Nouvel épisode de Que sont-ils devenus ? et direction aujourd’hui Düsseldorf en 2011. Alors qu’elle détient le record de victoires au concours, l’Irlande est en difficulté depuis quelques années. Le retour d’une ancienne gagnante l’année précédente n’y a rien fait : aux pole positions succèdent les fonds de classement, si ce n’est les éliminations en demi-finale. Alors que les jours de gloire du pays semblent lointains, la RTÉ décide d’organiser une sélection nationale. Au programme, un duo dont l’Irlande et le Royaume-Uni ont fait leur nouveau phénomène du moment suite à leur passage par un célèbre télé-crochet. Et devinez quoi ? C’est à lui que revient le ticket pour l’Eurovision ! De quoi faire grand bruit dans l’euro sphère, d’autant plus que la notoriété de Jedward avait déjà dépassé les frontières de leur zone géographique … Onze ans après, que sont-ils d’ailleurs devenus ?
Avant l’Eurovision
L’un s’appelle John, l’autre s’appelle Edward, et ils sont frères jumeaux monozygotes, copie conforme l’un de l’autre. Inspirés par la génération Britney Spears et Justin Timberlake, ces passionnés de jeux vidéos et de sports participent à de nombreuses compétitions de talents pendant leur scolarité.
C’est en 2008 qu’ils se font connaître du grand public, y compris international. Direction l’Écosse, ils s’inscrivent aux auditions de la sixième édition de X Factor sous le nom John & Edward. Avec une prestation déjantée et complètement à rebours des standards des télécrochets, ils parviennent à se frayer une place jusqu’aux live shows grâce l’enthousiasme de leur juge Louis Walsh, bien plus enjaillé que le redouté Simon Cowell, et qui les prendra sous son aile par la suite. Si leur aventure (partagée la même année qu’une certaine Lucie Jones – Royaume-Uni 2017) s’arrête à la sixième place, un phénomène est né, et il s’appelle désormais Jedward.
Par la suite, ils reviendront avec amertume sur cette période X Factor, déclarant que chaque candidat·e « était esclave du show et payé zéro, tandis qu’ils se faisaient des millions », sans parler de leur souvenir de Simon Cowell, qui avait alors eu un jugement peu amène sur les deux frères pendant le show.
Après avoir signé chez Modest ! Management et participé au X Factor Live Tour, les Jedward sortent leur premier single, Under Pressure (Ice Ice Baby), mash up de deux chansons de Queen et David Bowie.
Nous sommes en 2010 et le contrat du duo avec Sony vient de prendre fin. Qu’importe, Universal Music Ireland est là pour prendre la suite, la promesse de trois albums à la clé. De quoi permettre aux deux frères de réaliser sereinement leur première tournée solo, le Planet Jedward Tour, qui cartonne à travers le Royaume-Uni et l’Irlande. Planet Jedward sera d’ailleurs le nom de leur premier album, qui sort au mois de juin et atteint la première place des charts irlandais, ainsi que le top 20 chez les voisins britanniques. Le disque est notamment porté par le single All The Small Things.
Le duo devient rapidement iconique. Le public leur offre un carton, les médias se les arrachent, et les jumeaux sont propulsés au rang de stars. Ils deviennent des égéries de mode et inspirent même les politiques britanniques, qui n’hésitent pas à les parodier dans le cadre de la campagne électorale de 2010. Même les hommes d’Etat s’en mêlent, puisque le premier ministre travailliste Gordon Brown n’hésite pas à les qualifier de « not so good », tandis que son adversaire (et futur successeur) David Cameron lui, témoigne d’un très grand enthousiasme pour le duo. Comme quoi, même la musique devient objet d’opposition entre les deux grands partis britanniques ! Pendant qu’un sondage réalisé par The Irish Independent auprès d’adolescent·es les désigne comme plus populaires que les Beatles …
Wilkommen Düsseldorf
Tandis que l’Irlande et son voisin britannique sont en proie à un phénomène d’ampleur, c’est l’année suivante que l’aventure des Jedward prend un nouveau tournant. Pendant que les deux jumeaux stars frétillent sous toutes les lumières (un documentaire, Jedward : Let Loose, leur est même consacré sur ITV2), leur pays natal, lui, végète à l’Eurovision. Malgré sept victoires au concours, l’île du trèfle enchaîne les déconvenues, entre éliminations en demi-finale et bottom 5, le dernier en date assumé par l’ancienne vainqueure Niam Kavanagh herself l’année précédente.
