Les répétitions de la deuxième demi-finale se poursuivent aujourd’hui. Voici l’horaire de ce mercredi 3 mai 2017 :

  • 9h : Saint-Marin
  • 9h40 : Croatie
  • 10h20 : Norvège
  • 11h : Suisse
  • 11h30 – 12h30 : Pause
  • 12h40 : Biélorussie
  • 13h20 : Bulgarie
  • 14h : Lituanie
  • 14h30 – 14h50 : Pause
  • 15h : Estonie
  • 15h40 : Israël

Cet article sera mis à jour, au fil des publications officielles. Vous y retrouverez les photos et les vidéos des répétitions, ainsi que mes commentaires personnels (qui n’engagent que moi). Le suivi sera plus aléatoire durant l’après-midi, visite d’exposition oblige.

Nous vous souhaitons une excellente journée et attendons de lire vos commentaires !

Pour la parenthèse, Blanche est apparue hier, sur la RTBF, durant l’émission Les Talents Chantent L’Eurovision. Elle était en duplex depuis son hôtel de Kiev. La chanteuse s’est montrée détendue et sereine. Elle a déclaré qu’elle était très heureuse de ses premiers jours en Ukraine, qu’elle et son équipe étaient très satisfaits de leurs répétitions et que l’ambiance était excellente. Elle a également souligné que la scène était incroyable et qu’elle s’y sentait parfaitement à l’aise. Bref : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

SAINT-MARIN

Une ambiance Studio 54 pour Saint-Marin. Le visuel est en parfait accord avec la chanson. La mise en scène est simple : elle se concentre sur Valentina et Jimmie. Cela demeure dans la lignée des productions saint-marinaises précédentes. En direct, la chanson prend de la vie et du relief. Ces trois minutes auraient probablement tout déchiré en 1977, 1987 et 1997. En 2007, elles auraient encore eu du succès au Concours. Mais en 2017… Niveau vocal, cela ne démériterait pas en finale. Niveau bonne humeur, non plus. Mais niveau musical, il y a plus moderne. Difficile de se prononcer pour l’instant…

CROATIE

Un long soupir intérieur, voilà ma première réaction à la vision des images et de la vidéo de notre Pavarotti croate. Un long soupir mi-résigné, mi-exaspéré devant cette improbable collision entre Le Magicien d’Oz, La Reine des Neiges et Le Barbier de Séville. Grosse envie de prendre l’avion pour Kiev et d’aller mettre une claque à Jacques. Tout cela m’est tellement insupportable à l’oreille et à l’œil, que je me prends à regretter le duo roumain (vous dire !). C’est pompeux, prétentieux, outré, plus camp que Priscilla, Folle du Désert et Muriel réunis. Alors, oui, vocalement, c’est excellent, parfait, c’est du niveau d’un concours international comme l’Eurovision. Mais musicalement et scéniquement, c’est à peine bon pour du off-off-Broadway. Le pire là-dedans, c’est que les contempteurs du Concours en feront leurs choux gras et mettront cette Judy Garland même pas gay en avant dans tous leurs reportages. Raaah ! S’il y a une justice sur cette Terre, il restera en rade dans sa demi-finale. Plutôt encore Saint-Marin que ce truc…

NORVÈGE

Une mise en scène reprise du MGP. Assez sobre. À voir si des effets spéciaux apparaîtront à l’écran. Aleksander est vocalement égal à lui-même. L’ensemble est cohérent, à un détail près : le masque de Jowst. Halloween et Scream mélangés. Ont-ils songé aux retraités français et allemands ? Ceux-ci risquent d’avoir un choc. D’un autre côté, cela peut marquer les esprits. La chanson est très bonne, je l’aime beacoup. Il lui manque juste un soupçon d’électricité qui ferait voter les téléspectateurs en masse. Mais ils pourront certainement compter sur les soutiens des jurés. Une qualification de justesse, si c’est le cas.

SUISSE

Heu… Le concept scénique m’échappe. La chanson faisant référence à la mythologie, il n’aurait pas été absurde de recréer l’Olympe et de fringuer Miruna en déesse grecque, dans une toge blanche moulante. Là, je regarde ce visuel et cette présentation et je pense plutôt Freed Unit, Busby Berkeley, Metro-Goldwyn-Mayer et comédies musicales des années 40. Si c’est ça, la référence est pointue, trop pointue. Tout le monde pense déjà à La Belle et La Bête. Comprenez-moi : j’aime plutôt bien. Simplement, je ne vois pas de rapport évident en la chanson et la scénographie. Soit. Vocalement, c’est bien parti. À l’écran, ce sera sans doute plus cohérent, comme toujours. À mon avis, la qualification est à portée de main.

