Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2017 avec Jowst (NORVEGE) qui ont fini 10e du concours.
Dans la majorité des cas, les chansons qui ne me plaisent pas dès ma première écoute, ne me plaisent pas jusqu’au bout. Celle-ci fait exception à la règle : je la détestais carrément et lors de la demi-finale, j’ai commencé à mieux l’appréhender.
Au début, j’ai un peu considéré cette chanson à la manière d’un conférencier pressé qui débite son flot de paroles linéairement et à toute vitesse pour vite passer à autre chose. Cette façon de dérouler ses phrases m’a considérablement surpris mais pas dans le sens positif : je dirais même que « ça me hérissait le poil ». Et pourtant, je trouvais à cette chanson une ambiance particulière que je n’arrivais pas à définir mais qui m’attirait : en fait, la chanson était secondaire dans la prestation et je me suis concentré sur l’interprète et le décor qui l’entourait, en commençant par le support du micro qui m’a immédiatement fait penser à un cierge droit et fixe, en parfaite opposition avec le chanteur, toujours penché. La musique et ceux qui en jouent sur scène me font penser à des scènes de films futuristes ou surréalistes, et le décor scintillant digne des soirées discothèque m’ont finalement convaincu que cette prestation norvégienne valait le détour si on prêtait attention à tous les détails présents sur scène.
Désormais, à chaque fois que j’écoute cette chanson, c’est un moment mystique et exclusif qui la caractérise.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Commençons par l’avis plutôt négatif de Betty :
« Grab The Moment » n’est pas ma tasse de thé. Malgré la hype des fans que je n’ai jamais compris, je trouve ce titre sans saveur, artificiel, feignant, surchargé et insipide. Je passe mon tour. Sa 10ème place à l’Eurovision 2017 est incompréhensible, c’est l’un des pires titres envoyés par la Norvège au concours, pourtant j’aime la Norvège d’habitude mais pour cette chanson, je diverge. Cette proposition ne vaut pas le talent d’Aleksander Walmann et de JOWST. »
Poursuivons avec l’avis plus favorable de Rémi :
« J’ai comme l’impression que le titre norvégien de 2017 est un peu sous côté par les eurofans, en dépit de ses réelles qualités. Si « Grab the moment » n’assume pas complètement une touche clubbing qui lui aurait permis d’enflammer le dancefloor, il nous offre une identité électro pop intéressante dans le cadre de l’Eurovision et une construction musicale de belle facture. Le côté entre deux (ni musique d’ambiance ni clubbing) le prive du soupçon de marquant nécessaire, et cela s’est vérifié au télévote, où JOWST n’a réalisé qu’un classement moyen classique des fameux titres dénués du fameux je ne sais quoi. La Norvège ne nous a peut être pas fait l’effet Waouh à Kiev, et son top 10 est sans doute très bien payé (surtout face aux audacieuses propositions azérie et arménienne) mais l’ensemble reste très plaisant, fut-ce en version studio ou en live. »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi pour un nouveau titre à la une, une chanson italienne des années 80.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Une de mes chansons préférées de 2017. Certes loin de Amar pelos dois qui reste un phare pour moi, un morceau important même pour ma vie personnelle (et une victoire qui a ô combien clivé les Eurofans). Mais Grab the moment, j’adore. Je n’y ai pas vu le côté mystique ni le micro-cierge mais maintenant que tu nous l’as souligné si justement, j’y perçois une évidence. Merci pour cet éclairage et cette lecture.
Bref, c’est particulièrement diablement efficace et le Top 10 est amplement mérité. Je l’aurais même classé plus haut.
– J’ai parfois des visions assez particulière de certaines performances à l’Eurovision : un petit détail (positif ou négatif) peut me laisser un souvenir éternel d’une prestation, mais pour cette chanson, ce fut une très lente maturation de mon côté. Très heureux de t’avoir rappelé de bons souvenirs sur une chanson que tu as aimée.
Dans les années 70, nous écoutons Space avec Didier Marouani et en Allemagne., Kraftwerk. Nous retrouvons le même climat synthétique avec Jowst et Alexander. In extremis , j’ai devine que c’étaient eux a la une Chanson en forme d’ovni, c’est juste one moment in time cf Withney Houston. Et premier personnage masque Daft Punk.
Jeudi, je pense comme une continuation à un autre duo dont le chanteur n’est hélas plus.
– Tu as vu juste et je dois le dire, le côté un peu synthétique m’avait rebuté au départ.
– Un petit indice pour jeudi : il s’agira d’un homme en solo.
Je n’avais aucun souvenir de cette prestation, donc une fois encore merci Zipo qui permet de redécouvrir des chansons ou des moments oubliés.
Cette proposition norvégienne me surprend : le « flow » d’Aleksander Walmann me ferait presque penser qu’il est italien tsans que je sache vraiment expliquer ou justifier ce sentiment : le débit, le torrent de mots déversés en quelques secondes… Et cette remarque est loin d’être une critique négative.
Sinon, je regrette les passages où la voix est synthétisée : selon moi ça n’apporte rien et ça dessert plutôt la continuité mélodique de la chanson.
Je valide sans état d’âme la 10ème place (c’est un minimum) dans une édition qui était de très bonne facture avec la présence de Sunstroke Project, Blanche, F. Gabbani, Dihaj, R. Bengtsson et même avec le « Yodel it » d’Ilinca et Alex Florea…
*sifflote*
Edition de très bonne facture malgré la victoire de S. Sobral !
– Les choix des chansons n’est pas une évidence mais il y a toujours un souvenir « spécial » pour qu’elle figure dans cette rubrique.
– J’ai mal vécu sur le moment cette 10e place, mais maintenant elle est largement acceptée.
Jeudi comme c’est un artiste solo, j’aimerais que le titre de sa chanson rappelle une melodie de Pascal Obispo
Bonsoir,
une de mes chansons préférées de l’édition 2017, dans mon top 3.
Eurovisuellement.
Philippe.
– Ravi si cette chanson fait partie de tes préférées de 2017 : j’espère qu’il y en a eu ou en aura d’autres dans cette rubrique.