C’est un classique de l’Eurovision : la carte postale est nécessaire pour faire la transition entre deux prestations. Elle laisse à l’équipe technique le temps d’apporter des éléments du décor sur la scène si nécessaire et aux artistes de se placer. Chaque année, le pays hôte offre une série de cartes postales ayant en général un certain thème : soit présenter l’artiste dans son pays ou dans le pays hôte ou bien dans les deux ; soit faire découvrir le patrimoine du pays hôte ; soit laisser la liberté aux artistes de présenter ce qui leur tient à coeur. Voici donc notre première série de cartes postales qui met à l’honneur le Portugal.
Le Portugal est le pays du fado, des azulejos bleus et blancs, de la morue, du Porto (vin doux) et du liège.
Le Liège est l’un des produits naturels les plus typiques du pays. Le Portugal est le plus grand transformateur de liège du monde et assure 53 % de la production mondiale. En outre, la surface occupée par les chênes-lièges sur le territoire correspond à 25 % de sa distribution dans le monde.
Le symbole du Portugal est le coq de Barcelos. Il est symbole de foi, de justice et de bonne chance. La légende raconte que pendant un dîner chez un riche propriétaire de Barcelos (petite ville du nord du Portugal) une partie de l’argenterie fut volée et un des invités fut accusé du fait. Il fut jugé coupable par la cour. En dépit des preuves accablantes contre lui, il clama son innocence. Le magistrat donna à l’accusé une dernière chance de se justifier. Voyant un coq dans un panier près de lui, l’accusé dit : « Si je suis innocent, le coq chantera ! ». Le coq chanta et le prisonnier fut libéré.
Les cartes postales sont toujours intéressantes car elles sont les marqueurs d’un pays, de son savoir-faire, de sa culture et de son patrimoine.
Comme vous le savez, le Portugal est le grand gagnant de l’édition 2017 et organisera le prochain concours chez lui l’année prochaine, il n’a pas participé aux éditions 2013 et 2016 (concours dans les 2 cas organisé en Suède), par conséquent voyons voir ce que le Portugal a présenté ces 3 dernières cartes postales:
- 2017
Salvador est à Lisbonne, capitale du Portugal. Il nous montre le fameux tramway jaune de la ville.La ligne n°28 qui est la plus célèbre. Cette dernière est née en 1914 et dessert les collines et le centre de Lisbonne. Elle vous emmène au château Saint Georges sur les hauteurs de la ville.
- 2015
Visite des lieux et monuments emblématiques de Lisbonne, capitale qui borde l’Océan Atlantique. Nous voyons la cathédrale Santa Maria Maior, le pont du 25 avril et le monastère des Hiéronymites.
- 2014
Suzy est dans une grande salle voûtée carrelé d’Azulejos pour réaliser le drapeau portugais. les azulejos font partie du patrimoine. « Azulejo » est un mot d’origine arabe employé en Espagne et au Portugal pour désigner un carreau de faïence, c’est-à-dire un carreau de terre cuite recouvert d’un émail opaque. Dans ces deux pays, on fit dès le XIIIe siècle un usage fréquent d’azulejo pour revêtir et orner murs, sols, fontaines, plafonds ou cheminées. C’est au Portugal que cet art s’est le plus développé. Après le grand tremblement de terre qui détruit Lisbonne en 1755, la fabrication des azulejos s’est faite en grande quantité car il fallut tout reconstruire rapidement. La fabrication traditionnelle de l’azulejo demeure aujourd’hui encore présente à travers tout le pays. On voit même à Lisbonne des stations de métro recouvertes d’azulejos.
Conclusion : Dans ces cartes postales, le Portugal nous montre majoritairement sa capitale Lisbonne et son patrimoine architectural.
J’espère que le Portugal ne tombera pas dans le piège de l’office de tourisme en imitant la Grève, la Turquie et l’Azerbaïdjan qui, en organisant le premier Eurovision sur les terres, faisaient ressembler les cartes postales à un catalogue de vacances ou un guide culturel. Si ces lieu sont fréquentés par les candidats, pourquoi pas comme en 2003, 1993 ?
J’ai adoré les cartes postales de 1984, qui se basaient avec humour sur les clichés des pays participants. Je ne savais pas qu’ils étaient calqués sur le même concept de 1979.
Toutefois, je ne crois pas qu’il soit possible de refaire actuellement ce type de cartes. D’abord, le nombre de pays participants a explosé. Dur de différencier la Biélorussie et la Russie, par exemple ! Ensuite, nous sommes entrés dans une ère du politiquement correct.
