Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1958 avec André Claveau (FRANCE) qui a été vainqueur de ce concours.

J’estime qu’on ne pouvait pas passer sous silence la première victoire de la France au concours de l’Eurovision à peine deux ans après sa création même si ce n’est certainement pas cette chanson que j’aurais vue gagner cette année-là.

Il n’y avait que dix chansons en lice dans ce troisièmee concours de l’histoire de l’Eurovision et la plupart étaient de qualité. Loin de moi l’idée d’affirmer que la chanson française ne l’était pas : en effet, l’interprète était vocalement parfait, souriant, totalement investi dans sa prestation réussie de bout en bout. En fait, je n’ai rien à lui reprocher artistiquement parlant si ce n’est que c’est une ballade style « berceuse » dont je ne suis pas friand et surtout, les trois chansons qui terminent derrière celles-ci étaient meilleures à mes oreilles et auraient mérité davantage la victoire grâce à leur gaieté et leur rythme un peu plus enlevé. Lorsque j’ai découvert le concours 1958, j’ai été un peu déçu par cette victoire mais elle n’est certainement pas usurpée : la simplicité a emporté l’adhésion des jurys de l’époque.

Finalement, je retiendrai tout de même et c’est le plus important la victoire de la France, qui était aussi la première d’un artiste masculin.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons avec l’avis très moyen de Marie :

« Tout d’abord, c’est une chanson classique de l’époque. Comme vous pouvez le constater, Slimane n’a pas été le premier à utiliser Mon Amour pour parler à l’être aimé. Ce qui est différent c’est qu’André Claveau lui parle d’un amour romantique. Est-ce que j’apprécie particulièrement cette chanson? Et bien, non même si elle a remporté le concours. C’est sans doute ma chanson gagnante française que j’aime le moins, tout simplement parce que je la trouve particulièrement plate. Mais à son corps défendant, la voix d’André Claveau est profondément grave et belle. »

Continuons avec l’avis globalement positif de Michael :

« Dors mon amour, c’est beau comme un Disney post seconde guerre mondiale, avec en plus un André Claveau souriant qui fait des gestes. Je ne jugerais pas si c’est celui qui méritait le plus la victoire pour cette époque, car des voix s’élèvent pour dire que Domenico Modugno aurait dû gagner, mais je préfère quand même la chanson française à la chanson italienne ! »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une chanson chypriote du milieu des années 2010 interprétées par un groupe rock masculin.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)