Pour finir cette 6e semaine, allons rendre visite à un pays scandinave toujours présent lors de ces quinze dernières années au concours : il s’agit de la Norvège.

PALMARÈS :

CLASSEMENTINTERPRÈTES et TITRESANNÉES
4e en finale MARGARET BERGER – I Feed You My Love 2013
5e en finale ALESSANDRA – Queen of Kings2023
6e en finale KEIINO – Spirit In The Sky2019
8e en finale CARL ESPEN – Silent Storm2014
8e en finaleMØRLAND & DEBRAH SCARLETT – A Monster Like Me2015
10e en finale JOWST – Grab The Moment2017
10e en finale SUBWOOLFER – Give That Wolf A Banana2022
15e en finale ALEXANDER RYBAK – That’s How You Write A Song2018
18e en finale TIX – Fallen Angel2021
18e en finale KYLE ALESSANDRO – Lighter2025
20e en finale DIDRIK SOLLI-TANGEN – My Heart Is Yours2010
25e en finale GÅTE – Ulveham2024
26e en finale TOOJI – Stay2012
13e en demi-finaleAGNETE – Icebreaker2016
17e en demi-finale STELLA MWANGI – Haba Haba2011

(Pour voir les vidéos, il vous suffit de cliquer sur le nom de l’artiste ou le titre de sa chanson)

OBSERVATIONS GÉNÉRALES :

S’il y a bien un pays où dire ce qui ne va pas est difficile, c’est bien la Norvège : en effet, chaque année depuis 2010, elle n’a fini que deux fois à la dernière place de la finale (ne pas oublier que c’est le pays qui détient le record du nombre de dernières places en finale), et depuis, elle présente de très bonnes chansons au concours et elle cherche à proposer des chansons de styles différents chaque année tout en gardant autant que possible une spécificité typiquement scandinave. D’ailleurs les résultats depuis quinze ans sont là pour le prouver : sept titres classés dans le côté gauche du tableau, soit la moitié des chansons en compétition et seulement deux éliminations en demi-finale et encore avec des chansons loin d’être ridicules et qui auraient pu prétendre, elles aussi, à une qualification. Et même lorsque la Norvège s’est classée au milieu ou en bas du classement, les chansons étaient compétitives, qu’on les aime ou pas. Pas de cycles réguliers de bons ou de mauvais résultats pour ce pays : quelque soit les résultats, les prestations ne laissent personne indifférent car il y a un savoir-faire dans tous les secteurs : que ce soient les mises en scène, les décors, les lumières, les performances vocales ou les chansons, il y a en permanence une recherche de qualité que ce soit dans la simplicité ou dans la démesure, il n’y a jamais d’excès d’un côté ou de l’autre. Ce sont des détails pas toujours perceptibles ou les aléas de la concurrence qui sont les facteurs déterminant le classement général. Petit bémol mais peut-on lui en vouloir, l’anglais est quasiment la seule langue utilisée lors de toutes ses prestations agrémentées en 2011 et 2019 de quelques paroles respectivement en swahili et en same du nord et en 2024, ce fut pour la seule fois du 100% norvégien sans réussite en terminant dernière de la finale.

PROJECTIONS DANS L’AVENIR :

Comment suggérer des améliorations, même limitées, à un pays qui ne commet pas de fautes majeures lors de chacune de ses participations ? C’est loin d’être évident, d’autant plus que sa sélection nationale, l’incontournable Melodi Grand Prix qui est une institution en Norvège depuis les débuts du pays au concours en 1960 est, elle aussi, de grande qualité, à tel point qu’il y a bien souvent plusieurs chansons qui mériteraient de se qualifier pour le concours. C’est peut-être d’ailleurs là que réside un petit problème, certes minime, mais qui en dit long sur la concurrence « féroce » qui règne au sein des nombreuses finales du Melodi Grand Prix qui se sont déroulées lors de ces dernières années : le choix qui a été fait par le public et le jury n’a pas toujours été le bon, mais précisément, la concurrence était si rude qu’on ne peut même pas leur en vouloir. Il n’y a pas eu à l’instant X le « bon flair » qui aurait permis d’envoyer une autre chanson, mais ce n’est pas une généralité puisque de nombreuses fois, ça a été un bon choix malheureusement pas suffisant puisque le podium n’a pas été atteint lors de cette période 2010-2025. Introduire davantage la langue norvégienne dans les chansons en compétition, pourquoi pas, mais avec parcimonie étant donné que l’anglais n’est clairement pas un facteur d’échec pour la Norvège. Par conséquent, il est délicat de soulever un point précis à améliorer dans les prestations norvégiennes.

À la lumière de tous ces éléments énumérés les uns après les autres, la Norvège semble avoir un avenir radieux pour se qualifier en finale lors des prochaines années : il lui suffit de maintenir ce haut niveau de performance et la rigueur qui est la sienne tout en conservant cette pluralité des choix qui fait son sérieux. L’objectif serait d’équilibrer un peu mieux les résultats en essayant de réduire au maximum les résultats les plus décevants qui vienne un peu ternir le tableau des classements et qui auraient pu être évités parfois pour peu de chose : une petite imperfection sur scène, pas toujours perceptible par exemple. Un podium est tout à fait accessible à court terme : la Norvège l’a déjà atteint à plusieurs reprises et a remporté trois victoires au concours, dont la dernière en 2009, juste l’année avant la période qui fait l’objet de cette rubrique. Elle connaît donc parfaitement la « recette » pour gagner mais elle connaît aussi la « recette » pour finir dernier de la finale… Paradoxe… Quoi qu’il en soit, la Norvège est probablement l’un des pays qui a le plus d’atouts et le profil adéquat pour gagner le concours à court ou moyen terme et pourquoi pas lors des quatre années qui vont conclure la décennie 2020.

Désormais, c’est à vous amis lectrices et lecteurs de vous exprimer librement si vous le souhaitez en nous disant ci-dessous ce que vous pensez du parcours de la Norvège lors de ces quinze dernières années.

Playlist disponible sur Spotify et YouTube

Crédit photographique: EAQ/ Vidéos: Eurovision Song Contest sur YT