Les répétitions individuelles se terminent aujourd’hui, avec les secondes répétitions des qualifiés automatiques. Voici le programme de ce samedi 15 mai :

  • 10h30 – 10h50 : Italie
  • 10h55 – 11h15 : Allemagne
  • 11h20 – 11h40 : Pays-Bas
  • 11h45 – 12h05 : France
  • 12h10- 12h30 : Royaume-Uni
  • 12h35 – 12h55 : Espagne

À nouveau, cet article sera mis à jour, au fil des répétitions et des publications. Vous y retrouverez descriptions, photos et vidéos des prestations, ainsi que mes commentaires personnels (qui n’engagent que moi). Vous nous retrouverez également en direct, sur notre fil Twitter.

Nous vous souhaitons déjà une excellente journée. Profitez-en bien et surtout, faites-nous part de vos impressions et de vos commentaires !

A noter : la précédente répétition du BIG 5 et du pays hôte ayant été couverte par Pauly W., je découvrirai l’intégralité des prestations pour la première fois

ITALIE

  • Moyenne de Pauly au terme des premières répétitions : 8,5/10
  • Avis général sur ces secondes répétitions : Signore e Signori, attention, Maneskin est bel et bien au rendez-vous. C’est une prestation dans la fidélité à l’esprit de celle du Festival de Sanremo que nous propose le groupe. Scénographiquement, on peut faire difficilement plus simple (mais pas simpliste) : le batteur sur un podium, et le chanteur torse nu, en avant, qui joue avec les guitaristes. Sur l’écran LED, des ombres du groupe en scène sont projetées, jusqu’à ce que le tout vire au rouge et le final explose d’effets pyrotechniques du plafond au sol et du sol au plafond lors de la troisième prestation. La caméra alterne plans rapprochés sur le chanteur (qu’elle suit depuis l’arrière de la scène au début de la prestation) et plans plus larges qui montrent un groupe occupant très bien un espace somme toute dépouillé. On retrouve sur scène les ingrédients fondateurs de l’identité de Maneskin, à savoir une délicieuse glam-rock attitude aussi bien portée par le très charismatique chanteur que par les musiciens. Ni artifices, ni fioritures, rock is rock et c’est très bien ainsi !
  • Visuel : 9/10
  • Mise en scène : 9/10
  • Prestation vocale : 9/10
  • Chanson : 9/10
  • Moyenne de Rem_Coconuts : 9/10
  • Chances en finale : fortes. Très fortes. Souvent placée, encore à la recherche de sa troisième couronne, l’Italie a l’occasion de la décrocher cette année avec une prestation flamboyante. Ainsi que de rompre une bonne fois pour toutes avec l’image erronée dont souffre souvent sa scène musicale pourtant d’une très belle diversité.

L’Italie performera dans la seconde moitié de la finale le 22 mai.

ALLEMAGNE

  • Moyenne de Pauly au terme des premières répétitions : 7/10
  • Avis général sur ces secondes répétitions : c’est une prestation enthousiaste et pleine d’ondes positives que nous propose l’Allemagne, dans la ligne droite du titre défendu. Jendrik et ses acolytes sont plein d’énergie et de sympathie, tels de joyeux lurons festoyant autour d’un feu de camp bercé par la vibrante musique de l’ukulélé. Sur une mise en scène simple et un visuel très coloré conforme aux codes du clip vidéo, à savoir Jendrik, la danseuse déguisé en main et les trois choristes dansant de manière synchrone, et rejoignant à la fin la scène secondaire au bout du catwalk, c’est un ensemble simple, mais efficace qui nous est donné à voir. Sur une chorégraphie très dépensière en énergie, Jendrik manque parfois du souffle, ainsi que la maîtrise de sa voix, mais parvient toutefois à livrer une prestation vocale correcte. La troisième prestation était la mieux maîtrisée de toutes à ce niveau là, mais au détriment de l’énergie de Jendrik. Le subtil équilibre n’est guère évident à trouver, mais l’Allemagne réussit à proposer une performance juste calibrée comme il le faut, sans en faire des caisses, et surtout d’un naturel et d’un optimisme désarmant.
  • Visuel : 8/10
  • Mise en scène : 8/10
  • Prestation vocale : 7/10
  • Chanson : 7/10
  • Moyenne de Rem_Coconuts : 7,5/10
  • Chances en finale : incertaines. Si le titre est quasi assuré de se faire dézinguer par les impitoyables jurys, il est tout à fait possible qu’un bon télévote vienne apporter du soutien à Jendrik et ses amies.

