Chaque jour nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1961 avec Jean-Claude Pascal (LUXEMBOURG) qui a gagné le concours cette année-là.

Voici une chanson assez particulière pour moi car lors de ma première écoute et des suivantes, elle n’avait rien déclenché dans mon esprit. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai commencé à apprécier grandement cette chanson.

Ce que j’avais retenu de la prestation lorsque je l’avais visionnée les premières fois, c’était son immobilisme et son stoïcisme sur la scène cannoise sauf à la fin de la chanson où il lève les bras. J’avais aussi retenu l’introduction musicale de la chanson un peu dramatique à mon goût. Puis au fil du temps, j’ai commencé à mieux appréhender sa voix, à la fois très ferme mais veloutée et carrément l’aimer. Mais surtout, et je dois le préciser car pour les chansons en langues étrangères, je regarde rarement la signification des paroles, mais là, étant une chanson en français, ce sont les paroles qui ont éveillé en moi une certaine curiosité car, sans en avoir découvert la portée auparavant, j’avais deviné un sous-entendu ou au minimum, un double sens. Pour être honnête, j’avais d’abord pensé à des amoureux d’un couple mixte peu courant à cette époque, et finalement, c’était d’un couple homosexuel qu’il s’agissait, mais le résultat était le même : c’était un hymne à la tolérance interprété en toute discrétion.

Cette victoire finale était totalement méritée tout en précisant que cette année 1961 était riche en chansons de qualité, ce qui a été confirmé par les deux dauphins du vainqueur.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons par l’avis très élogieux de Marie :

« A vrai dire, je connaissais plus Jean-Claude Pascal acteur que chanteur. En tant qu’acteur, il est admirable et en tant que chanteur, très charismatique. Nous les amoureux est une chanson de son époque très bien interprétée par une grande figure française. Il a fallu que le Luxembourg le sollicite pour chanter à l’eurovision. Mais qu’avait la délégation française dans la tête cette année-là pour laisser passer un tel filon? »

Poursuivons avec l’avis plein de louanges de Betty :

« La chanson « Nous les amoureux » n’a jamais été aussi universelle et actuelle qu’aujourd’hui. C’est un très beau titre racontant l’histoire d’un couple homosexuel qui fait face à l’homophobie des « imbéciles » et des « méchants », comme le chantait le regretté Jean-Claude Pascal. Bien écrite et interprétée, cette proposition classe a vieilli comme du bon vin. Sans doute l’une des meilleures chansons envoyées par le Luxembourg dans le concours. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une des rares chansons nord-macédoniennes du début des années 2010 qui s’est qualifiée en finale.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)