eurovision où on a voulu dresser de la Zarra le portrait d’une artiste capricieuse et peu fiable, mais ça, je pense que c’est resté dans le petit monde des Eurofans, surtout français.
Une fois de plus le vainqueur du concours n’a pas la faveur mais bon c est ainsi …Quant à LaZARRA,franchement elle en serait resté à la mise en scène et l’interprétation qu elle a faite dans c ´est à vous sur France 5 avec les choristes en arrière-plan,c était aussi bien….Cette hauteur l’a empêché de concourir entièrement et empêcher d’offrir le meilleur .Sans son doigt qui va lui coller à la peau pour le restant de sa carrière….
Pas de surprises donc. On savait que la Suède aurait les faveurs des jurys pros et la Finlande celle du public, la seule inconnue résidait dans le fait de savoir si Loreen n’allait pas prendre trop d’avance à la fin des bites du jury. Ça a malheureusement été le cas.
Je pense que Käärijä va devenir une Verka Serduchka bis : il n’a pas gagné mais on se souviendra plus de lui que de Loreen.
Israël et Italie pour compléter le haut du classement. Je n’aime pas le titre de Noa mais force est d’admettre qu’elle a assuré, autant vocalement que dans le show. Je suis d’accord pour Marco Mengoni, son titre est une ballade ultra classique mais c’est vraiment son interprétation qui lui donne une autre dimension. N’empêche, depuis qu’ils sont revenus à la compétition, les Italiens performent bien, un podium quasiment à chaque fois, on devrait peut être s’en inspirer.
Quant à la France… que dire… le classement est décevant parce qu’on était donné bien plus haut mais je n’ai jamais été totalement convaincu par son titre. Et sa prestation en finale ne m’a pas marqué. Peut être qu’il faudrait enfin arrêter d’envoyer des trucs vieillots, qui se reposent toujours sur les mêmes clichés : la vieille chanson française, ça va bien au bout d’un moment. C’est très révélateur de l’incapacité de l’industrie musicale française à proposer quelque chose de moderne. Il va falloir se remettre en question.
Sinon, Cha Cha Cha Forever!!!!
Je trouve juste ça peu dommage que La Zarra ait été sélectionnée sans avoir de chanson et sans passer par une sélection nationale… Elle s’est incroyablement bien défendue mais c’est pas comme ça qu’on va fédérer le public français en amont… Destination Eurovision me manque terriblement, une vraie sélection digne de ce non (sorry ECVQD but…)
Sinon très grosse déconvenue pour ma favorite Blanca Paloma. J’aurais découvert une grande artiste, un vrai univers qui me met en trans à chaque écoute. J’ai vu que la France l’avait quand même placée 14e au télévote, je ne suis donc pas seul !
l’Arménie m’a aussi beaucoup impressionnée et finit à une place très honorable. Elle était remontée de la 8e à la 2e place dans mon classement après la demi-finale et je suis ravi que le télévote français lui ait donné ses 12 points.
« Noa Kirel s’est transformée en véritable dark unicorn de la compétition ». J’adore le jeu de mot, je suis fan x)
Mes impressions lors de la finale rejoignent en grande partie celles de Rémi mais c’est aussi intéressant d’avoir les avis contrastés de Juliette 🙂
Pour le « plagiat » de « The Winner Takes It All », je n’entends pas les mêmes sonorités que sur « Tattoo », que je n’avais plus écouté depuis le film « Mamma Mia », ou encore lez mêmes intonations dans les interprétations de Loreen (puissante, vaporeuse et explosive tout à la fois) et d’Agnetha (forte, claire et un peu froide sur les bords) ni même les émotions que me procurent ces deux chansons (que je trouve plus puissantes chez « Tattoo »). Mais ce n’est que mon avis.