L’Allemagne performera dans la seconde moitié de la finale le 22 mai.

PAYS-BAS

  • Moyenne de Pauly au terme des premières répétitions : 7/10
  • Avis général sur ces secondes répétitions : sur un titre à la rythmique singulière et fortement soutenu par un véritable choeur gospel, Jeangu est accompagné par « seulement » deux choristes et un danseur, qui ne le lâchent quasiment pas durant la prestation. Par rapport à la première répétition (que je n’ai pas vu, mais dont j’ai analysé les moindres détails dans les commentaires de Pauly vous vous en doutez), il semblerait que Jeangu soit bien mieux mis en avant, preuve en est d’ailleurs le nombre de plans rapprochés qui lui sont offerts. La prestation vocale est excellente, et la mise en scène parvient à bien restituer l’esprit de la chanson. Les deux-premiers tiers sont ainsi couverts par un visuel plutôt sombre, représentant comme des fissures ou des éclairs, avant de basculer dans quelque chose d’extrêmement coloré comme par des milliers et des milliers de touches de peinture de couleur vive, qui occupent également l’écran LED du catwalk, sur lequel se retrouvent les artistes pour le final. Le « sous-nombre » de soutiens à Jeangu par rapport à la chanson pourrait être le seul bémol de la performance, mais vu que la limitation du nombre de personnes est de six, difficile de faire mieux. Mais je trouve à titre personnel l’ensemble très convaincant, solide, envoûtant, doté d’une véritable atmosphère qui m’aspire.
  • Visuel : 9/10
  • Mise en scène : 7/10
  • Prestation vocale : 8/10
  • Chanson : 7/10
  • Moyenne de Rem_Coconuts : 7,75/10
  • Chances en finale : faibles. La « malédiction » du pays-hôte ne devrait hélas pas échapper à Jeangu malgré une proposition d’intérêt et de qualité. Si les jurys seraient susceptibles d’apporter un soutien relatif à la prestation, je pense toutefois que le télévote y restera plutôt hermétique.

Par tirage au sort, les Pays-Bas chanteront à la 23ème place en finale.

FRANCE

  • Moyenne de Pauly au terme des premières répétitions : 9,25/10
  • Avis général sur ces secondes répétitions : le moment le plus attendu de la matinée, tant pour vous que moi. Le stress était à son comble et la salle de presse virtuelle a subi un léger bug au vu de l’afflux incroyable de connectés (300, contre seulement une quarantaine pour les Pays-Bas). La scénographie proposée est, sans surprises, reprise de celle qui fonctionnait parfaitement à Eurovision France : c’est vous qui décidez, à quelques ajustements près, à savoir davantage de plans rapprochés sur Barbara. Seule en scène, la salle dans le noir, elle n’est éclairée que par un spot lumineux, pour que la prestation soit recentrée sur une seule chose : Barbara. Pas grande monde n’en doutait, et nous en avons eu une énième confirmation : Barbara est une immense interprète. Tout repose sur ses épaules, son aplomb, son énergie, sa sincérité, sa volonté. La caméra ne capte qu’elle et rien d’autre, y compris lorsque des oiseaux sortent de son ombre allongée sur le sol LED ou que les étoiles parsèment ce dernier. Deux mots guident à la perfection cette prestation : sobriété et sublime. Une ligne directrice qui permet à la France de proposer quelque chose d’unique sur la scène de l’Ahoy Rotterdam, et surtout de magique. Car Barbara et Voilà sont un couple de ceux, rares, qui fleurent le goût de l’éternité. Et je ne suis même pas certain que le mot « éblouissant » soit assez fort pour évoquer la chose.
  • Visuel : 10/10
  • Mise en scène : 10/10
  • Prestation vocale : 9/10
  • Chanson : 9/10
  • Moyenne de Rem_Coconuts : 9,5/10
  • Chances en finale : réelles. Quelque soit le résultat au bout, la France peut être fière de sa représentante et du travail fourni par la délégation. Dit de la manière la plus froide possible : il n’est pas anormal de retrouver la France parmi les grands favoris de cette édition. Et comme le dit si bien Alexandra Redde-Amiel, cheffe de délégation : « Restons concentrés ».

La France performera dans la seconde moitié de la finale le 22 mai.

