Ça y est (ou presque) ! Au terme de trois mois d’une saison des sélections (enfin) redevenue intense, et riche en rebondissements (dont Pascal vous a fait part tout au long de la semaine dernière), nous connaissons désormais les 40 artistes qui monteront sur la scène du PalaOlimpico de Turin en mai prochain. Ne manque plus que la chanson azérie, qui sera dévoilée ce soir à 20 heures.
40 artistes pour 40 pays qui tenteront donc de succéder à Måneskin et de décrocher le tant désiré Micro de Cristal à l’occasion d’un concours de l’Eurovision qui sera le 66ème du nom. Avec un pronom interrogatif qui brûle toutes lèvres : qui ? That’s The Question, Babe. Si, comme chaque année, ces espiègles de bookmakers ont leur avis sur le sujet qui, une fois de plus, se révèlera mouvant au gré des pré-parties, répétitions et autres lives, c’est une édition que d’aucun·es eurofans jugent particulièrement ouverte – voire un soupçon décevante – que nous allons suivre ces huit prochaines semaines durant. Avec une unique certitude : seul le 14 mai scellera l’évidence. Même si elle ne rimera pas forcément avec pour tou·tes.
Eurovision France, vous avez décidé
De son côté, c’est il y a tout juste quinze jours que la France a choisi via une sélection nationale que les eurofans étaient ravi·es de retrouver. Effet Barbara Pravi, ce sont pas moins de trois mille titres candidat·es qui ont frappé à la porte de France Télévisions pour tenter de représenter notre pays au concours en mai prochain. Total ? Un programme fleuve de trois heures durant, un jury en forme olympique et douze finalistes pour des vainqueur·es finalement plus évident·es qu’initialement présagé. C’est ainsi une déferlante électro-tradi bretonne qui s’est abattue sur le plateau du 128 avec Alvan (dont c’était d’ailleurs l’anniversaire il y a quelques jours #JoyeuxAnniversaire) & Ahez et leur enivrant Fulenn, qui a fait l’unanimité des juré·es et du télévote, là où la sélection était initialement envisagée beaucoup plus indécise. Souhaitons à nos représentant·es de conquérir l’Europe et l’Australie comme iels ont conquis la France le 5 mars dernier. Les eurofans y croient et nous serons avec vous, Alvan & Ahez, pour vous accompagner et vous soutenir dans cette aventure turinoise !
Un seul écueil à cette enthousiasmante victoire toutefois : seul·es 1,4 millions de téléspectateur·rices ont assisté à cette élection, ce qui a placé France 2 à une décevante quatrième place des audiences ce soir-là. Un échec qui questionne alors même que le concours 2021 avait réalisé un record d’audience en plus de dix ans et que la première édition d’Eurovision France, c’est vous qui décidez avait trouvé son public. Manque de compétitivité d’une sélection attendue plus forte en année post Barbara Pravi ? Format à peaufiner ? Émission trop longue (trois heures là où la Suède boucle sa finale en deux seulement) ? Concurrence fratricide de The Voice sur les cibles clés (alors même que la sélection en regroupait plusieurs ancien·nes candidat·es) ? Plusieurs pistes peuvent être interrogées, et doivent absolument l’être par les équipes de France 2 afin de pérenniser l’idée d’une sélection nationale aussi bien appréciée par les eurofans français·es (auxquels on aurait gagné à offrir davantage de places en plateau – beaucoup trop petit pour un événement d’une telle envergure et très demandé) que leurs pair·es étranger·es. Et surtout, quelqu’en soit l’audience finale, un programme dont on parle tant dans les médias que les réseaux sociaux. Si la copie est à revoir par certains aspects, c’est avec vivacité et enthousiasme que nous souhaitons revoir une sélection nationale française télévisée en 2023.
Place à présent à un entre-deux qui, au fur et à mesure du temps passant, augmentera sensiblement le degré d’excitation eurovisionesque qui s’empare de nous à l’approche du concours : la saison pré-Eurovision. Un before digne de ceux qui précèdent les enflammées soirées parisiennes ou, plus proche de notre sujet, de ces nuits de folie passées à l’Euroclub qui précèdent la tenue du concours.