Mais bon, doit-on être surpris ? La Suède est accusée de plagier telle ou telle chanson chaque année par les eurofans, encore plus quand elle gagne l’Eurovision. Måns avait aussi droit à ce traitement en 2015, quand on avait accusé les auteurs-compositeurs de « Heroes » d’avoir plagié « Lovers On The Sun » de David Guetta (plagiat que je ne perçois toujours pas depuis toutes ces années). Donc, ça ne m’étonne pas qu’on fasse des pseudo-polémiques sur « Tattoo ». Surtout quand on parle de gagnants de l’Eurovision. Quel gagnant de l’Eurovision n’a pas eu droit à son petit lot de polémiques après sa victoire ? « Tattoo » accusée de plagiat, Kalush Orchestra qui aurait gagné par élan de sympathie à cause de la guerre que l’Ukraine traverse (je faisais partie des râleurs sr ce sujet d’ailleurs), Damiano de Måneskin accusé d’avoir pris de la coke en pleine finale (et ça, ça venait surtout de la part des eurofans français, quand je vous dis que les Francais ne sont pas fair-play à l’Eurovision), Duncan Laurence considéré comme gagnant illégitime pour n’avoir remporté ni le vote des jurés ni celui du public, Netta accusée de surfer sur le mouvement « Me Too » pour se faire apprécier du grand public alors que « Toy » ne semblait pas véhiculer les mêmes valeurs que le mouvement et celles du féminisme, la victoire de Salvador Sobral remise en question à cause de l’état de santé de ce dernier (qui avait une maladie au coeur) qui aurait soi-disant sensibilisé et ému l’Europe et l’aurait incité à voter pour « Amar Pelos Dois », Jamala et « 1944 (pas la peine de détailler, tout le monde connaît les polémiques qui ont tourné autour de sa victoire considérée comme « politique ») et j’en passe la liste est tellement longue qu’elle en devient ridicule. De mémoire courte d’eurofan que je suis et avec toute la documentation que je me suis tapé au fil des ans, sur ces 13 dernières années, seules Loreen (encore elle) et « Euphoria » n’ont pas été sujettes à des polémiques suite à leur victoire à Bakou. Mais je peux me tromper.
En parlant de « pseudo-polémique » inutile, est-ce que certains et certaines ici pourraient arrêter de ramener le « doigt d’honneur » de La Zarra ? La pauvre s’est déjà expliqué sur les réseaux sociaux et ç’en n’était pas un : https://www.google.com/amp/s/amp.lepoint.fr/2520390. En plus, ça fait déjà 3 jours que la finale est finie, passez à autre chose. Ce qui est ironique (mais surtout triste pour La Zarra), c’est que la plupart des personnes qui la descendent sont la presse française et les eurofans français qui apprécient « Évidemment ». Ici, j’en ai surtout lu chez celles et ceux qui la défendaient bec et ongles avant le début de la DF1 et lui prédisaient une victoire. À croire qu’ils passent leur frustration sur La Zarra pour n’avoir pas été classée plus haute (‘-‘)
https://youtu.be/oFuowIZQDoY ❤️
Franchement, j’aimerais tellement expérimenter le backstage de l’Eurovision au moins une fois dans ma vie. Surtout discuter et avoir du fun avec tous les participants des autres pays, ce serait tellement bien 😀
Je commence à comprendre l’appréciation des eurofans envers Joker Out. Ils ont été adorables avec les autres participants, surtout Bojan 🙂
J’aimerais bien écrire des articles sur ces moments en coulisses auxquels la plupart d’entre nous n’ont pas accès, et montrer qu’au-delà de la compétition qu’est l’Eurovision, il y a des liens qui se forment entre les participants 😉
Ce serait inutile et pas factuel pour un sou, mais ce serait juste pour montrer le côté humain des concurrents :p
Tiens visiblement il ne faut surtout pas critiquer les opinions de la rédaction ?
Je le répète, l’accusation de plagiat sur « The winner take it all » est d’un ridicule à faire passer les lambdas qui répètent les idioties qu’ils entendent au sujet de l’Eurovision chez Hanouna pour des génies.