ROYAUME-UNI

  • Moyenne de Pauly au terme des premières répétitions : 7,5/10
  • Avis général sur ces secondes répétitions : juché sur un podium entouré de deux énormes trompettes, James rejoint ensuite ses musiciens-danseurs sur un visuel oscillant entre le rouge et le noir, qui bat tel des baffles envoyant de la musique. Et à vrai dire, l’ensemble me laisse mitigé à plusieurs titres. Comme l’a dit une personne sur le chat de la salle de presse virtuelle, ce n’est ni bon ni mauvais. La prestation est à vrai dire correcte, la mise en scène plutôt sympathique, James investi malgré quelques soucis de justesse sur la première prestation … Si Embers est un titre agréable et rythmé, et que la scénographie cherche à restituer cette atmosphère au mieux, il manque un soupçon d’énergie à la prestation, probablement dû au décalage entre un James qui n’est pas danseur et justement ses quatre danseurs. Mais correct est le seul mot qui résume au mieux mon état d’esprit vis-à-vis de cette proposition certes pas désagréable, mais pas particulièrement flamboyante, qui plus est dans une année aussi dense et diversifiée.
  • Visuel : 7/10
  • Mise en scène : 7/10
  • Prestation vocale : 6/10
  • Chanson : 7/10
  • Moyenne de Rem_Coconuts : 6,75/10
  • Chances en finale : faibles. Si les progrès réalisés par le Royaume-Uni sont significatifs eu égard aux dernières éditions du concours, du travail reste à accomplir et la concurrence de l’Eurovision 2021 est aussi impitoyable que Dallas.

Le Royaume-Uni performera dans la première moitié de la finale le 22 mai.

ESPAGNE

  • Moyenne de Pauly au terme des premières répétitions : 7/10
  • Avis général sur ces secondes répétitions : mouais. Blas commence sa prestation a cappella, dans une ambiance plutôt sombre, en plans rapprochés, avant que la caméra ne s’éloigne et dévoile un écran LED surmonté d’une pleine lune, puis couvert d’un fond stellaire. Quelques bribes de fumée au sol. Et Blas seul. C’est alors que tombe du ciel … une énorme pleine lune, de six mètres de diamètre (!) selon les informations données tout juste en conférence de presse. Ce n’est pas Blas et la Lune, mais c’est la Lune et Blas, tellement l’objet dévore littéralement l’espace scénique. Qui diable a t-il eu une idée aussi absurde que d’introduire quelque chose d’aussi massif (mastoc ?), histoire de faire du decorum pour du decorum et surtout pallier aux grosses carences d’une scénographie quasi inexistante ? Car autant se le dire cash : la délégation ne s’est pas foulée. Blas assure une prestation vocale de grande qualité, tenant à la perfection sa note haute finale. Le titre est ce qu’il est, mais il est tout à fait défendable et dispose de son petit potentiel. Pourquoi leur offrir alors un visuel certes joli mais d’un classicisme et d’un déjà vu hors pair, alors même que pléthore de possibilités de mise en scène pouvaient s’offrir à l’Espagne ? La délégation manque t-elle à ce point d’imagination pour laisser ses artistes courir à leur perte ? Parce que la réalité est ainsi : en dépit de ses efforts et de son talent, Blas reste bien seul sur cette grande scène malgré la compagnie très envahissante de la Lune.
  • Visuel : 6/10
  • Mise en scène : 6/10
  • Prestation vocale : 8/10
  • Chanson : 6/10
  • Moyenne de Rem_Coconuts : 6,5/10
  • Chances en finale : faibles. Hélas pour nos amis espagnols, je doute qu’ils parviennent à éviter le bas du classement une nouvelle année. Dommage pour Blas, qui est un excellent interprète, dommage pour les espagnols, qui apprécient beaucoup l’Eurovision, mais il serait temps que la délégation se décide à bosser.« 

L’Espagne performera dans la première moitié de la finale le 22 mai.

CONCLUSION

À l’issue de cette huitième journée de répétitions, le verdict de Rem_Coconuts :

  • France : 9,5/10
  • Italie : 9/10
  • Pays-Bas : 7,75/10
  • Allemagne : 7,5/10
  • Royaume-Uni : 6,5/10
  • Espagne : 6/10
  • Plus que jamais, la France est au rendez-vous de l’Eurovision 2021 … et de son histoire ?
  • L’Italie offre une concurrence sérieuse et délicieuse, de quoi rejouer un France-Italie de football en version concours de l’Eurovision
  • Les Pays-Bas et l’Allemagne convainquent, mais sans garantie sur le résultat final
  • Le Royaume-Uni et l’Espagne sont décrochés

Et vous, qu’avez-vous pensé des prestations de nos six finalistes ?

Selon vous, qui a réalisé la meilleure répétition de ce samedi 15 mai ?
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Crédits photographiques – UER