89293-eurosong-2016-1109773Fidèles au poste ! Nous avons été impressionnés par votre présence et votre attention, ce dimanche 10 dernier. L’Eurosong vous passionne et nous aussi ! Nous avons regardé ce deuxième live, comme vous, avec la plus grande attention. Nous avons bénéficié de deux légers petits avantages : nous avons compris tous les commentaires et bavardages en néerlandais ET nous avons pu voter. Bien entendu, vous connaissez l’essentiel de cette soirée, nous vous rédigeons tout de même ce petit compte rendu. Cela nous fait plaisir et vous aurez encore loisir à discourir sur le sujet.

Avant tout de chose, nous souhaiterions nous exprimer à titre personnel sur la question dite de « la succession de Loïc Nottet ». Nombre d’entre vous l’ont répété : « Succéder à Loïc, c’est mission impossible ». Nous pensons que cette pensée et ce concept sont inopérants. La Belgique est un pays fort complexe : entre les deux diffuseurs belges, le francophone et le néerlandophone, il y a autant de distance organisationnelle, imaginative, musicale, culture, décisionnelle qu’entre, mettons… la télévision lituanienne et la télévision lettonne. Cela semble incroyable, c’est pourtant vrai. Vous ririez si l’on vous disait : « Pauvres candidats lituaniens ! Succéder à Aminata, c’est mission impossible ! » Car Aminata est lettone et donc, rien à voir.

Mais c’est hélas le cas confondant de la Belgique : rien à voir ! Les deux diffuseurs belges vivent dans des univers différents, quasiment dans des pays différents. Ils ne s’intéressent absolument pas l’un à l’autre et il ne leur viendrait même pas à l’idée de s’émuler, voire de se succéder. Penser que la VRT souhaite marcher dans les pas de la RTBF et refaire un Loïc Nottet, est non avenu. Songez-y : la RTBF avait -elle tenté de refaire un Tom Dice ? Jamais, même pas en rêve.

Conservez donc la tête froide et raisonnable : la VRT se succède à elle-même, avec un an de retard, certes, mais à elle-même et rien qu’à elle-même. Faites comme s’il ne s’était rien déroulé l’année dernière, comme si Loïc Nottet n’avait jamais existé, comme si cette quatrième place n’avait jamais eu lieu, vous approcherez l’état d’esprit de la VRT. Tenez-le pour acquis : cette année, nous cherchons un successeur à… Axel Hirsoux. D’où ce processus en cours, où tous les intervenants insistent beaucoup sur le caractère flamand des gens et des choses. L’objectif final de cette édition de l’Eurosong est donc un meilleur résultat commercial, critique et eurovisionesque que Mother. Ce qui ne devrait pas être difficile…

Ceci étant dit, place à nos cinq candidats ! Ils apparurent les premiers sur la scène de l’AED Studio, tandis qu’était diffusé un bref récapitulatif de la semaine dernière. Quel bonheur de réécouter les commentaires de ce cher Alexander… La soirée était bien entendu présentée par Peter Van de Veire, au sommet du professionnalisme. Nous avons admiré sa répartie, son répondant et son ressort. Il ferait des merveilles comme présentateur du Concours. Il était à nouveau soutenu depuis les coulisses et les réseaux sociaux par Joy Anna Thielemans.

Note humoristique : avant d’introduire les experts du jour, Peter rappela que l’ère des jurés dézinguant les artistes à la sulfateuse était close. Gros plan sur le plus célèbre d’entre eux, Marcel Vanthilt, juré en 2002, 2004, 2006 et 2008, enchaîné et bâillonné. Sur ce, nos deux experts entrèrent en scène : Beverly Jo Scott et Tom Helsen. BJ se montra parfaite dans son rôle : très professionnelle, très bonne critique, fort juste, soulignant les qualités, pointant les améliorations possibles. Gentil flic, méchant flic : Tom Helsen fut nettement plus dur, limite trash, au point de faire mentir Peter.  Celui-ci récapitula ensuite pour le public, les attendus de la soirée. Les cinq candidats allaient présenter leur chanson et uniquement leur chanson. Pas de décors, pas de danseurs, pas de show-show : tout cela attendra dimanche prochain. Dimanche prochain, les candidats présenteront leur prestation, comme s’ils étaient déjà à Stockholm. Ce soir, rien ou presque. Les experts et le public doivent se prononcer sur la chanson et uniquement sur l’aspect musical du projet.