Loreen a gagné avalez le une bonne fois pour toute.
Ce n’est pas une critique, c’est un sermon dogmatique d’un fidèle dévot de la messe eurovisionnesque tendance St-Nicolas du Chardonnet…
Tu as le droit de critiquer car toute critique est bonne à prendre. Mais il faut y mettre les formes. Derrières les membres de la rédactions, il y a, dois-je le rappeler, des êtres humains avec leurs ressentis et leurs vécus. A toute fin utile, je remets ici le règlement : https://eurovision-quotidien.com/reglement-du-site/ Soyez courtois entre lecteurs et avec les rédacteurs. Merci et… Love love peace peace à tous !
Même en y mettant les formes vous « censurez » ahah ayez au moins le courage d’assumer ce choix 😀 vous avez le droit car c’est vous qui administrez le site mais faut l’assumer c’est mieux 😉
J’assume complètement de censurer ce qui doit être censurer. Quand un internaute me traite de sale p*te et de m**de et qu’il traite les autres lecteurs et lectrices de bande de c*ns et de conn*rd, il n’y a pas à tergiverser. Maintenant nous sommes ici pour discuter Eurovision donc Show must go on comme le chante ce brave Freddie !
Quelle honte ce genre de comportement et d’écrits !
Mais bon, tout le monde n’a pas eu la chance de recevoir une éducation digne de ce nom.
Comme écrit précédemment j’ai passé un bon moment durant cette finale alors que je partais un peu sceptique sur cette édition ayant eu du mal à trouver plusieurs chansons qui me plaisent. Il y avait une belle diversité de chansons avec plusieurs chansons en langue nationale (Portugal, Serbie, France, Espagne, Finlande, Tchéquie, Moldavie, Croatie, UK) 9 sur 26 c’est bien mais peut encore mieux faire (hein les suisses et belges par contre 😉 ) je retiens surtout l’Italie, la Belgique et la Tchéquie qui auront été mes trois moments préférés. J’étais super content de revoir et entendre le génial Sam Ryder c’était extra. J’ai trouvé la prestation de Duncan Laurence très belle aussi ce fut un beau moment d’émotion. La BBC avec l’Ukraine ont réussi à faire un show superbe un sans faute comme on dit 😀 bonne continuation à toutes et tous et peut-être a l’année prochaine.
L’Italie ayant chanté en italien, la Slovénie en slovène, l’Albanie en albanais et l’Australie en anglais, on est à 13 sur 26 chansons chantées dans une langue nationale, soit 50%.
Mais oui comment ai-je pu oublier ces quatre pays ? Merci de la correction.
D’ailleurs j’ai oublié d’écrire dans mon précédent message que j’ai adoré la Slovénie cette année au concours. Tout le monde s’en fiche un peu je sais mais je répare cet oubli ici maintenant 😀
Le show était très beau donc bravo aux organisateurs.
Par contre la séance de vote était pour moi d’un ridicule tant tout a été fait pour que la Suède soit victorieuse. Après ça comment est-ce possible de remettre en place les détracteurs du concours qui répètent sans cesse que le concours est truqué à l’avance. Plusieurs pays avaient de fortes propositions et des prestations impeccables (Espagne, Italie, Slovènie, Belgique, Australie, Tchèquie, Norvège, Finlande etc et non non ce ne sont pas mes favoris), donc comment expliquer les faibles points reçus ?!
Bref, maintenant je regarderai le concours en connaissant le vainqueur par avance (si cela continue dans cet esprit de mauvaise foi), je regarderai un show et non plus un concours.
Il fallait que la Suède gagne pour avoir l’organisation de 2024, il fallait rendre justice pour qu’une femme puisse avoir aussi le record de double gagnant (jusqu’à présent c’était un homme qui détenait ce record), quelle mascarade, ça en devient pathétique. La proposition aurait été magistrale encore …
Comment en 2023 des gens peuvent croire et propager des théories aussi fumeuses juste parce la réalité ne leur convient pas ? C’est hallucinant et très inquiétant.