Marie, tu disais que ces cartes postales sont de courts intermèdes permettant de préparer la scène suivante, et aussi de balayer le sol entre chaque acte ! Je n’imaginais pas cela il y a quelques années ! Cela dit, c’est parce que la scénographie de certaines chansons requiert un équipement, des gadgets, ces fameux ‘gimmicks »…
Mais à l’origine, ce fut inauguré en 1970 suite au désistement de plusieurs pays, pour les raisons que l’on connaît. Seulement douze pays concoururent et il fallut créer quelque chose pour meubler le passage des chanteurs, pour étirer la durée du show.
j aime bien les cartes postales et je trouve qu elles etaient reussies à Kiev. Par contre pas grand monde en France ne peut s y interesser du fait de la logorrhée verbale des commentateurs, souvent sans rapport avec ce qui est montré à l ecran..
le temps de la carte postale est parfois assez court pour nettoyer la scene. Cette année les ablutions des « dauphins » grecs dans leur petite piscine sollicitaient l envoi de plusieurs assistants armés de serpillieres pour secher la scene…
Aaaah Lisbonne. J’adore cette ville. C’est purement magnifique là-bas. Les monuments, la ville, les habitants, le Tage, la mer un peu plus loin, tout est parfait
Les drapeaux, pour Copenhague, c’était vraiment une chouette idée! Et « Building Bridges » a été superbement mis en valeurs par les cartes postales des différents pays!
Merci Marie pour cette première carte postale! Ca permet de voyager un petit peu!
Avant de m’évertué à chercher, je demande ça aux experts du concours que vous êtes: On sait pourquoi le Portugal n’a pas participer aux éditions 2013 et 2016? Etonnant que ce soit deux éditions suédoises, même si j’imagine qu’il n’y a pas de rapport et que c’est pure coïncidence.
à eux alors de profiter d accueillir le concours pour introduire des modifications si ils les jugent necessaires !
certes le concours s est « melodifestivalisé » mais tout n est pas à jeter pour autant…le nouveau systeme de revelations des points offre beaucoup plus de suspense qu avant par exemple..
L’idée des drapeaux avaient déjà été exploitée par Birmingham 1998.
J’aimais bien Stockholm 2000 et l’idée de présenter le lien qui existait entre chaque pays participants et la Suède.
Oui mais la différence à Copenhague, c’était que les candidats composaient eux-mêmes leur drapeau. A Birmingham, juste avant les objets et les couleurs symbolisant le drapeau, les cartes postales faisaient le lien ente le passé et le présent au Royaume-Uni.
Ils s’essayaient à l’exercice périlleux de l’autoportrait ! Heureusement que cette idée n’est pas reprise par la suite. La polyvalence artistique n’est pas requise.
Cela dit, j’adore dessiner et peindre…Quand j’étais plus jeune, je m’amusais à créer des scènes pour l’Eurovision !
Certains s’en étaient bien sorti…la candidate luxembourgeoise notamment
et je vous recommande les sardines de Péniche grillées au feu de bois , un vrai délice!!!!!
– Merci Marie : moi, je suis un grand fan des cartes postales ( celles de l’Eurovision mais aussi les vraies ! J’en fais la collection ).
– Pour l’Eurovision à Lisbonne qui est une très belle ville ( j’ai eu l’occasion d’emprunter le tramway jaune et je vous le dis, s’il est plein, ça penche et ça reste une petite escapade inoubliable ), j’aimerai que chaque candidat se présente dans un lieu de Lisbonne ( pas nécessairement touristique ) qu’il a apprécié durant son séjour lisboète.
– Je ne peux pas ne pas évoquer le dessert local, moi qui suis un grand gourmand devant l’éternel : j’ai fait la queue presque 3/4h pour en avoir deux boîtes et je les ai mangées en quelques minutes !! Il s’agit des célébrissimes PASTEIS DE NATA ! Miam !!
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Les cartes postales d’autrefois seraient bien désuètes à notre époque. Avec une finale à 26 chansons et des équipes de régie qui fonctionnent au quart de tour, ces cartes postales ont été réduites au maximum. C’est en 2015, à Vienne, que je les ai préférées. J’avoue qu’en général, elles me laissent assez indifférent. Leur durée de plus en plus courte a donné plus de rythme à la succession des chansons. Il faut se rappeler cette époque où la carte postale, l’arrivée du chef d’orchestre (applaudi par le public) et l’interprétation duraient quasiment 5 minutes ! Avec 18 pays participants ça pouvait passer…
Je ne pense pas qu’on les regarde vraiment avec attention quand on regarde l’eurovision à plusieurs. On en profite pour discuter et parler de la prestation précédente. En fait beaucoup de téléspectateurs ne font pas gaffe. Ce qui est important pour moi, c’est qu’elle annonce le pays qui va suivre. En écrivant cette série, je me suis rendue compte que les cartes postales représentaient quand même quelque chose et que quelque part c’est la plupart du temps la découverte du pays ou de l’artiste en question même si elle est très rapide.
Plus il y a de participants, plus la carte postale doit être courte (vu qu’on ne peut pas écourter la chanson) mais il faut reconnaître que comme la technologie a drôlement avancé, moins de temps est nécessaire entre 2 chansons.
Et pour les années où il n’y avait pas de carte postale, l’attente entre deux candidats paraissait une éternité…cfr 1973, 1977 et 1978
1983, ce n’était même pas le minimum syndical !L’attente était aussi horripilante et à peine adoucie par les compositions florales représentant les drapeaux, apparaissant après chaque « non-carte » postale.