Un printemps pré-eurovisionesque
Pour l’occasion, L’Eurovision au Quotidien vous prépare un dispositif à même de tenir vos yeux d’eurofans éveillés alors que huit semaines restent à conquérir avant de pouvoir suivre notre concours favori. Vous retrouverez ainsi à partir du mercredi 23 mars les conseils de classe la rédaction durant lesquels, chaque jour, les rédacteur·rices de l’EAQ nous dévoileront leur avis sur une force en présence. Un bulletin de notes et de commentaires qui sera accompagné d’un portrait réalisé par la ou le rédacteur·rice responsable de la sélection en question. Au gré des opportunités qui se présenteront (et que nous provoquerons également!), vous pourrez également retrouver nos artistes en interviews, comme c’est souvent le cas dans L’Eurovision au Quotidien !
En parallèle, nous suivrons également au plus près le verdict du traditionnel sondage OGAE et de la quarantaine de branches nationales qui composent le fan club international officiel de l’Eurovision, ainsi que l’évolution des bookmakers qui, à n’en pas douter, risque fort bien d’être dynamique en cette année de reprise complète des activités eurovisionesques.
Par ailleurs, L’Eurovision au Quotidien sera présente lors de trois évènements majeurs de cette saison :
- Le week-end des 26 et 27 mars, Audrey et Marie participeront à la première Barcelona Pre Party, pour laquelle elles ont été accréditées au nom de L’EAQ, pendant que Rémi sera présent lors des previews organisées par Eurofans – OGAE France à Paris.
- Samedi 9 avril, ce sera au tour de Pascal de filer aux Pays-Bas direction Eurovision in Concert, la traditionnelle pre party d’Amsterdam
La rédaction assurera également le suivi (à distance) des autres pre party organisées à travers l’Europe, à savoir la London Eurovision Preparty de Londres (dimanche 3 avril) et la PreParty ES 2022 à Madrid (samedi 16 avril). Ainsi que celle des éventuels évènements susceptibles de se greffer à cette liste déjà bien riche ! Inutile de dire que nous suivrons également – et évidemment – au plus près les aventures de nos représentant·es français·es.
Sans oublier l’un des grands évènements de ce printemps 2022 : la première édition de l’America Song Contest, dont vous a parlé Kris ce matin. Dès ce soir, vous pourrez retrouver la première série de l’adaptation étasunienne du concours de l’Eurovision, programme au cours duquel s’affronteront 55 Etats et territoires des Etats-Unis en cinq séries, deux demi-finales et une finale dans laquelle résonneront les Eight, Ten and (Finally) Twelve Points !
Alors, prêt·es pour un petit before eurovisionesque avec L’Eurovision au Quotidien ?
Crédits photographiques : UER
L’écriture inclusive, c’est de la masturbation wokiste !
L’article mentionne « rédacteurs:rices » : ce sont des bruits optiques faisant mal aux yeux.
Soit, vous dites « les rédacteurs » comme c’est l’usage (mais attention, le masculin n’a jamais eu l’intention d’être neutre, ni d’emporter sur le féminin dans la langue française), soit si vous voulez vraiment regrouper tout le monde, vous écrivez « les rédacteurs et les rédactrices ». Ou même « les rédactrices et les rédacteurs ». C’est plus long, certes, mais tellement plus fluide.
D’ailleurs, le pronom « iels » et l’écriture inclusive ne se retrouvent pas dans les autres langues latines. Doit-on dire que l’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Amérique du Sud sont socialement et culturellement moins avancés que les pays francophones ? Bien sûr que non !
Point culturel : l’écriture inclusive existe dans la lanque espagnole, en utilisant par exemple le @ pour fusionner le « o » et le « a », mais sinon tout simplement avec le même système qu’en français, ou encore avec la lettre « x ». Il y a probablement d’autres exemples, mais ne parlant qu’anglais et espagnol, je mobiliserai ceux que je connais 🙂
Pour le reste, chaque rédacteur-ice écrit comme iel le souhaite, la question a été tranchée en interne en ce sens, ça a été précisé au lectorat à de multiples reprises, donc il est vain de venir nous remettre des couches de pédagogisme. Surtout avec cette vulgarité. La langue appartient à ses usagers, et bonne soirée 🙂
Je ne vois pas où J-F a été vulgaire dans ces propos.