Une nouvelle fois, RTÉ décide de s’en remettre à une sélection nationale, l’Eurosong, afin de sélectionner son/sa candidat·e au concours. À la recherche du/de la meilleur·e représentant·e possible et au vu de la richesse de l’industrie musicale irlandaise (objectivement supérieure à la qualité globale de ses euro contributions), l’Irlande remet une nouvelle fois son destin entre les mains de jurys régionaux et du télévote, qui seront chargés de départager cinq finalistes. C’est ainsi qu’un soir de février 2011, durant une édition spéciale du mythique Late Late Show, Jedward se retrouve en compétition avec quatre autres artistes, parmi lesquel·es l’auteur-compositeur Don Mescall, et Caroline Downey-Desmond comme mentor.
Avec Lipstick (rouge à lèvres en français), les jumeaux enchantent aussi bien jurys (qui les placent seconds de justesse derrière Nikki Kavanagh) et surtout le télévote qui, les plaçant premiers, leur offre la victoire et surtout un billet à destination de l’Eurovision 2011, direction Düsseldorf, Allemagne.
La sélection du groupe fait vite grand bruit, et leur titre rencontre très vite un grand succès à travers l’Europe, notamment au Nord et à l’Est (où l’Autriche les place en troisième position de ses charts), mais aussi en Asie, où le titre atteint la huitième place des ventes en … Corée du Sud. Lipstick est d’ailleurs choisi comme titre phare d’une campagne publicitaire de Hyundai en Asie du sud-est ! Ce malgré les critiques acerbes de Paul Harrington, vainqueur de l’Eurovision 1994 …
C’est ainsi qu’à trois semaines du concours, on retrouve les Jedward aux portes du top 10 des bookmakers, entre la Russie et l’Allemagne, mais à distance respectable des avant-postes. Le hasard fait bien les choses, puisque le groupe obtient le droit de performer en clôture de sa demi-finale, dont il s’extirpe sans difficulté aucune (à la sixième place). Le sort est moins avantageux pour la finale, puisque le duo tire au sort un peu séduisant sixième rang dans l’ordre de passage, pile entre les grands favoris hongrois et suédois.
Cela n’arrête toutefois par les Jedward qui, grâce à une prestation folle de pep’s et d’énergie, décroche une très belle huitième place, soit le meilleur résultat de l’Irlande depuis onze ans. Si l’on rentre dans les détails, le duo obtient même trois fois la note maximale (du Danemark, de la Suède et du voisin britannique), et décroche le top 10 autant chez les téléspectateur·rices (dixième avec 101 points) que les jurys (sixième avec 119 points). John & Edward repartent d’ailleurs avec le Prix Marcel Bezençon de la meilleure chanson !
Le succès des frères est alors à son comble. De retour en Irlande, le duo est accueilli par des centaines de fans à l’aéroport. Il se voit même octroyer le droit de chanter sur la scène du College Green de Dublin à l’occasion d’une visite du Président Obama, tandis qu’il poursuit son Bad Behaviour Tour à travers le pays. C’est d’ailleurs le nom de leur single suivant, qui est rapidement suivi d’un deuxième album, Victory. Ce dernier atteint la première place des ventes en Irlande, tandis que le single est lui aussi un carton.
À l’été, tandis que Jedward poursuit une troisième tournée, The Carnival Tour, une nouvelle version de Planet Jedward est éditée, et un troisième single, intitulé, WOH OH WOH, est dévoilé au public. Alors que le duo vient de réaliser ses premiers concerts en Europe, on le retrouve très peu de temps après au casting de Celebrity Big Brother 8, qu’il termine à la troisième place au terme de trois semaines d’enfermement avec des « célébrités ».
