L’Eurovision 2025 se déroulera-t-il à minima en mai prochain ? Telle est la question qui bouscule l’organisation du futur concours.

Le parti conservateur de droite (UDF) a réussi à rassembler les signatures nécessaires pour soumettre à référendum le crédit de 37,5 millions de francs suisses (40 millions d’euros) accordé par le Grand Conseil bâlois pour l’Eurovision 2025Selon la Chancellerie d’Etat, le texte a recueilli 3912 signatures valables (2000 signatures étaient indispensables). La votation du prêt aura lieu le 24 novembre à Bâle.

Si les citoyens bâlois rejete cette contribution financière, l’événement pourrait être considérablement redimensionné. Le porte-parole de SSR SRG, Edi Estermann a rajouté :

« L’événement serait réduit à un grand show télévisé le samedi soir, sans événements annexes et donc bien sûr avec une création de valeur bien moindre pour la ville […] Comme il est d’usage dans un contrat, des clauses de sortie possibles ont été définies dans l’accord avec Bâle […] Mais aucune des parties n’est intéressée à résilier effectivement le contrat » – Edi Estermann

Quant au parti conservateur de droite, il affirme ne rien avoir contre la musique, ni l’orientation sexuelle des participants. Il estime que l’Eurovision n’a plus grand-chose à voir avec une compétition musicale, il est au contraire très imprégné politiquement et idéologiquement. Daniel Frischknecht, président de l’UDF cite les menaces antisémites contre la participante israélienne ou la prestation jugée « sataniste » de l’Irlandaise Bambi Thug lors de la dernière édition à Malmö, alors que l’Armée du Salut suisse s’était vu refuser sa participation dans un cadre chrétien en 2013.

Beat Läuchli, directeur bâlois du projet pour l’Eurovision, a partagé sa réserve sur le référendum :

« Il faut d’abord que les signatures soient authentifiées […] Mais même si le référendum est confirmé officiellement, la planification se poursuivra sans changement. – Beat Läuchli

Début septembre, le Grand Conseil bâlois avait approuvé le crédit proposé par le gouvernement à une large majorité. L’Union Démocratique Fédérale avait déjà montré sa désapprobation tandis que l’Union Démocratique du Centre (droite radicale) avait soutenu la demande de crédit.

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