Alors que les températures hivernales commencent à s’abattre sur la France, rien de tel qu’une nouvelle playlist du week-end pour réchauffer nos coeurs d’eurofans ! Aujourd’hui, place à celles et ceux pour lesquels l’aventure de l’Eurovision a tourné au vinaigre, puisque ces eurostars ont connu la mauvaise fortune d’un bottom 5. De quoi se laisser abattre une fois la déception évacuée ? Que nenni !

Démarrons avec un pays tristement champion des dernières places et des bottom 5, qu’il enchaîne depuis quasi dix ans sans trouver de porte de sortie à cette spirale infernale. Jamie-Lee est l’une des eurostars à en avoir fait les frais, puisqu’elle a atteint une injuste dernière place en 2016 précisément. Cela ne l’a pas empêchée pour autant de poursuivre ses rêves musicaux, faits d’un premier album et de nombreux titres, dont voici le dernier en date, oh oh.

Autre destination, autre championne des bottom 5 : le Royaume-Uni. Combien d’années les britanniques ont-ils attendu avant de voir l’un des leurs accrocher un podium ? A lot. Michael Rice figure d’ailleurs à ce triste tableau, lui qui avait accroché la dernière place à Tel Aviv. Peut-être une ombre à chasser de son parcours ? Tel est en tout cas l’intitulé de Chasing Shadows.

Les eurofans en ont rêvé, la Finlande l’a fait. Après un premier échec en sélection nationale, Saara Aalto est parvenue à réaliser son rêve d’Eurovision en 2018 avec Monsters. Malgré une prestation so eurovisionesque et des bookmakers pourtant initialement encourageants, l’eurostar finlandaise a calé en 25ème position. Depuis, c’est un beau parcours que poursuit Saara, qui revient aujourd’hui avec This World, un titre qu’elle a écrit à l’âge de douze ans et auquel elle a associé l’ONG No Save Children. Le but ? Aider les enfants qui, à travers le monde entier, sont victimes d’injustices, de famine, de la guerre, comme ce fut le cas de la grand-mère de l’artiste. Pour cela, elle a invité dix enfants à chanter à ses côtés sur un titre personnel, dont les bénéfices seront intégralement à reversés à No Save Children. Pour en savoir plus sur le projet, c’est par ici.

Direction le Sud à présent, et l’Espagne, peu exempte de bottom 5 ces dernières années jusqu’à la renaissance Chanel. Sur la longue liste des artistes à avoir subi l’affront d’un bas de tableau, Alfred Garcia qui, en 2018, n’avait guère brillé au classement en duo avec Amaia. Changement radical de cap musical pour le jeune espagnol qui poursuit désormais sa carrière en solo, et que nous aurons la chance de découvrir au casting du Benidorm Fest 2023. En attendant cette échéance, petit retour en 2001.

Vous connaissez la malédiction du pays-hôte ? Difficile pour les Pays-Bas d’y échapper, et ce fut chose faite avec Jeangu Macrooy qui, non content de terminer à la vingt-troisième place à Rotterdam, a redoublé de malchance avec un nul point au télévote. Mais ce n’est pas le nombre de points qui fait les qualités d’un artiste, et Jeangu nous propose aujourd’hui son univers singulier et intimiste à travers son nouvel album, Summer Moon.

Le retour de Kiev fut difficile à négocier. Kiev, ou la ville dans laquelle Levina s’est contentée d’une avant-dernière place en 2017 avec Perfect Life. L’artiste allemande a ensuite connu un parcours en dent de scie. Après une longue pause, elle est revenue sur le devant de la scène en 2020 sous le nom d’Izza, un album à la clé, mais a réadopté depuis le nom de Levina, sous lequel elle nous propose aujourd’hui le titre Danger.

Invités surprise de la finale de l’Eurovision 2012, les hongrois de Compact Disco n’avaient alors rien à perdre, la qualification présentant déjà le goût d’une victoire. Dix ans plus tard, le groupe a poursuivi son chemin, riche de cinq albums. L’occasion d’écouter leur dernier titre en date, A múltunk nem felejt.

2002 devait être l’année de sa consécration. Deux ans seulement après que les Olsen Brothers aient soulevé le trophée, le Danemark s’apprêtait à célébrer sa troisième victoire au concours. Mais à la surprise générale et à l’incompréhension de tous, Malene Mortensen vit son aventure estonienne se terminer au bas du classement. Passé l’eurodrama inscrit dans les annales, la chanteuse s’est fait un nom dans le milieu du jazz européen. En voici d’ailleurs un soupçon, de jazz, avec It Might as Well Be Spring, un titre dévoilé au tout début de l’été. Rien de tel en plein mois de novembre.

Toujours la même année, il y a précisément vingt ans, une jeunesse suissesse chantait Dans le jardin de [son] âme. Le résultat n’était peut-être pas au rendez-vous mais, depuis, Francine Jordi poursuit une carrière très énergique dans la germanophonie, où elle cartonne avec ses schlägers. Est-ce donc un hasard si elle signe l’hymne officiel de la … fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres 2022, Zäme ha – zäme stah ?

Le télévote lui avait offert un nul point, et le jury n’avait guère été plus clément avec lui. Il n’empêche qu’un an après son échec néerlandais, Blas Canto est toujours au rendez-vous de la scène musicale espagnole, et même européenne (en duo avec la maltaise Emma Muscat l’été dernier). Découvrons ensemble son dernier titre, Marte.

En quelques éditions seulement, l’Azerbaïdjan était devenue LE pays à battre à l’Eurovision. Six concours, une victoire, deux podiums, autant de top 10 … Mais nul n’est invincible, et Dilara Kazimova mit malgré elle un coup de frein à la machine azérie, réalisant un bottom 5 inédit pour le terre de feu en 2014. Cela n’empêche pas l’artiste de compter plusieurs titres et films à son actif, parmi lesquels son tout dernier, Darıxsam da.

Les bookmakers la voyaient dans le top 10, et c’est pile le sort inverse que lui a réservé le public européen. Depuis, Soluna Samay (qui avait préalablement connu une carrière en groupe) poursuit un chemin discret, ce malgré trois albums et un EP sorti en 2019. De quoi susciter la Melancholia ?

À l’instar de ses voisins hongrois de Compact Disco deux ans avant, la slovène Tinkara Kovac a elle aussi goûté aux joies d’une finale dont l’accès était loin d’être garanti. Bien qu’elle ait terminé à l’avant-dernière place du concours 2014, l’artiste s’est entretemps imposée au rang de star en Slovénie, où elle poursuit une très belle carrière – qu’elle a tenté d’agrémenter d’un nouveau passage par l’Eurovision en 2020. La voilà ici en duo avec Anika Horvat.

Terminons ce tour d’Europe par un retour Espagne, avec Soraya, dont courrait la rumeur d’une participation au Benidorm Fest, finalement infirmée par l’annonce de la sélection espagnole. Après un titre estival, que nous avions diffusé ici même, la participante à l’édition 2009, elle aussi actrice d’une surprenante avant-dernière place, revient cet automne avec Segunda parte.

Comme d’habitude, vous retrouverez. très vite nos playlists sur Spotify et sur YouTube. D’ici là, passez un bon week end en compagnie de nos eurostars !