Comme vous avez pu le suivre depuis début juin, Eurovision au Quotidien a fêté ses dix ans d’existence. C’est l’occasion pour moi de poursuivre cet anniversaire et de revêtir ma veste de journaliste et de poser dix questions aux rédacteurs qui font vivre ce site avec passion et qui se concertent, discutent, partagent leurs idées afin de vous proposer des articles intéressants avec une touche de second degré et de vous tenir informés de l’actualité eurovisionesque. Aujourd’hui, c’est Kris.B qui s’occupe d’habiller EAQ de belles images qu’il conçoit.

Le profil de Kris.B

Kris.B est fan du concours depuis la décennie 90′. Il est rédacteur sur l’EAQ depuis octobre 2017, il en charge de la sélection allemande et du Festival ABU. Il vous tient aussi informés de ce qui se passe côté Asie pour la réalisation d’un éventuel Eurovision. Il fait partie de l’équipe Twittter d’EAQ.

Bonjour Kris !

Quelle est ton édition du concours préférée de ces dix dernières années ?

L’Eurovision 2016. A titre personnel, cette édition est l’une des plus réussie autant sur le plan télévisuel que musical. La finale était exceptionnelle. J’ai aimé le compte à rebours dans les coulisses, l’originalité de la flag parade, la présentation, la venue d’une star internationale en entracte. Les scénographies étaient très visuelles grâce à la scène et au lightning. J’ai eu de nombreux coups
de cœur, dont la performance de Serguey Lazarev. J’ai cru en Amir, il ne m’a pas déçu ! Une édition divertissante, drôle et palpitante. Tout ce que j’attends du concours, chaque année…

2) Quel est l’entracte qui t’a le plus plu ?

L’intermède de Petra Mede et Mans Zelmerlow en 2016. Peace, Peace, Love, Love était original, créatif et plein d’autodérision. C’est toujours amusant, quand le concours se moque de ses propres excès. C’est même parfois touchant car c’est souvent fait avec humour et bienveillance. C’était plaisant de voir nos hôtes de la soirée, sortir du cadre formalisé de la présentation. PPLL ou comment résumer l’Eurovision en trois minutes. Certes, caricatural mais l’esprit de la compétition y était…

3) Quel est le pays que tu aimerais revoir au concours eurovision ?

J’aimerais beaucoup réentendre la Turquie. Je garde en mémoire, Sebnem Paker (1997). Dinle fait partie de mes premières années d’Eurovision. Qu’on aime ou pas ses chansons, la Turquie s’est démarquée à plusieurs reprises. En 2003, elle a rejoint le cercle privilégié des vainqueurs. J’aime assez la touche qu’elle peut apporter. La pop turque est dépaysante. Je le constate chaque année à l’occasion du Festival ABU. Je pense que le pays reviendra dans la compétition. Enfin, je l’espère. Ce serait une très bonne nouvelle pour le concours.

4) Quelle est ta sélection nationale préférée ?

Difficile à dire ! Je suis les sélections nationales au gré du vent. Cette année, j’ai regardé le Festival de San Remo qui demeure un incontournable. Interminable mais incontournable ! Pauly nous force à suivre le Festivali I Këngës à Noël. J’aime beaucoup l’Eurovizijos Atranka, avec de bons morceaux et des artistes complétement barrés. J’ai regardé la finale du Melodifestivalen. Certains disent qu’il n’est plus ce qu’il était. Le Melo’ reste quand même, l’une des sélections les mieux produites à l’écran. Très souvent, je découvre les chansons, les écoute et assiste à la décision finale pour ne pas me lasser.

5) Sachant que l’EAQ est un site franco-belgo-suisse, quelle est ta chanson française, belge et suisse du concours des dix dernières années ?