BIÉLORUSSIE

Le Concours Eurovision de l’Accessoire de Scène se poursuit avec ce vaisseau de l’espace. Aucun rapport avec la chanson, aucun ajout majeur à sa signification. Juste pour le plaisir, juste parce que nous sommes à l’Eurovision. J’imagine que le rendu sera plus impressionnant à l’écran et que nos deux compères donneront l’impression de traverser le temps et l’espace. Le visuel est assez beau dans son genre, la prestation vocale demeure de très bon niveau. L’Euromonde se divisera en deux camps : ceux qui sont sensibles à ce genre de chansons et les autres. Quant à moi, je n’adhère pas. Mais cela pourrait se qualifier. Sans gloire, mais tout de même…

BULGARIE

Des effets visuels étant rajoutés à l’écran, il est difficile de juger pleinement de la présentation bulgare. Des images entraperçues, cela s’annonce fort réussi. L’atmosphère colle bien à la chanson, à son thème et à sa tonalité. L’ensemble est fort cohérent… mais tout repose entièrement sur les épaules de Kristian. Heureusement, le chanteur dispose d’une voix et d’un talent suffisant. L’on s’achemine vers trois minutes de perfection. Selon moi, l’une des meilleures propositions de cette année et certainement, la meilleure de cette deuxième demi-finale. La qualification ne sera qu’une formalité administrative.

LITUANIE

Yeah yeah ? Yeah yeah ! Une reprise de la présentation visuelle telle que pensée pour la finale nationale. L’ajout des quatre choristes me semble une bonne idée, cela renforce la musicalité de l’ensemble. À part cela, une question existentielle : avez-vous des nouvelles de Greta Zazza et d’Aiste Pilvelyte ? C’est qu’en voyant les répétitions de cette deuxième demi-finale, je me rends compte qu’elles auraient catapulté la Lituanie directement en finale. Et dans la partie gauche du tableau, encore bien… Ici, c’est exaspérant de maniérisme et d’affectation. Yeah, yeah, on a juste envie de couper le son. Dommage, dommage. Rendez-vous l’an prochain…

ESTONIE

À nouveau, une présentation calquée sur celle de la finale nationale. Qui ne rendra forcément qu’à l’écran. D’où la difficulté de juger ces répétitions, surtout depuis son salon. Vocalement, c’est également du niveau de l’Eesti Laul. Le visuel sobre et les couleurs sombres contrebalancent la nature profonde du morceau : un schlager assumé. Un schlager bien calibré et efficace dans son genre. Il n’aurait aucune chance de survie dans le monde musical réel, mais dans l’Euromonde, il conserve son attrait. La qualification me semble réaliste.

ISRAËL

Nous restons dans la lignée de Golden Boy. La présentation s’en inspire. Cela a fait ses preuves en 2015, cela devrait assurer une nouvelle qualification pour Israël. Le visuel capitalise sur la plastique avantageuse d’Imri. Vocalement, c’est bien soutenu. Imri, ses danseurs et ses choristes occupent la scène avec dynamisme et aisance. Le morceau viendra conclure à point nommé cette demi-finale, pour le moins déroutante. Pour la finale, je serais plus prudent. Mais trois qualifications d’affilée, c’est une prouesse en soi.

CONCLUSION

Autant les répétitions de la première demi-finale ont confirmé les attentes et les pronostics, autant celles de la deuxième demi-finale ont sacrément rebattu les cartes. Je suis tout perturbé, moi. Il y a de quoi : qui m’a fichu des mises en scène et des visuels pareils ? C’est littéralement le cirque. Quelque part, je vous plains, amis français et suisses : vous allez devoir faire le tri dans ce capharnaüm et ce ne sera pas chose aisée. En ce qui me concerne, voici mon petit palmarès personnel du jour :

  • médaille d’or pour Kristian et la Bulgarie. Forcément. Pas besoin d’un long discours. La chanson, le visuel et le chanteur sont plusieurs coudées au-dessus du reste. Un podium en finale, certainement ;
  • médaille d’argent pour Imri et Israël. C’est rondement mené et assez imparable. Je trouve encore que IFA manque d’un supplément d’âme. Mais ce n’est pas précisément l’endroit ou l’heure pour faire la fine bouche ;
  • médaille de bronze pour Koit et Laura. Professionnel et bien ciselé. Facile et plutôt coupable, mais pas honteux ou répréhensible.

Pour la quatrième place, je désignerais la Norvège. Scéniquement, ce n’est pas le nirvana, mais musicalement, c’est contemporain et dans l’air du temps (deux notions assez étrangères à certains, cette année…).

Si j’établis mon bilan, je qualifierais à ce stade l’Autriche, la Bulgarie, l’Estonie, la Hongrie, Israël, la Norvège et la Roumanie (les doigts m’en tombent). Restent trois places à pourvoir. J’hésite entre l’Irlande, la Macédoine, Malte, les Pays-Bas, la Serbie et la Suisse. Bref, je tourne en rond. Vivement les prochaines répétitions !