Dommage de réagir comme cela vis à vis d’un lecteur fidèle 🙁
La langue française, contrairement à la langue anglaise, est très genrée et donc cette écriture inclusive a malheureusement un impact très fort sur notre langue. Moi aussi je trouve cela vraiment atroce à lire notamment le iel j’avoue 🙂 et je regrette ce choix. Même si je commente encore ici j’avoue que du coup je me suis éloigné d’eaq à cause en partie de ce choix.
Bonjour,
C’est possible d’être plus précis dans ce type de débat et de réaction en parlant de point médian, et de systèmes de pronoms plutôt que d’évoquer l’écriture inclusive comme si c’était le seul aspect de cette technique d’écriture ?
Les parenthèses sur les formulaires, la féminisation des noms de métiers (exemple : la pharmacienne en tant que femme avec la profession de pharmacien et non plus épouse du pharmacien), l’accord des participes passés par proximité, l’utilisation de termes épicènes (la rédaction au lieu des rédacteurs, le public au lieu des spectateurs…), la formulation avec le doublement des termes (rédacteurs et rédactrices) font tous partis de l’écriture inclusive, et beaucoup de ses utilisations n’ont pas été critiqués ou j’ai loupé quelques décennies (« Françaises, françaises » pour s’adresser à une foule par exemple, c’est aussi de l’écriture inclusive…). Vous saviez que c’était aussi de l’écriture inclusive ou vous discutez vraiment sans vérifier les informations ou en les élidant volontairement, à une époque où des gens passent leur temps à vérifier des infox ?
Qu’il y ait des choix sur l’utilisation (ou la non-utilisation) de ces différentes facettes est bien sûr propre à chacun, mais en faire un thème de commentaire sur les articles de Rémi (entre autres) ne sera pas productif si on reste flou sur les termes, si on ne se lit pas (effectivement le choix de la rédaction a déjà été évoquée à plusieurs reprises), et si on n’en fait rien de concret. C’est juste triste à lire. En voyant le nombre de commentaires augmenter sur cette article, je pensais qu’il y avait une nouvelle information sur le site… comme l’annonce d’un article dédié à un retour sur le format « Eurovision France » avec ses failles et faiblesses, comme le laissait présager la conclusion du « Récap’ de la soirée » le 9 mars. Oui, je pose ça là, j’attends cet article 😉
À titre informatif, une vidéo résume un peu l’état des recherches scientifiques pour savoir s’il y a un intérêt tangible à l’utiliser et ses conséquences, tant sur la lecture que sur la compréhension des textes, et tout ce qu’on ne sait pas encore : https://www.youtube.com/watch?v=url1TFdHlSI (environ 25 minutes pour savoir si vous avez du temps à lui consacrer).
Personne n’oblige à rien, chacun a le droit d’avoir un avis et de l’exprimer (dans les limites de la loi, évidemment^^). L’existence de l’écriture inclusive n’est pas une injonction à l’utiliser, et dire « des hommes » au lieu « des humains » n’est pas une faute. Toutefois, l’impression que j’ai en lisant ces commentaires réguliers, c’est que la personne part du principe que le rédacteur ou la rédactrice n’a pas réfléchi avant de poster. Ce ne sont pas des coquilles, ou des fautes de frappes, c’est un choix, pas anodin, mais un choix, comme dans une moindre mesure, je choisis moi-même d’utiliser tel ou tel système d’écriture, tel ou tel système de réforme orthographique (oui, j’écris toujours clef avec son « f » et le faire ou non est un choix et je sais que je suis en minorité ici, j’évite la réforme orthographique de 90 parce que je ne la connais pas bien, j’aime utiliser le subjonctif imparfait même si les gens utilisent généralement le subjonctif présent dans un récit au passé pour des raisons « esthétiques », etc.). Si vraiment vous avez un désordre personnel, pourquoi ne pas envoyer un message privé à EAQ ?
Je suis pressé de vivre ça avec vous ! Je sens qu’on va avoir le droit à de nombreux débats sur la fameuse sad girl edition