Pendant les fêtes, c’est de nouveau à la télévision qu’on retrouve Jedward avec OMG ! Jedward’s Dream Factory, un programme diffusé sur RTÉ Two dans lequel le duo aide des enfants à exaucer leurs vœux, et qui aura droit à deux saisons au total. Quelques semaines plus tard, c’est au tour de Jedward’s Big Adventure de figurer sur les antennes de la CBBC. Un show dans lequel les jumeaux nous font visiter des sites historiques classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Salam Baku
Pendant ce temps, la délégation irlandaise boit du petit lait. Le pays est enfin reparti sur de bons rails eurovisionesques et, décidée à poursuivre sur sa lancée, la RTÉ confirme sa participation au concours en organisant une nouvelle édition de l’Eurosong. Même format que l’année précédente : cinq candidat·es, cinq mentors, et un vote combiné pour les départager durant une édition spéciale du Late Late Show. Non contents de leur succès allemand, John & Edward alias Jedward se retrouvent une nouvelle fois au casting du programme, coachés cette fois par Linda Martin, vainqueure de l’Eurovision 1992, et confrontés notamment à l’ancienne représentante du pays au concours 2005. Il faut dire qu’ils avaient déjà annoncé la couleur en mai 2011, ayant exprimé leur volonté de représenter une nouvelle fois l’Irlande à l’Eurovision.
Après le rouge à lèvres, place à la ligne de flottaison, et c’est avec Waterline que le duo défend ses chances, pour une nouvelle victoire, cette fois unanime du côté des deux corps de votant·es. Un an tout juste après avoir porté les couleurs de l’Irlande à l’Eurovision, les frères, plus en vogue que jamais, remettent le couvert. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Si le titre remporte moins de succès dans les charts européens que Lipstick, les bookmakers, eux, placent les frères à la septième place prévisionnelle du classement loin derrière l’intouchable Loreen. À croire que ce coquin de sort est décidé à jouer une réplique de l’édition 2011, Jedward décroche de surcroît le droit de clore sa demi-finale, une nouvelle fois. Demi-finale dont le duo se tire sans difficultés à la sixième place … une nouvelle fois. Les planètes seraient-elles alignées pour un deuxième top 10 consécutif ?
En finale, Jedward tire au sort la vingt-troisième place dans l’ordre de passage, entre la Macédoine du Nord de la divine Kaliopi et la Serbie de Željko Joksimović. Une rude concurrence, mais pas de quoi effrayer les jeunes artistes qui, une nouvelle fois, livrent une prestation déjantée. Et si l’Irlande relevait son pari ? La révélation des votes s’apprête à nous éclaircir à ce sujet.
Malheureusement pour le duo et la délégation, là où Lipstick avait séduit jurys et télévote, Waterline fait plouf. À l’issue de la soirée, le groupe ne se classe qu’à une très décevante dix-neuvième place, loin, très loin, de leurs attentes. Et si l’on s’attache au détail, autant le télévote a une nouvelle fois répondu présent avec une dixième place (89 points), les jurys, eux, humilient littéralement le duo, qu’ils ne placent qu’à l’avant-dernière place de leur classement, derrière la Norvège de Tooji (que l’on ne peut pourtant pas accuser de justesse).
Après l’Eurovision
Malgré cet échec – qui mettra un coup au nouvel élan de la délégation irlandaise, Jedward trace son chemin et sort son troisième album, Young Love, au mois de juin, dont sortiront un single éponyme ainsi que le titre Luminous. Dans le même temps, le groupe public la chanson irlandaise non-officielle de l’Euro 2012 de foot, Put the Green Cape On, qui est en réalité un remix de Lipstick. De nouveaux succès pour le duo, qui figure plus que jamais parmi les artistes irlandais du moment.
Dans le même temps, notre duo infernal se sépare de son manager des débuts, Louis Walsh. Il semblerait que ce ne fut pas un divorce à l’amiable, puisque l’ancien mentor des jumeaux déclare par la suite qu’avoir travaillé avec Jedward est l’une des choses les plus embarrassantes qu’il ait accompli dans sa carrière. Les jumeaux lui répondront qu’ils étaient les artistes à lui avoir plus rapporté financièrement en dix ans, entre autres échanges d’amabilités. Louis Walsh est remplacé à son poste par la mère des artistes.