 Nous insérons ici notre premier commentaire personnel. Nous avons trouvé la production visuelle excellente, mais la production audio moins. La musique nous a semblé envahissante, au point d’assourdir parfois les voix des candidats, voire d’éclipser leur prestation vocale. Par ailleurs, nous n’avons pas du tout apprécié que les chœurs soient préenregistrés. Cela nous fait hurler chaque année au Melodifestivalen et ce fut le cas ici aussi. Nous trouvons que cette technique biaise le résultat final et ne rend aucun service aux candidats. Nous la trouvons de plus idiote, car contraire au règlement du Concours. Soit ! Laissons les vieillards ronchonner et place aux jeunes !

 

Amaryllis – Kick The Habit

 

Selon Amaryllis, Kick The Habit est une chanson mystérieuse. Elle parle d’un amour si fort qu’il devient obsessionnel. Par ce biais, la chanteuse veut s’adresser à toutes les femmes. Elle a voulu que les paroles troubles soient en contraste avec la légèreté de la musique. Elle espère enfin que sa chanson entrera rapidement dans la tête de ses auditeurs.

L’avis des experts : Tom prit la parole le premier, rappelant qu’il fêtait cette année, ses vingt ans de carrière. Il estime qu’Amaryllis est une très bonne chanteuse et il a beaucoup aimé l’instrumental de son morceau. Mais il lui manque un refrain marquant, susceptible d’accrocher le public. L’ensemble manque surtout… d’orgasme ! Sic. Il n’y a aucun crescendo, aucune jouissance. Au contraire, cela retombe à plat. Et pour couronner le tout, Tom a parfois eu l’impression d’écouter trois parties de chansons différentes, assemblées de force en trois minutes. BJ a complimenté Amaryllis sur ses qualités vocales. Elle est certaine que la chanteuse serait très populaire auprès du public de l’Eurovision. À titre personnel, elle renoncerait à ce curieux jeu d’épaules. Quant à la chanson, BJ trouve qu’elle manque encore de punch, d’éclat, de ce petit quelque chose qui lui ferait grimper le classement et triompher de la compétition.

Notre avis : Amaryllis est une chanteuse belle et charismatique. Coiffée ainsi, nous lui avons trouvé une ressemblance physique avec Anna Rossinelli. L’actrice est une excellente dramaturge sur scène et captive son public. Nous avons aimé les violons de Kick The Habit et beaucoup aimé son pont. Effectivement, les paroles se retiennent avec une facilité déconcertante. I need to kick the habit, kick the habit, kick the habit… Les couplets nous ont laissé plus perplexes et l’ensemble manque effectivement d’un petit supplément, d’une construction paroxystique qui l’imposerait comme une évidence. La chanson nous est apparue au final comme une fort belle… ébauche, un diamant brut attendant un orfèvre pour le polir.

Chaque candidat semble soutenu par une célébrité : Amaryllis est soutenue par Bart Peters, présentateur de l’Eurosong entre 1999 et 2008. Bart la déclare prête : prête pour produire ses propres chansons, les interpréter sur scène et entamer une grande carrière de chanteuse professionnelles. Il lui souhaite, bien entendu, de gagner cet Eurosong.

