Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 2019 avec Serhat (ST MARIN) qui a terminé à la 19e place du concours.

Voici le titre typique d’un plaisir coupable assumé pleinement tout en sachant que c’est loin d’être un chef-d’œuvre !

Lorsque j’ai écouté ce titre la première, ça m’a mis de bonne humeur instantanément : il faut dire que la chanson est bien ficelée pour faire danser et fredonner. Et pourtant, le chanteur chante assez mal, souvent faux ; quant à la chanson en elle-même, elle ne se distingue par aucune particularité : c’est une chanson des plus ordinaires pour laquelle j’ai tout simplement craqué. A tel point, qu’envers et contre tous dans mon entourage, j’avais affirmé que cette chanson, malgré tous ses défauts, irait en finale profitant du fait qu’elle passait en dernier de sa demi-finale mais aussi pour sa chorégraphie simplissime mais parfaitement exécutée. Pour une rare fois, mon intuition était fondée pour ma plus grande joie. Cerise sur le gâteau : cette chanson reste à l’heure actuelle la meilleure performance au classement général pour St Marin.

Comme quoi, une chanson truffée d’imperfections peut se qualifier en finale et donner une leçon d’humilité à des chansons beaucoup plus abouties vocalement et musicalement.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons par l’avis nuancé de Marie :

« Je ne peux pas dire que je n’aime pas la chanson mais elle ne m’emporte pas non plus. C’est une chanson entraînante bonne à écouter pendant trois minutes mais c’est tout. Qu’elle ait obtenu le meilleur résultat de Saint-Marin à ce jour me choque un peu. Selon mon humble avis, Adrenalina, la chanson de l’édition 2021 était bien meilleure. Ce qui est le plus révoltant est le fait que Serhat ne chante pas bien en direct et pourtant, il a accédé à la finale. Comme quoi, tout est possible à l’Eurovision ! »

Nous allons poursuivre avec l’avis de Rémi :

« Si vous avez eu le bon goût de lire la saga 2020 des aventures de cette chère Davidna Lamburosco, le commun que nous partageons elle et moi tient en six lettres : SERHAT. Ou plutôt notre réaction égale et commune quant à l’oeuvre de notre saint-marinais d’adoption, auquel je suis souhaite la meilleure des carrières dans son art d’origine : la chirurgie dentaire. Car il est parfois bienvenu de s’en remettre à son secteur de compétence d’origine. 

Même les producteurs de La croisière s’amuse (célèbre soap des années jadis) n’en auraient pas voulu, et pourtant, l’Eurovision l’a fait. Que ce summum du kitsch et de ringardise absolue ait pu faire le hold up du siècle, plus je l’écoute (ce que j’évite au nom de ma santé mentale), moins je me l’explique. Effet disco ? Envie d’une croisière Costa ? Volonté délibérée de me laisser inanimé sur un parquet dont j’attends la réfection depuis 2016 ? Lys Assia seule le sait, et encore… J’ai beau réfléchir, méditer, louer le karma occidental, mais les voies du télévote restent désespérément impénétrables. Irrésolu à rompre avec le déni, je cherche pendant ce temps mes boules Quiès, histoire de me préserver de l’un des eurodramas majeurs de mon histoire eurovisionesque. Encore si c’était bien chanté, passerait … quoique même pas. Vous pourriez même tenter de m’achever avec des litres et des litres de Lambrosco que la plus amère des pilules musicales ne passerait pas.

Say na na na vous dites ? Oh que oui Dottore, et plutôt mille fois qu’une ! »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)