C’est un classique de l’Eurovision : la carte postale est nécessaire pour faire la transition entre deux prestations. Elle laisse à l’équipe technique le temps d’apporter des éléments du décor sur la scène, si nécessaire, et aux artistes, celui de se placer. Chaque année, le pays hôte offre une série de cartes postales ayant en général un certain thème : soit présenter l’artiste dans son pays ou dans le pays hôte ou bien dans les deux ; soit faire découvrir le patrimoine du pays hôte ; soit laisser la liberté aux artistes de présenter ce qui leur tient à cœur. Voici donc notre vingt-huitième série de cartes postales qui met à l’honneur Malte.

Aujourd’hui, c’est au tour de Malte, un petit archipel qui a beaucoup d’histoire. L’archipel est composé de 8 îles dont seulement 4 sont habitées. Malte, dont la surface est de 316 km², compte près de 450.000 habitants. Elle est située entre la mer Méditerranée orientale et occidentale, à 93 km au sud de la Sicile et à 288 km à l’est de la Tunisie. Sa position stratégique lui a valu de changer souvent de mains au cours des âges. Son histoire remonte à loin puisqu’elle a été peuplée à partir de 5400 av. J.-C. par des groupes d’agriculteurs-éleveurs-pêcheurs venus de Sicile. Elle conserve de très nombreux mégalithes et monuments complexes datant de l’âge de la pierre polie. Mais la partie de l’histoire la plus connue de Malte, c’est bien celle de ses chevaliers.

En 1530, l’empereur Charles Quint (1500-1556), qui avait hérité de sa mère, la Castille, l’Aragon, Naples, la Sicile et une grande partie de l’Amérique latine, accorda les îles de Malte à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, un ordre militaire religieux consacré à la défense du Royaume latin de Jérusalem. Les chevaliers, en majorité des Français, des Espagnols et des Italiens, s’installèrent avec leurs serviteurs et leurs soldats. Auparavant, soit en 1522, les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient été chassés de l’île de Rhodes, alors leur quartier général, par les Turcs de Soliman le Magnifique (1495-1566), le sultan dont l’empire connut la période la plus riche de toute l’histoire ottomane. Rendus maîtres des îles maltaises grâce à Charles Quint, les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem prirent le nom de chevaliers de Malte. Les chevaliers de l’ordre ont marqué fortement l’archipel de leur empreinte et furent généralement bien acceptés par les insulaires. Afin de rendre sûr leur nouveau quartier général, les chevaliers de Malte organisèrent la défense de l’île en édifiant plusieurs fortifications (fort Saint-Ange, fort Saint-Elme, fort Saint-Michel, etc.). La construction de la cité-forteresse de La Valette, sous le règne du grand maître de l’ordre, Jean Parisot de La Valette, permit de résister au Grand Siège des Turcs en 1565. C’est l’année suivante, en 1566, que La Valette, la capitale de l’archipel, fut fondée. Au cours du XVIIIe siècle, l’archipel de Malte devint, sous l’influence française, le grand relais du commerce français en Méditerranée.

En 1798, le 71e et dernier grand maître des chevaliers de l’ordre de Malte sur l’île, l’Allemand Ferdinand von Hompesch, se rendit au général Bonaparte après une résistance symbolique. Mais en raison de plusieurs lois impopulaires promulguées par Bonaparte, les Maltais se soulevèrent et firent appel à l’amiral anglais Horatio Nelson. En raison des troupes britanniques, les Français durent se retirer de Malte après deux ans de siège. Cependant, les Britanniques refusèrent de rendre l’archipel à l’ordre de Malte (définitivement expulsé de l’île) et en firent plutôt une colonie anglaise. Le traité de Paris de 1814 reconnut les Maltais comme des «sujets britanniques», bien que la Couronne anglaise dut assurer le maintien de la religion catholique. Cependant, à long terme, les Maltais n’acceptèrent pas davantage les Britanniques que les Français, et ce, d’autant plus que les Britanniques imposèrent leur langue. La lutte pour l’indépendance se fît de plus en plus forte. Après avoir accédé enfin à une autonomie locale en 1947, Malte obtint le statut de «dominion» en 1955, puis en 1962 le Parlement maltais promulgua unilatéralement l’indépendance de l’État de Malte. Celle-ci ne fut officiellement accordée qu’en mai 1964 par la proclamation du Malta Independence Act par le Parlement du Royaume-Uni, ce qui favorisa immédiatement l’usage de la langue et de l’écriture maltaises. Le 13 décembre 1974, Malte devint officiellement la République de Malte (Republic of Malta). L’article 5 de la Constitution précise que le maltais est la langue nationale, et que le maltais et l’anglais constituent les deux langues officielles de l’État.

Le saviez-vous? Nés en Allemagne en 1974, les Playmobil sont aujourd’hui en grande partie fabriqués… à Malte (personnages et accessoires). Malte possède d’ailleurs son Playmobil Park, parc d’attractions pour les enfants, mais aussi pour les adultes qui pourront y visiter une chaîne de production.

 Voyons voir ce que Malte a proposé comme cartes postales ces 5 dernières années :

  • 2017

Nous suivons à Malte, le parcours de Claudia : préparation du vidéoclip, de sa robe… Puis cette carte postale se termine sur une magnifique vue de La Valette.

  • 2016

Malte est un île et qui dit île, dit mer. Ira nous montre qu’il fait bon vivre sur son île méditerranéenne. Ira n’oublie pas non plus de nous montrer les rues de la capitale ainsi qu’une vue d’ensemble de La Valette, sans oublier l’aquarium national.

  • 2015

Nous voici donc à Mdina surnommée « Ville Silencieuse ». Mdina est l’ancienne capitale de Malte. Elle réunit 4000 ans de l’histoire de l’île. Nous voyons ses rues aux bâtiments anciens et la cathédrale Saint-Paul.

  • 2014

La mer est omniprésente à Malte et quoi de mieux qu’une grille en fer pour créer le drapeau maltais.

  • 2013

Gianluca nous emmène faire une petite ballade en mer d’où l’on peut jouir d’une magnifique vue sur La Valette puis il nous montre son lieu de travail puisqu’il est médecin.

Conclusion : la mer est présente en permanence pour nous rappeler que c’est une île. Nous voyons principalement le port de la Valette, mais Malte nous montre surtout qu’il fait bon vivre chez elle.