Nous avons ensuite eu droit au premier interlude de la soirée : les mères des candidats sont apparues sur scène, pour une petite discussion avec Peter. Elles se sont toutes les cinq acquittées à merveille de leur rôle : être drôles, attendrissantes et foutre la gêne à leur progéniture devant des millions de personnes. La mère d’Amaryllis a ainsi dévoilé, à la grande confusion de sa fille, le surnom de son nounours-doudou : Bobby. Bobby qu’Amaryllis emporte encore partout avec elle… La mère d’Astrid a surenchéri : la peluche de sa fille est un petit chien. Quant à la mère d’Adil, elle a avoué que petit déjà, il chantait tout le temps et que surtout, il lui écrivait des poèmes. Oh, choupinou…

 

Adil – In Our Nature

 

Selon Adil, In Our Nature est un morceau sur l’espoir, si important. Malgré les déceptions, les frustrations, les chagrins, il faut conserver l’espoir, aller de l’avant, envers et contre tout, atteindre la lumière qui brille au bout du tunnel. Il a voulu partager ce message avec le public.

L’avis des experts : BJ a beaucoup apprécié le message de la chanson. Elle le trouve parfaitement actuel et en rapport avec les évènements présents. Elle a trouvé Adil très bien, mais encore trop dans la retenue. Le chanteur doit se donner et en donner plus sur scène. Il doit montrer qu’il peut grimper dans les octaves et l’émotion. Faute de quoi, sa chanson retombe à plat au final. BJ a par ailleurs insisté sur la nécessité d’arriver très préparé au Concours et de demeure concentré tout au long de ses trois minutes. C’est le plus grand concours musical du monde : il faut être rôdé et convaincant. Et là, là, elle nous a fait un petit plaisir : elle a contredit Alexander Rybak ! Selon BJ, si, si, il faut être très attentif aux remarques de son entourage et plus encore à celles de la production. Tom, de son côté, a trouvé qu’Adil irradiait sur scène. Il est beau, il est attirant, sa chanson est bonne. Mais à nouveau, pas d’orgasme ! Le morceau manque de progression, de crescendo, d’un refrain final qui conduirait le public à la jouissance.

Notre avis : Adil est assez irrésistible, c’est vrai. Il présente bien, il chante bien, il interagit bien avec la caméra et le public dans la salle. Il parvient à tisser un lien immédiat avec nous. Sa chanson est un très bon morceau, très contemporain, très bien produit. Mais effectivement, il manque à tout cela une envolée, une explosion, un impact majeur. Nous ajouterions un peu plus de tripes et de boyaux, de l’émotion brute et brutale. Adil aurait avantage à creuser sa dramaturgie, à se faire acteur, à nous toucher. Oh oui, touche-nous, Adil…

Vint le deuxième interlude de la soirée. Pour le vingt-cinquième anniversaire de leur participation au Concours, les frères Wauters, Koen et Kris, plus connus sous leur nom de groupe, Clouseau, vinrent discuter à bâtons rompus avec Peter. Tous deux gardent un excellent souvenir de leur semaine à Rome. Leur chanson, Geef Het Op, demeure un classique de leur répertoire et est toujours très appréciée par leurs fans. Ils montèrent ensuite sur scène pour une reprise étrange de J’Aime La Vie, dont nous fêtons cette année également le trentième anniversaire. À son terme, Koen déclara sa flamme à Laura. Pas de surprise : il l’avait découverte et coachée durant The Voice. Selon lui, la chanteuse dispose de l’énergie, du sourire, de la présence et du charisme nécessaire pour s’imposer à l’Eurovision. De plus, elle dispose d’une qualité rare : son assurance sur scène.

Laura – What’s The Pressure

Selon Laura, What’s The Pressure s’adresse aux personnes qui se perdent face aux diktats du temps et des autres, qui s’oublient à leur détriment. Au contraire, la chanteuse les encourage à être et à accomplir ce qu’ils veulent, à se libérer. Elle a voulu un morceau rythmé pour faire danser le public et lui donner de l’énergie.