Après un été passé à naviguer à travers l’Irlande et l’Europe pour leur tournée Victory Tour, ainsi qu’un passage par le relais de la flamme olympique à Dublin, les deux frères lancent un nouveau show télévisé sur Channel 5, Jedward’s Weird Wild World, dans lequel ils présentent des vidéos populaires sur Internet. Plus tard, on les retrouve également à la tête de leurs programmes pour enfants de la fin d’année, ainsi qu’à l’affiche de la troisième édition de leur spectacle de Noël, Jedward & The Magic Lamp.
Début 2013, c’est l’aventure américaine qui s’offre aux Jedward, puisque le groupe voyage au Canada afin de tourner le clip d’Happens In The Dark et faire par la même occasion la promotion de leur disque. En avril, ce n’est ni plus ni moins à New York qu’ils tournent la vidéo officielle de What’s Your Number ? tandis qu’ils réalisent quelques temps après un voyage promotionnel en Australie. Pile au moment où l’on apprend que leur contrat avec Universal ne sera pas renouvelé … malgré plusieurs millions de vues au compteur pour leurs nouveaux titres.
L’année des deux frères est par ailleurs marquée par une nouvelle tournée en Irlande et au Royaume-Uni, ainsi que par une série de concerts automnale en Australie, dont ils profitent pour dévoiler la vidéo officielle du titre Can’t Forget You, tournée en Californie.
L’aventure internationale se poursuit l’année suivante. Après un nouveau succès de Jedward’s Big Adventure, les jumeaux sont sollicités pour donner leur avis sur le style vestimentaire des candidat·es du Melodifestivalen, la sélection suédoise où ils sont invités à performer lors de l’Andra Chansen. Au printemps, c’est sur une radio australienne qu’ils dévoilent leur nouveau single, Free Spirit, censé annoncer la sortie imminente d’un quatrième album écrit et produit par Jedward. Malgré la sortie d’un nouveau single, Ferocious, au mois de novembre (qui atteint le top 15 des charts irlandais), le dit album se fait cependant attendre.
À partir de 2015, les frères enchaînent les sorties annuelles de titres … mais toujours pas d’album dans les rayons et en streaming. En parallèle, on retrouve Jedward sur le petit écran, puisqu’ils sont à l’affiche de trois films de la saga Sharknado – dont ils interprètent le titre phare du troisième volet en 2015, Oh Hell No ! – et enchaînent les sorties médiatiques Autrement dit : le succès est toujours au rendez-vous pour John & Edward, même si ce n’est plus tout à fait le carton des débuts.
L’année suivante, Good Vibes et Hologram rencontrent cependant un certain écho, puisque tous deux dépassent le million de vues sur YouTube.
En 2017, tandis que sort le titre Oxygen, ils participent une nouvelle fois à Celebrity Big Brother, dont ils décrochent la deuxième place, et présentent Jedward’s Xmas House Party. Dans une émission, ils révèlent également qu’ils sont bel et bien en train de travailler sur leur quatrième album studio. Mais c’est une nouvll fois à la télévision qu’on retrouve les deux frères, puisqu’ils particient au dating show Single AF.
Deux ans plus tard, en 2019, Jedward franchit un nouveau cap. Après plusieurs années d’auto-production, le duo signe un contrat avec Universal Music … Singapore. À peine deux mois plus tard, et après cinq ans d’attente, leur quatrième album Voice of a Rebel, est dévoilé au public, tout d’abord en Asie, puis ailleurs dans le monde. Un opus dont sont notamment extraits les titres Extraordinary et Teenage Runaway.
