Sevak Khanagyan est né le 28 juillet 1987 à Metsavan, petite ville de la province de Lorri, en Arménie, à l’époque encore sous domination soviétique.

On peut dire de lui qu’il a baigné dans un univers musical. Enfant, il écoutait avec grand intérêt son père chanter des mélodies traditionnelles autour du cercle familial. C’est en écoutant la chanson arménienne Sev-sev acher que Sevak a eu un coup de cœur pour la musique, au point de demander à son père de lui apprendre à jouer d’un instrument.

Et le jeune Sevak, sept ans à peine, prend pour la première fois des leçons de synthétiseur, puis entre dans une école de musique pour y apprendre l’accordéon.

Et puis, sa famille décide de déménager en Russie. Sevak fait donc ses études au Collège de Koursk et, une fois son diplôme en poche, part vivre à Moscou. Il continue à étudier la musique et en 2014, reçoit son diplôme de la faculté des arts et cultures.

Par la suite, il crée son propre groupe et part avec lui jouer dans des boites de nuits, des mariages, des fêtes d’entreprises…

Mais ce qu’il veut, c’est se faire connaître du grand public. Aussi se tourne-t-il naturellement vers les émissions que la télévision met à sa disposition et s’inscrit à Glavnaya Stsena, la version russe du X-Factor. Il a eu pour mentor Maxim Fadeev. Sevak poursuivra l’émission jusqu’en quart de finale, où il se fera éliminer.

Fort de cette expérience télévisuelle, le désormais chanteur veut aller plus loin et, la même année de sa participation au X-Factor, il se présente à la saison 4 de The Voice of Russia. A l’issue de l’audition à l’aveugle, il rejoint l’équipe de Polina Gagarina mais il est éliminé lors des « battles ».

L’année d’après, en 2016 donc, il décide d’aller en Ukraine participer à la version ukrainienne de X-Factor. Cette fois est la bonne et Sevak remporte le concours.

Sa victoire a suffi à faire de lui un chanteur confirmé et apprécié, au point de rejoindre l’équipe des coaches de la saison 3 de The Voice of Armenia.

 

 

Khul u hamr yen k’aminerë
Yerb hogu khork’um andund e
Im ënkerë menut’yunn e darrnum

I՞nch’ arzhek’ uni k’o serë
Na talis e parz ayd harts’ë
Amperin, vor k’o kerparn en arrnum

I՞nch’ arzhen khent’i verk’erë
Vor bats’el e k’o ayd serë՝
Goyut’yuns p’akelov irenum

Qami, qami
Ayd u՞r yes tarel tak’ im husherë
Qami, qami
Du tu՛r indz t’ever, vor hetevem k’ez
Qami

Yes p’akum em im ach’k’erë
U t’vum e, t’e tesnum em
Ayn ughin, vor depi k’ez e berum

Stakhos ein astgherë
Vor asum ein, t’e anpart e
Serë ayn hogu, vor lus e p’ntrum

Qami, qami
Ayd u՞r yes tarel tak’ im husherë
Qami, qami
Du tu՛r indz t’ever, vor hetevem k’ez

Qami (Du tu՛r indz t’ever, du tu՛r indz t’ever)
Qami (Vor savarrnem depi ver es)

Qami (Du tu՛r indz t’ever, du tu՛r indz t’ever)
(Vor savarrnem depi ver es)

Qami (Du tu՛r indz t’ever, du tu՛r indz t’ever)
(Vor savarrnem depi ver es)

Qami (Du tu՛r indz t’ever, du tu՛r indz t’ever)
(Vor savarrnem depi ver es)

Les couleurs ne sont pas placées exprès pour vous faire mal aux yeux. Ce qui est écrit en bleu est positif, ce qui est écrit en rouge est négatif et ce qui reste en noir est un avis mitigé. Cela vous donne une vue d’ensemble de ce que les fans pensent de la chanson. Si le texte est à dominance bleu, ça veut dire que la chanson a une bonne appréciation générale. En revanche, si le rouge domine, c’est plutôt mal barré pour le pays.

C’est le 25 février que la chanson arménienne a été choisie, au cours de la finale de Depi Evratesil.

Joh est sans doute le plus grand fan de la chanson : « OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!! Alors là là là !!! J’aime j’aime j’aime ! Et le fait de voir une langue nationale en plus représentée à l’Eurovision, j’adore ! D’autant que c’est la première exclusivement en arménien. »

Alexandre est tout aussi enthousiaste : « Une superbe chanson riche en émotions qui prend au coeur, portée par un artiste talentueux. Mark my words: on peut déjà réserver une place dans le top 10 pour les Arméniens en finale. Un grand merci Hayastan ! »

Antoine97 avait « quelques appréhensions au sujet de l’Arménie, mais ça va encore. » Il trouve que ce n’est pas « folichon, mais pas mal. »

Mimi2 n’est pas emballée et verrait « plutôt le chanteur manipulateur en radiologie ! »

Nico apprécie le choix de la langue nationale, mais « ça chante faux et cela ne décolle pas vraiment, Un score moyen avec peut être une qualification en finale mais pas plus à mon avis. »

Le choix convient à Zipo « notamment parce qu’il s’agit d’une chanson en arménien remarquablement interprétée. »

Kris B. loue également le choix de la langue et « pense que Qami serait moins bon autre qu’en arménien » et s’enthousiasme sur la « belle sensibilité et belle puissance vocale de la part de Sevak Khanagyan. »

Francis, de son côté, « n’aime pas » et trouve, comme Nico, que ce n’est pas toujours chanté juste. La chanson de l’ « emporte pas ».

Il a fallu trois écoutes pour que Jean-Michel « apprécie » la chanson. Pour lui, c’est un « top 10 assuré mais pas au-delà !! »

Charles estime la chanson « très répétitive » et « s’en lasse ». Mais il reconnaît de belles qualités : « interprétation, sobriété, langue nationale et ballade up tempo… L’Arménie devrait facilement atteindre le deuxième niveau. »

« Magnifique » et « chef d’œuvre » sont les mots avec lesquels Patrickk qualifie la chanson arménienne.

On termine avec notre humoriste préféré, j’ai nommé Friish : « On lui a pas dit au Slimane arménien que ses faux abdos en plastique, ça se porte sous la chemise bon j’dis ça, j’dis rien. »

 

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  • Anna Danielyan, la toute jeune co-auteure de la chanson arménienne de cette année, a participé au Depi Evratesil 2016-2017, sélection arménienne pour le Concours de Kiev en 2017. La voici en audition :

Et à l’étape de sélection des juges :

  • C’est la première fois cette année que l’Arménie chante entièrement dans sa langue. Si la plupart du temps les chansons arméniennes sont en anglais, nous avons eu trois cas où de l’arménien avait été distillé dans le titre. Ce fut le cas trois années consécutives, en 2007, 2008 et 2009. Allez, pour le plaisir comme dirait ce coquin d’Herbert, on se « refait un coup » de Sirusho !