L’avis des experts : Tom est conquis. Là, enfin, il a eu un orgasme. Il trouve Laura brillante et ayant tous les atouts en main pour triompher au Concours. C’est elle que la Flandre doit envoyer à Stockholm. Il la trouve une tête au-dessus des autres. BJ trouve le numéro parfait pour l’Eurovision, fort, excitant. Elle a envie de le réécouter encore et encore. Laura, de son côté, est solide et fort courageuse. Sortie de placard : la chanteuse était apparemment légèrement malade, mais n’aurait pas voulu qu’on le sache et qu’on le remarque. Néanmoins, Laura doit encore travailler sur elle-même : elle calcule encore trop ses gestes. Pour être parfaite, il lui faut être plus naturelle, plus spontanée.

 Notre avis : Vous nous auriez vus sur notre canapé, vous auriez tout compris… Nous nous sommes trémoussés comme un samedi soir à La Piscine, notre night-club kitsch, camp et culte. Nous étions conquis en moins de trois secondes, ce qui est essentiel au Concours. Plus objectivement (si cela est possible), Laura a une présence lumineuse, elle est parfaite, attractive, captivante. Elle prend du plaisir musical et nous en donne. Il y a une réciprocité immédiate et marquante. What’s The Pressure est un excellent morceau néo-disco-funk, genre encore rare au Concours. Un filon à exploiter… Le refrain est mémorable et l’ensemble possède un excellent potentiel. Nous sommes d’accord avec BJ : il y a du travail à accomplir sur la mise en scène et la présentation. Mais en quatre mois…

 

Astrid – Everybody Aches

Selon Astrid, Everybody Aches est une chanson d’atmosphère, volontairement sombre. Ce n’est pas elle qui a composé le morceau, mais elle s’est immédiatement retrouvée dedans. Il est atypique, loin de l’Eurovision, ce qui devrait le distinguer et le faire remarquer du public.

L’avis des experts : Tom aime les chanteuses immobiles, il a donc bien aimé Astrid. La couleur musicale du morceau est intéressante, tout comme les strophes. Mais, mais, mais, le refrain est à peine digne d’un sous-Justin Bieber (littéralement, d’un Justin Bieber d’Aldi). Le problème de cette chanson est qu’elle ne vient ni du cœur, ni du pantalon. Sic. D’où un impact et un potentiel limité… BJ a complimenté Astrid pour sa prestation et la beauté du message, mais selon elle, ni le morceau, ni son interprète ne sont prêts. Prêts pour la scène, prêts pour le barnum du Concours, prêts pour la compétition féroce.

Notre avis : Vous nous auriez vus sur notre canapé, vous auriez tout compris… Nous avons parlé de choses et d’autres durant les trois minutes de la prestation d’Astrid, ce qui est à pleurer. Rien n’a retenu notre attention, limite électro-encéphalogramme plat… Plus objectivement (bis repetita…), Everybody Aches est une bonne chanson d’atmosphère, une chanson d’album que l’on écoute le soir chez soi pour se détendre, tout en lisant un roman ou en préparant le souper. Ce morceau vivrait idéalement dans un bar d’ambiance, un vendredi soir d’automne, mais se ferait laminer au Concours. Il manque de relief. Quant à Astrid, elle demeure trop nerveuse et peu naturelle sur scène. Elle communique mal avec le public, semble parfois absente. Pas notre tasse de thé…

 

Tom – I’m Not Lost

Selon Tom, I’m Not Lost parle de sa propre personne, de ses propres expériences. Il lui est arrivé à de nombreuses reprises de se sentir perdu, découragé, abandonné, de vouloir renoncer, tout laisser tomber. Mais il a trouvé en lui le courage, la force de persévérer et d’atteindre ses rêves. C’est ce message qu’il souhaiterait adresser au public et partager avec lui.