Pour la Suisse sans hésitation, Luca Hänni avec She Got Me. J’ai adhéré immédiatement : un titre dansant, moderne et assez addictif. L’interprète a bien défendu sa chanson. Pour la Belgique, c’est plus difficile. J’opterais pour Roberto Bellarosa avec Love Kills (2013) : une chanson dancepop, sans prétention. J’aime bien sa mélodie. J’avoue que le morceau est passé de mode, aujourd’hui. Enfin pour la France, je choisirais Amir avec J’ai cherché : elle fait partie des meilleures propositions françaises de la décennie. J’aime également Requiem, Allez Ola Olé et Echo.

6) Quelles est l’édition de cette décennie dont les votes t’ont apporté le plus de stress ?

L’Eurovision 2016 avec la mise en place du nouveau système de votes. La révélation des points a trouvé un second souffle grâce à ce procédé, calqué sur le Melodifestivalen. La tension était à son comble. J’attendais que la France bien classée par les jurys, soit nommée parmi les derniers. En toile de fond, la course à la victoire entre Serguey et Jamala. Le suspens était intense, autant dans la salle que sur son canapé.

7) Quelle est ta chanson gagnante préférée de ces dix dernières années ?

Ma chanson gagnante préférée est Euphoria, devant Only Teardrops et Rise Like A Phœnix. J’ai apprécié la proposition autrichienne bien plus tard. Euphoria est un titre catchy, fait pour le concours, taillé pour la victoire. Peut-être trop, c’est la seule chose qu’on peut lui reprocher. L’Eurovision 2012 a manqué légèrement de piquant. Même si rien n’est joué d’avance, nous pouvions deviner l’issue de la compétition. C’est un peu dommage. Pour autant, Loreen n’a pas volé le trophée. Euphoria est une chanson que j’aime réécouter…

8) Quel pays aimerais-tu voir gagner l’eurovision ?

Je souhaiterais voir gagner la France, c’est évident. Je n’étais pas né quand le pays a remporté pour la dernière fois l’Eurovision en 1977. J’aimerais être encore de ce monde, quand ce moment arrivera. Le retour du concours en France serait un événement pour les eurofans français. Il en serait de même pour moi. Sinon, en bon francophone que je suis, une victoire de la Suisse ou de la Belgique ne me déplairait pas. Je serais très heureux d’assister au concours chez nos proches voisins. Paris 2022, Zurich 2023, Bruxelles 2024 : beau programme, n’est-ce pas ?

9) Si on te demandait de participer un jour au concours, qu’aurais-tu aimé faire ?

J’ai l’oreille musicale mais je suis mauvais chanteur. Je laisse ce talent aux artistes. Il y a deux choses auxquelles j’aimerais participer. Premièrement, présenter une édition (en duo ou en trio). Travail colossal (car c’est un métier) et cours de perfectionnement en anglais à prévoir. Connaissant le grand barnum qu’est l’Eurovision, je pense que faire vivre l’événement devant les caméras, doit être stressant mais magique ! Deuxièment, devenir porte-parole pour donner les points de mon pays. Quoiqu’on en pense, l’exercice n’est pas aisé devant des millions de téléspectateurs. Au mieux, je ferais mon Elodie Gossuin et je lâcherais un « Youhouhouhouhou » pour me détendre !

10) Quel est ton rêve au concours que tu aimerais qu’il se réalise ?

A part une victoire française, j’attends que le concours me suprenne encore et encore. J’espère que l’Eurovision perdura et s’améliora, années après années. Je trouve que son évolution va dans le bon sens. Il est devenu l’un des plus événements les plus diffusés et regardés. Je rêve de revoir certains pays dont nous n’avons plus de nouvelle. Je souhaite que d’autres fassent leurs grands débuts, comme le Kazakhstan. A l’image du Portugal en 2017, la victoire d’un pays qui n’a jamais gagné, serait exaltante. C’est l’inattendu qui entretiendra mon intérêt pour le concours, durant les dix ans à venir. Que mes vœux eurovionesques soient exhaussés !

Merci Kris d’avoir répondu à mes questions.

Rendez-vous samedi 29 août pour la suite de ces entretiens.