Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager son coup de cœur ou de griffe pour une chanson.
C’est Pascal qui remonte le temps aujourd’hui pour revenir en 1998 avec Danijela Martinovic, la représentante croate qui prit la 5ème place du concours cette année là.
J’ai une confidence à vous faire : je n’ai pas toujours été le fan acharné du concours que vous connaissez.
Après les déconvenues d’Amina et de Joëlle Ursull, je ne suivais plus le concours avec assiduité même si je lisais quand même la liste des participants dans le Télé 7 Jours familial.
Mais ce 9 Mai 1998, sans doute intrigué par les nombreux articles relatifs à une des participantes de cette édition, Dana International, je me suis installé dans le canapé du salon pour suivre cette soirée qui allait changer beaucoup de choses en moi.
Je n’ai pas eu longtemps à attendre puisque l’artiste qui m’a marqué avait tiré le premier dossard. Il s’agissait de Danijela Martinovic, Dès les premières notes, j’étais subjugué : de la prestance, du mystère, des sonorités que je n’avais jamais entendues…
Et le déclic vint quand Danijela ôta son manteau, nous offrant le « costume reveal » dont les eurofans sont si friands.
J’étais scotché par cet artifice somme toute assez conventionnel et depuis la passion ne s’est pas démentie.
Avant que vous ne vous exprimiez en commentaires, découvrons les avis de deux autres contributeurs de l’EAQ sur cette chanson.
Nous commencerons par Zipo assez positif dans l’ensemble :
« Voilà une chanson d’un grand classicisme portée intégralement par une interprète grandiose notamment vocalement : sa voix pure et cristalline est un pur régal pour les oreilles. Elle sait parfaitement moduler les intonations pour rendre la chanson de plus en plus puissante et malgré les répétitions de la fin, Danijela a maintenu un niveau vocal sans la moindre faille. Après, la chanson en elle-même n’est pas prodigieuse, mais elle a suffisamment d’intensité pour s’imposer comme étant une bonne chanson. Seuls les choristes me semblent presque absents ou c’est simplement une illusion auditive de ma part… »
Maintenant, voici l’avis de Maxence plus nuancé :
« Excellente prestation que ce « Neka mi ne svane », dans la lignée des excellentes propositions de la Croatie dans les années 90. Une très belle voix, une Danijela flamboyante sur scène avec une interprétation authentique et marquée par un effet vestimentaire. Tout est là pour justifier l’excellent résultat du pays cette année mais pas pour mes gouts. En fin de top 10 chez moi, ce qui n’est pas non plus catastrophique, j’aime écouter cette chanson sans pour autant appuyer sur le bouton replay. »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Merci pour la (re)découverte !
Chanson évidemment très classique mais que je qualifierai surtout d’intemporelle.
J’aime beaucoup la prestation vocale, la construction musicale avec une belle montée en puissance… Quant au « costume reveal » qui a tant marqué Pascal, il m’apparaît cohérent avec ce que je ressens de la chanson et non être un « truc » plaqué pour marquer les esprits au détriment de l’objet du concours : proposer une chanson.
Petite pensée pour la représentante française, Marie-Line dont je n’ai jamais compris le classement (24ème sur 25 avec 3 petits points) Elle mériitait une meilleure reconnaissance…
A cet égard, 1998 me semble être une année forte.
J aimais aussi beaucoup les propositions slovaques, roumaines, suédoises et britanniques.
Pour le classement de la France, c’ était malheureusement prévisibles. C’ était nul et les anglais ont sabotés les retours de la bande-son. Le passage en 3ème position n’ a rien arrangé. Pour fêter le 150ème anniversaire de l’ abolition de l’ esclavagisme, notre pays a choisi d’ être représenté par une noire comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas qui ont été mieux classés respectivement 2ème et 4ème. Notre pays a eu également 2 noires dans la cabine des commentateurs: Chris et Laura Mayne plus connues sous le nom de Native. Leur place sur la scène aurait surement permis un meilleur classement.
Alors oui, la mélodie ne révolutionne pas la musique, les paroles sont un brin répétitives – surtout vers la fin – mais la prestation croate est d’une cohérence parfaite : tout colle admirablement pour composer un moment iconique.
La musique, certes facile mais toute en montée orchestrale, est transfigurée par une Danijela à la maîtrise vocale remarquable, aussi bien dans la confidence susurrée au départ que dans l’explosion radieuse du final.
Et le « numéro vestimentaire » est indissociable de la chanson, il est la touche de fantaisie qui fait éclater son classicisme.
« Neka mi ne svane » n’a jamais quitté ma playlist Eurovision depuis son passage sur la scène de Birmingham.