L’avis des experts : BJ estime que Tom a de la chance de s’être trouvé un morceau aussi fort et aussi bon. Mais il doit en faire plus : il doit mieux travailler son jeu visuel, mieux s’adresser au public, mieux interagir avec lui et lui donner encore plus. Tom (Helsen) a fort aimé la chanson, très bonne, tout comme la production et la vision qu’elle offre. Néanmoins, Tom (Frantzis) doit encore accomplir beaucoup de travail sur lui-même : il doit se professionnaliser, saisir toutes les implications du jeu dans lequel il est entré. Pour l’instant, il demeure trop désinvolte et trop amateur.

Notre avis : Nous avons beaucoup aimé I’m Not Lost. C’est frais, c’est moderne, c’est très bien produit, c’est parfait pour la compétition et le Concours. De nombreux précédents ont démontré que ce genre plaisait au public européen. Tous les espoirs seraient permis… si ce n’était Tom lui-même. L’on sent hélas qu’il débute, qu’il manque de bouteille. Il chante fort bien, mais demeure encore un peu translucide. Il accumule en outre les erreurs factuelles, malgré les répétitions : il manque les caméras, croise les lumières au mauvais endroit et se cogne à son micro. Ceci dit, en quatre mois (bis, bis, bis, ter)…

Tom est soutenu par son homonyme de MNM, radio flamande en vogue. Sa chanson plaît beaucoup aux auditeurs et aux invités de la station. Parmi Johnny Logan en personne, qui après avoir écouté les cinq numéros, s’est déclaré en faveur de Tom. Ite missa est…

Nouvel interlude ! Les cinq chansons sont présentées à des enfants de primaires, afin de tester leur effet sur eux. Les chansons d’Astrid et Amaryllis ont plongé nos bambins dans la perplexité et la confusion. Tous ont réagi positivement à la chanson de… Laura ! Ah, les mômes… Se conclue à ce moment également une série de reportages sur la préparation des candidats. Ils ont été filmés en train de composer, d’enregistrer, de mixer leur chanson, avec leurs coaches. On les voit ensuite répéter les directs. Nous avons pu constater le sérieux, le professionnalisme, l’engagement des candidats et de la production. Cette somme de travail laisse peu de place à l’amateurisme et à l’improvisation. Certains candidats semblent déjà rôdés (Laura, Adil, Amaryllis). D’autres découvrent et tentent de s’adapter (Astrid, Tom). La VRT nous rassure : elle œuvre bien dans la perspective d’un concours de chant international, avec une concurrence de classe équivalente.

Ce soir encore, les lignes téléphoniques de la VRT sont ouvertes, à la fois pour collecter la nécessaire dîme des téléspectateurs et pour sonder les avis. Un seul vote par téléphone est admis. Durant le décompte, Axel Hirsoux revient nous mettre en garde : plus jamais ça ! Un sosie de Conchita Wurst nous fait du gringue. Peter réaffirme le soutien de la chaîne à ses candidats : le vainqueur ira à Stockholm, certes, mais les quatre autres continueront à être suivis et produits par le diffuseur public. Tout le monde sortira donc enrichis de cette aventure… Et voici le moment de l’entracte. Pat Crimson surgit de nulle part : 2 Fabiola est en scène, avec Loredana. Piqure de rappel pour les oublieux : 2 Fabiola avait participé à la précédente édition de l’Eurosong, été éliminé en demi-finales, puis à la surprise générale, avait remporté la palme du plus grand succès commercial avec son anthologique She’s After My Piano. Une reprise en mode très mineur : Loredana a interdiction médicale de chanter, suite à une opération des cordes vocales. Cela sera donc sans couplets !

L’enveloppe dorée ressurgit dans les mains de Peter et comme vous le savez, Laura remporte le vote indicatif. Elle exprima un regret, dommage que cela ne fut pas pour de vrai, et remercia mille fois le public d’avoir voté pour elle et sa chanson. Quant à nous, nous terminâmes la soirée, heureux. Heureux de ces cinq jeunes talents et de leur chanson, heureux qu’ils soient dans l’air du temps, heureux de choisir entre cinq morceaux contemporains et prometteurs. Vivement dimanche prochain !

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