Sur ce concours, deux éléments m’ont marqué:
Marco Mengoni qui a été simplement remarquable d’émotion avec sa chanson et surtout son interprétation. L’Italie était pour moi à son rang dans ce concours. Le festival de San Remo est toujours pourvoyeur de talents.
La France pourrait et devrait s’en inspirer.
La Finlande a été époustouflante. Une performance hors norme qui aurait dû se transformer en victoire.
Une jolie finale alors que ce n’était pas gagné d’avance. Beaucoup de chansons banales mais qui ont été interprétées avec brio (Italie, Belgique, Estonie, Lituanie…)
Pas de vrai coup de coeur pour moi cette année, j’aime beaucoup la chanson norvégienne mais j’en ai presque honte tellement elle manque de finesse (elle me rappelle les Pirates of the Sea lettons !), je n’aurais pas été mécontent de voir le finlandais gagner, notamment pour prolonger la série des victoires non anglophones, mais content pour Loreen, qui malgré ses imperfections vocales sur les couplets m’est très sympathique. S’il y a un bien une artiste que j’apprécie de voir gagner deux fois, c’est elle. Et le fait d’avoir dû rapetisser son « sarcophage » par rapport au Melodifestivalen était finalement une bonne chose, elle avait l’air moins écrasée et on avait plus l’illusion qu’elle gouvernait les mouvements de cette « chose ».
À l’inverse, je n’ai pas été convaincu par la prestation vocale de Noa Kirel, surtout vers la fin de la chanson, le côté haché de la composition n’y arrangeant rien. Idem pour Lord of the Lost, ce qui peut expliquer leur dernière place. Le titre était pourtant accrocheur mais l’ensemble manquait de lisibilité, notamment au niveau des costumes (et le soleil faisait un peu carton-pâte). On était finalement loin d’un Lordi ou d’un Wig Wam.
La dernière place de l’Espagne au télévote fait de la peine alors que la prestation était remarquable. Personnellement je commence seulement à l’apprécier : jusque-là, la sonorité des « eaea » m’était aussi agréable que des ongles sur un tableau noir…
Quasiment tout a été dit sur La Zarra, mais une fois de plus la délégation française s’est plantée sur la scénographie. La Zarra est marquante perchée à 3 mètres avec une robe qui semble interminable… Et puis plus rien, l’ensemble est statique, la nacelle n’a aucun intérêt lorsque la robe ne la recouvre plus. La chanteuse est limitée dans ses mouvements alors qu’elle aurait pu se lâcher davantage si elle avait quitté la nacelle après le premier refrain. En plus la robe était mal ajustée (il parait qu’il y a eu un changement de styliste quelques jours avant le concours ?). Donc une prestation pas aussi marquante qu’annoncé. Maintenant la France a quand même reçu des points de 16 pays + le reste du monde, ce qui n’est pas non plus un flop, les écarts de points étant d’ailleurs assez faibles. Par contre la délégation française a tellement annoncé vouloir gagner que forcément, tout autre résultat passe pour un échec…
Non il n’y a pas eu de changement de styliste quelques jours avant le concours 😉 . Son styliste est resté le même depuis le choix de La Zarra pour ce parisien (je ne me souviens plus de son nom). Il faut faire attention car beaucoup de choses fausses circulent dans les médias et chez certains eurofans prêts à tout pour la descendre.
Par contre entre les répétitions et le vendredi soir ils lui ont viré son corset qui l’empêchait de chanter correctement.
Je constate que le top 5 est constitué d’ anciens pays, le dernier arrivé est l’ Israël en 1973. A la 6ème place, nous avons l’ Ukraine arrivé en 2003 et déjà 3 victoires, la première à sa 2ème participation.
En 2018, dans le top 5, le dernier arrivé est 2ème (Chypre en 1981). La Tchéquie était 6ème.