C’est donc aujourd’hui que débutent les répétitions individuelles sur la scène du Centre d’Exposition International de Kiev ! Voici l’horaire de ce dimanche 30 avril 2017 :

  • 9h : Suède
  • 9h40 : Géorgie
  • 10h20 : Australie
  • 11h : Albanie
  • 11h30 – 12h30 : Pause
  • 12h40 : Belgique
  • 13h20 : Monténégro
  • 14h : Finlande
  • 14h30 – 14h50 : Pause
  • 15h : Azerbaïdjan
  • 15h40 : Portugal

Comme vous le savez, durant ces répétitions individuelles, chaque participant a l’occasion de mettre en place sa scénographie, tester les effets visuels et travailler les jeux de caméra. Ces sessions se déroulent à huis-clos. Elles seront suivies pour chaque délégation, d’une conférence de presse.

Nous mettrons cet article à jour, au fil des publications officielles. Vous y retrouverez les vidéos des répétitions et nos commentaires personnels (qui n’engagent que nous). Vous serez indulgents : nous ne sommes ni professionnels, ni accrédités ; les mises à jour ne se feront donc pas en temps réel, vie personnelle oblige (en bref : pas possible de dézinguer Blanche à table, entre papa, maman et le poulet dominical ; faudra attendre le dessert). Nous vous en remercions par avance et attendons avec impatience vos commentaires !

SUÈDE

Robin réédite sa prestation et sa présentation du Melodifestivalen, sur une plus grande échelle. La chorégraphie est bien huilée, bien rodée, tout semble déjà au point. Les candidats suédois ont l’avantage d’arriver fin prêts au Concours, avec un numéro répété de longue date. Pas de surprise, ni bonne, ni mauvaise, juste du professionnalisme et de l’efficacité. Robin porte la chanson avec son aisance vocale habituelle. À mon avis, la qualification est assurée.

GÉORGIE

Une présentation visuelle fort simple pour la Géorgie. Lumières blanches et rouges, effets pyrotechniques. Pas de photos de pauvres petits nenfants pourchassés par les soldats sanguinaires d’un pays absent cette année (suivez mon regard). Tamara est seule sur scène. Vocalement, c’est impeccable. Visuellement, c’est plus que simple : c’est simpliste. Pas convaincu d’une qualification, surtout en passant après Robin.

ALBANIE

L’Australie ayant dû approfondir sa chorégraphie, Lindita est montée sur scène en remplacement. Le visuel est inspiré du vidéo clip. La chanteuse est accompagnée de quatre choristes. Sa prestation vocale est parfaite, comme toujours. Visuellement, je suis dubitatif : horloges géantes et vaisseaux flottants, vraiment ? L’ensemble fait steampunk et me semble sans rapport immédiat avec la chanson. Je sens que le téléphone va pleurer pour Lindita. Du moins, le mien.

AUSTRALIE

Isaiah, lui et lui-même sur scène. À nouveau, une prestation vocale touchant la perfection. 2017 restera une excellente année sur le plan des notes et de la justesse. Côté scénographie, ce sera à voir. Notre troisième ballade d’affilée reste dans la lignée des précédentes : présentation simple, juste le chanteur sur la scène. Mais le visuel d’Isaiah est plus percutant. Des trois, c’est lui que je qualifierais.

BELGIQUE

Les choristes ont raté leur avion ? Je croyais que notre Blanche nationale devait être accompagnée sur scène. Soit. Vocalement, c’est sans cesse mieux. Aujourd’hui, je la trouve au point. La présentation visuelle est celle montrée à la demi-finale de The Voice Belgique, il y a deux semaines. Curieux de voir le rendu à l’écran. À titre personnel (tout doux, tout doux, ce n’est que mon opinion subjective à moi), je la trouve statique. Les commentateurs sur place doutent de sa qualification. Laissons-lui le temps de prendre possession de la scène. Jusqu’ici, je parierais sur sa qualification.

MONTÉNÉGRO

On ne voit qu’elle : Mesdames et Messieurs, la tresse de Slavko ! C’est quasiment un duo. Et vas-y que je te l’agite, que je te la secoue, que je fais l’hélicoptère avec. Vous savez ce que je pense : SUBSTITUT PHALLIQUE. Avec tout ça, Slavko est une boule d’énergie. Il se trémousse, il danse, il emporte, cela apporte un contraste bienvenu avec les présentations précédentes. Niveau vocal, j’ai l’impression qu’il se ménage. Difficile de se prononcer sur la qualification. Quant à moi, je trouve cette tresse ridicule. Mais elle pourrait plaire. Qui sait ?

FINLANDE

Comme Robin, Lasse et Leena nous reprennent la mise en scène de la finale nationale, en l’agrandissant à l’échelle de l’Eurovision. C’est sombre, sobre et élégant. Leena est égale à elle-même, avec une prestation vocale irréprochable. Contraste total avec Slavko, qui devrait selon moi, jouer plutôt en faveur de nos Finlandais. Je voterai pour eux, la semaine prochaine. Les jurés devraient aimer, la qualification me semble donc à portée de main.

AZERBAÏDJAN

Voilà au moins une présentation visuelle qui marque les esprits. Par où commencer ? L’échelle, la tête de cheval, les graffitis, l’imper satiné ? Très intéressant : les cloisons tombent durant la prestation, révélant la scène aux téléspectateurs. Je trouve cela intelligent. Le rendu à l’écran devrait être excellent. Dihaj est vocalement en forme. C’est la première répétition de la journée à véritablement me surprendre et m’enthousiasmer. C’est très arty et pensé. La qualification s’impose à mes yeux.

PORTUGAL

Difficile de rédiger un commentaire et d’établir un jugement, faute d’entendre Salvador en personne. Le représentant portugais est le premier à faire usage de la scène secondaire. La présentation visuelle restera concentrée sur sa personne, comme à la finale nationale. Vous-même et la majorité des eurofans portent Salvador et sa chanson aux nues ; moi, pas. Mais l’émotion devrait être au rendez-vous. Les trois minutes portugaises seront elles aussi, sobres. Ce ne sera pas l’année des roues de hamster, des pianos en feu et des murs d’escalade à bellâtres intégrés.

CONCLUSION

N’est-ce pas l’un des moments les plus excitants et les plus prenants de l’année ? Il est déjà 18 heures, le temps a filé et c’est le moment d’une première synthèse. La scène rend à merveille, les concurrents chantent très bien, le rendu final est très professionnel. Bref, un bon cru ! Pas de critiques importantes à formuler. Certaines mises en scène (Géorgie et Monténégro) frôlent la tarte à la crème. À voir sur écran.

Mon palmarès personnel :

  • médaille d’or pour l’Azerbaïdjan. C’est audacieux et intriguant, sans verser dans le kitsch. La chanson est excellentissime et Dihaj, fort charismatique ;
  • médaille d’argent pour la Finlande. C’est mystérieux et envoûtant, sombre et troublant. Leena est parfaite, la chanson est un poème musical ;
  • médaille de bronze pour la Suède. C’est efficace, irrésistible, si facile et si tentant. Robin est magnétique. Ce pourrait être un plaisir coupable, mais non : c’est assumé totalement !

Quant à Blanche (tout doux, tout doux), je la placerais en quatrième place. Elle chante bien, sa chanson est excellente, mais il lui manque une dose certaine d’assurance et de confiance en soi. Espérons qu’elle atteigne ces horizons au terme des répétitions. Espérons…