Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1970 avec Gianni Morandi (ITALIE) qui termina à la 8e place.

Certainement une des chansons toutes années confondues qui m’a le plus agacé au concours et l’interprète y est pour beaucoup !

Jamais une chanson ne m’aura autant horripilé et pourtant, elle n’est pas si mauvaise que ça… Mais son interprète a tout fait pour la rendre quasi insupportable à mes yeux et à mes oreilles : les vibratos dans sa voix après chaque phrase, ses mimiques, ses grimaces et surtout ses sourires (moqueurs ou ravageurs ?). Ses tonalités changent sans cesse, il gesticule tout le temps, ses yeux s’ouvrent ou se ferment ostensiblement, et même la construction de cette chanson laisse à désirer. Et comme il s’agissait d’une année avec seulement douze chansons en compétition, celle-ci m’a particulièrement marqué d’une façon très négative et si j’avais été jury à cette époque, je n’aurais accordé aucun point à cette chanson.

C’est l’exemple parfait d’une chanson qui aurait certainement eu un meilleur écho interprétée par quelqu’un d’autre.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons par Michael, un de nos deux nouveaux rédacteurs ayant rejoint l’équipe de l’EAQ et à qui je souhaite la bienvenue dans cette rubrique : voici son avis nuancé.

« Je connaissais de Gianni Morandi son titre « Bella Signora », un de ses plus grands tubes. J’avais entendu aussi son titre du San Remo 2022 (Apri Tutte le porte) mais sans en avoir plus de souvenir. Donc en découvrant Occhi Di Ragazza je n’ai pu m’empêcher de comparer avec Bella signora… qui me paraît bien plus accrocheuse, peut-être parce que 19 ans ont passé entre la sortie des deux titres et que le deuxième en est plus moderne. Le point fort de la prestation de Gianni à l’Eurovision 1970 est ce pont où sa puissance vocale est vraiment mise en valeur, mais en dépit de cela, pas de coup de cœur à signaler pour Occhi Di Ragazza. »

Nous allons poursuivre avec l’avis un peu indifférent de Juliette :

« Ah, 1970⋯ Une de mes années fétiches, avec la douce Dana, le fringant Henri Dès, Mary Hopkins of course, et « Marie-Blanche » de Guy Bonnet avec ses airs de composition à la Michel Legrand… Et la chanteuse de Monaco qui s’imaginait en Marlène Dietrich. Et le zéro pointé du Luxembourg. Et Julio Iglesias!
Avec tout ce beau monde… Eh bien j’en oublie vite le pauvre Gianni Morandi. Sa chanson, malheureusement, a tout de la ballade romantico-romantique et cliché du lover italien ultime, et si elle n’est absolument pas mauvaise, « Occhi di ragazza » souffre de la comparaison avec le reste de cette belle année qu’était 1970. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi pour un nouveau titre à la une.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)