A quelques jours de la fin de cette année 2021 riche en émotions eurovisionesques, la rédaction vous propose de découvrir chaque jour le top 10 des titres qui ont le plus marqué nos chroniqueurs.

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir mes « highlights » musicaux personnels. Et je constate avec satisfaction que cette liste coche quasiment tous les éléments qui, année après année, continuent de me faire aimer l’Eurovision. J’y rajouterai deux mentions spéciales à nos gagnant-es de l’année, Maléna Fox au Junior, et Måneskin àau Senior, dont je me réjouis de voir que la carrière mondiale décolle. A bien des égards, cette saison aura été pour moi exceptionnelle, atteignant son apothéose le 22 mai 2021, comme chacun-e sait. J’espère que je saurais vous partager avec justesse quelques fragments de mon année 2021 à travers ce top 10.

10. « The Ride » de Rafał (Pologne)

Ne partez pas ! Il y a une raison à cette mention plus que questionnable : cette année, sur la twittosphère eurofan, j’ai pouffé plus d’une fois. Particulièrement grâce à des objets comme « The Ride » ou « Rena Rama Ding Dong ». Rafal et sa musac des années 2000, sa sélection plus que douteuse, sa pyro devant le visage… Un toast pour l’humour des eurofans (parfois !) et pour ces ovnis pas terribles qui ont le privilège de finir en private jokes communautaires, gagnant ainsi leur postérité. Ou comme j’aurais dit en 2012 : « Tro de bons délirs ac vous :$ »

9. « Where’d you Wanna Go ? » de Gebrasy (Pabandom iš Naujo)

Je me rappelle avoir écouté une soirée entière cette chanson, un peu avant que le plébiscite mérité de The Roop lors de la finale de PiN. Puis plus rien. Jusqu’à ce soir de novembre, où l’air m’est revenu, et où j’ai redécouvert cette musique d’ambiance pluvieuse. Je n’en ai pas vraiment eu d’autres de cette trempe cette année, alors même si ce n’est pas « Sebi » ou « City Lights », ça s’apprécie. D’autant plus contente que, quelques jours après, le retour de Gebrasy à la sélection lituanienne ai été révélé !

8. « 10 Years » de Daði & Gagnamagnið (Islande)

J’avais envie de mentionner le travail de Dadi, qui mérite le coup d’oreille, et spécifiquement cette chanson. Que ce soit sur cette délégation que le fléau du mot en C et donc de la vidéo de secours se soit abattu fut un crève-cœur. Et parce que je ne peux la dissocier d’une belle histoire d’amitié, une mention pour les ami-es. Les meilleures choses de l’existence sont simples, réconfortantes et évidentes. Un peu comme « 10 Years », finalement.

7. « Kelle mä soitan » d’Ilta (Uuden Musikiin Kilpailu)

Est-ce que je peux encore ironiser sur le fait que je sois une éternelle emo niaise, ou bien ça commence à se voir que j’ai pas eu la meilleure des années ? J’ai en tout cas apprécié de retrouver l’UMK en grande forme. Moi qui l’ai adoré spécifiquement pour ses ballades et ses chansons en finnois qui m’ont toujours frappée au bon endroit et au bon moment (oui, Mikael Saari et Siru, ça parle de vous), j’ai trouvé en la chanson d’Ilta un agréable vent de nostalgie sur les UMK 2014-2016.

6. « The Wrong Place » d’Hooverphonic (Belgique)

La Belgique a été une sérieuse tenante de la 1ère place de mon top 39 basé sur les versions studio. J’ai accroché au texte, à l’ambiance, à la composition d’Hooverphonic dès la première écoute. Elle n’est pas première de mon top parce que d’autres me sont plus chères, mais cette chanson a tout d’un intemporel, et elle mérite largement une mention.

5. « Tout l’Univers » de Gjon’s Tears (Suisse)

Spoiler, c’est la seule chanson francophone que vous trouverez dans mon top, car je n’ai toujours pas été livrée en chauvinisme, et j’ai un mal particulier avec les chansons en français. Not sorry. Je m’étais déjà surprise moi-même en appréciant la ballade en français de Gjon’s Tears l’an dernier, mais « Tout l’Univers » recueille bien plus que mon appréciation. Elle m’a soufflée à chaque fois. Je la trouve parfaite, intemporelle, et la délégation suisse a su proposer une scénographie réellement audacieuse pour le genre. Un toast au glow-up de la Suisse (et au succès des pays francophones en 2021).

4.  « Shum » de Go_A (Ukraine)

Le live de Shum. Non mais sérieusement. Tout bonnement incroyable. Oh, et pourtant, nous l’avions vu venir aux répétitions, que Kateryna Pavlenko, sa voix et sa prestance, allaient tout bonnement nous rouler dessus. Je fais partie de celleux qui ont apprécié cela et qui en redemanderaient. J’ai envie de rappeler que l’Ukraine n’a jamais échoué à se qualifier en finale. Je ne ferais même pas l’affront de me demander pourquoi.

3. « Lost In a Dance » de Gram-of-Fun (Eesti Laul)

Un toast pour la mélancolie et la vibe années 80’s qui a irradié cette année dans l’industrie musicale, et dont « Lost in a Dance », « Last Dance » ou « Hero », sont les beaux joyaux eurovisionnesques. Et un toast à tous les synonymes de « chanson indie-pop sympathique mais inoffensive ». Chroniquer l’Eesti Laul, c’est un challenge linguistique.

2. « Loco Loco » des Hurricane (Serbie)

Je ne peux faire l’impasse sur cet élément-clé de ma morning-routine de confinement/couvre-feu. De toute façon, Spotify m’a déjà trahie : oui, plus que toute autre chanson, c’est le bop des 3 divas serbes que j’ai écouté cette année. De plaisir coupable, à l’instar du « Monument » de Keiino et des autres divas pop de 2021 que j’aurais aussi aimé citer, c’est devenu un plaisir tout court. Un toast aux divas, à l’europop et aux Balkans.

  1. « A little dramatic », par Victoria Georgieva (Bulgarie)

L’évidence. Je pourrais écrire une dissertation sur ce que cet album incarne et les raisons pour lesquelles je l’aime. Et une dissertation sur Victoria, qui mérite à peu près (et en toute modération) le monde entier. Et en même temps, les mots me manquent pour donner la mesure sans tomber dans le mélo. N’importe laquelle de ces chansons occuperait la 1ère place de ce classement (allez, « Imaginary Friend » et « GUIGO » un peu plus que les autres). Cet album occupe une place intime dans mon cœur, restera central dans mon année 2021. Il y en a quelques-unes, des chansons issues de l’Eurovision pour lesquelles je me demande si un jour, une autre pourra « être autant ». Celle de Pastora. D’Elina et Stig. De Jana. Alors, certes, à chaque fois il a fini par y en avoir une autre. Victoria. En attendant, pour chaque seconde de son parcours au Concours, merci.