Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1968 avec Dubrovački Trubaduri (YOUGOSLAVIE) qui a terminé à la 7e place de ce concours, ex-aequo avec la Belgique et Monaco.

Il est très rare que je sois conquis par un duo à l’Eurovision ; là, ce fut le cas et dans tous les éléments de la prestation.

Lorsque j’ai écouté et regardé cette prestation pour la première fois, ce sont les tenues traditionnelles des deux candidats que j’ai retenues : d’habitude, je ne fais pas trop attention aux tenues vestimentaires, mais là, c’était d’une rare élégance et pas du tout ridicule comme parfois. Vocalement, c’était excellent pour tous les deux et les passages interprétés ensemble étaient parfaitement harmonisés. Le morceau de flûte traversière est un moment de grâce bienvenu et même les petits pas de danse esquissés sont gracieux. En fait je ne vois rien de négatif dans cette prestation dans son intégralité, et pourtant, ça n’a pas convaincu les jurys…

De mon côté, j’aurais classé cette chanson sur le podium de cette année 1968 et certainement devant la chanson gagnante espagnole.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commencerons avec l’avis assez mitigé de Michael :

« Après m’être informé, le duo ici présent se revendique troubadours, ce qui explique leur tenues et instruments. Si l’intro de la chanson est un peu prometteuse avec un air qui me fait penser à des morceaux dansants celtiques (et ce alors que c’est pas du tout le même coin), je suis un peu refroidi par le reste, un peu basique… »

Nous allons continuer avec l’avis enthousiaste de Juliette :

« Ah, 1968. Une année chère à mon coeur, où je crois aimer presque tout. Mon top 3 est tout simple. Gagnante : la Norvège (qu’on a déjà évoqué plus tôt). En deuxième : la Belgique (Douce et hypnotique complainte d’une princesse en mal d’amour) ; et en troisième position : la Yougoslavie. On dirait qu’une bande de troubadours aurait remonté le temps pour remettre le Moyen-Âge au goût du jour (enfin, au goût du jour pour les années 60, entendons-nous bien!), dans la joie et la bonne humeur. Il y a quelque chose d’attachant dans cet OVNI musical. Quelque chose que je ne saurais expliquer, mais qui a élevé ce morceau au panthéon de mes classiques ! »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une chanson de 2019 interprétée par un quatuor féminin qui a raté la qualification en finale pour deux points seulement.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)