Dix ans après leurs débuts, même si la popularité reste, le succès musical est toutefois bien moins au rendez-vous … C’est alors que la tragédie frappe à la porte des frères, puisque leur mère Susanna décède d’un cancer
En 2021, après une crise pandémique qui les a conduit à se confiner deux mois à Los Angeles avec l’actrice Tara Reid et les a mis a premier plan pour leur appel au respect des gestes sanitaires, c’est une nouvelle fois à la télévision qu’on retrouve Jedward. Aux côtés notamment de Boy George, le duo est juge de l’émission The Big Deal, un télé-crochet tourné à la 3Arena (feu Point Theatre) de Dublin dans lequel une fois leur prestation effectuée, des artistes ont le choix entre un chèque immédiat ou la finale (pour résumer la chose aussi grossièrement que le concept). La même année, Edward subit une intervention chirurgicale d’urgence pour une crise d’appendicite à laquelle il aurait pu succomber.
À l’occasion des dix ans de leur première participation à l’Eurovision, John & Edward ont révélé dans une interview à la RTÉ avoir soumis des chansons afin de représenter l’Irlande à l’Eurovision 2021 … alors même que la délégation avait déjà confirmé Lesley Roy. Le duo d’artistes se disait même prêt à porter les couleurs de n’importe quel pays participant, à condition de disposer d’effets pyrotechniques, de laque pour les cheveux et de paillettes. Mais il semblerait qu’aucun n’ait répondu à leur appel …
Toujours aussi appréciés en Irlande (notamment par Ed Sheeran, avec lequel ils sont amis !) et très suivis sur les réseaux sociaux, les deux frères – désormais trentenaires – assurent une présence régulière dans les médias. Partenaires de la franchise Krispy Kreme et de la marque Cadbury, ils se sont très récemment proposés pour assurer la présentation de Big Brother UK, histoire de fêter le grand retour de l’émission mythique en 2023.
Autre détail d’importance : après dix ans, ils ont décidé de … changer de tête. De la crête blonde peroxydée et électrifiée, place désormais à … une coiffure relativement similaire à mon humble sens du visagisme. Mais le duo s’était rasé la tête l’année dernière au profit de la lutte contre le cancer. L’occasion de rappeler qu’ils restent des artistes très engagés dans diverses causes, notamment au profit des enfants (lutte contre la maltraitance, pauvreté, visites aux enfants hospitalisé·es …) et des animaux. Ils ont également pris position en faveur des droits des personnes LGBTQIA+.
Stars, ils sont arrivés à l’Eurovision, stars, ils sont revenus de l’Eurovision. En faisant appel au duo phénomène qui suscitait alors la passion de ses charts et ses médias, l’Irlande a frappé un grand coup eurovisionesque, et double tant qu’à faire. De leur côté, grâce à leur double dose d’Eurovision, John & Edward alias Jedward ont pu continuer à surfer sur la vague de l’immense succès qui était alors le leur. Aussi bien grâce au concours qu’à la renommée de la franchise X Factor, les deux frères ont vu s’ouvrir devant eux les portes de l’Europe, puis de l’international, et surtout conserver une très belle notoriété sur le long terme, chose rare pour les ancien·nes des concurrentiels télé crochets. Mais les modes tendent généralement à s’étioler aussi vite qu’elles apparaissent, tandis que les phénomènes sont souvent frappés du sceau générationnel. Il n’empêche : si leur succès dans les charts diffère sensiblement de celui de leurs débuts, Jedward reste indéniablement un duo iconique, qui a réussi à marquer aussi bien les publics irlandais et britanniques que les téléspectateur·rices et eurofans européen·nes, auprès desquel·les leurs prestations énergiques et déjantées a imprimé. Entre 2008 et 2022 ont beau s’être écoulées quatorze années, la célébrité et la popularité des deux frères ne semble en tout cas pas se démentir, même si leur actualité musicale se révèle moins dense depuis leur dernier album il y a trois ans. Point de panique pour les aficionados cependant : la planète Jedward continue bel et bien de tourner quelque part dans une drôle de galaxie.
>>> Vous pouvez retrouver l’actualité de Jedward sur Facebook, Twitter, Instagram, TikTok et leur chaîne YouTube.
© Andres Poveda
– J’ai été ravi de lire un article aussi complet sur les Jedward. Ils m’avaient conquis au concours avec leur dynamisme et leur complicité et pour une des rares fois, j’avais aimé ce que présentait l’Irlande.
– Je suis content que leur notoriété demeure même si au niveau chanson c’est un peu moins évident au niveau succès.