Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2023 avec Jone (NORVEGE) qui a terminé 5e de la sélection nationale norvégienne.

Je ne suis plus à un paradoxe près : j’étais très satisfait de la chanson sélectionnée pour Liverpool, et pourtant, un petit pincement au coeur persistait, car c’était vraiment celle-ci que j’aurais souhaitée voir sur scène le soir de la finale.

Être subjugué par une chanson au point qu’elle ne sort plus de ma tête depuis que je l’ai entendue la première fois, c’est exceptionnel de ma part et pourtant, pour cette chanson, je me damnerai ! Vous allez certainement dire : il est cinglé ce garçon ! Qu’a t-elle cette chanson de plus que les autres pour me mettre dans cet état ? L’expliquer rationnellement sera difficile mais parfois, il ne faut vraiment pas chercher à comprendre : l’inexpliquable permet de savourer sans se prendre la tête. Je vais tout de même faire un effort pour me justifier : l’énigmatique chanteuse qui débute et intervient dans la chanson avec sa voix mécanique comme une boite à musique ; la voix grave mais velouté du chanteur qui m’ensorcelle ; la chanson interprétée intégralement en norvégien ; la musique cadencée et omniprésente mi- folklorique, mi-dance ; le décor à la fois sombre et mystique (feu-follets) mais aussi si réaliste avec la représentation de la glace et du feu ; enfin une mise en scène axée sur l’interprète puisque les danseuses apparaissaient au moment opportun et disparaissaient aussi vite quand le chanteur devait être mis en avant. Un tableau et une prestation d’ensemble tout simplement irréprochables mais apparemment, les norvégiens n’y ont pas été sensibles…

Si ce n’était pas Alessandra qui s’était qualifiée pour Liverpool, je crois que je serais encore en train de me morfondre au fond de mon canapé par cette non qualification.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons par l’avis passionné de Betty :

« Des mois sont passés et j’écoute toujours « Ekko Inni Meg ». Ok, ça n’aurait pas fait mieux que « Queen of Kings » pour le classement à Liverpool, mais c’est toujours mon vainqueur personnel du Melodi Grand Prix 2023, mon plus gros coup de cœur de cette sélection norvégienne et l’une de mes coups de cœur de la saison des sélections nationales 2023. C’est toujours aussi accrocheur, mémorable, impactant, puissant, dansant, amusant, festive et bien norvégien. Je veux revoir JONE au MGP dans le futur. Avec la bonne chanson, il y a moyen pour qu’il représente son pays à l’Eurovision un jour. Cela vaut aussi pour Silke, la chanteuse du refrain. »

Poursuivons avec l’avis positif et constructif de Juliette :

« Un schlager endiablé tout en norvégien? Le programme est intéressant pour le moins, quoique je ne sois pas sûre d’aimer. Voilà ce que je m’étais dit en m’apprêtant à écouter cette drôle de chanson… Qui depuis n’a plus jamais quitté mon crâne et s’y reloge à intervalles réguliers. Le rythme, la mélodie, la voix de la chanteuse au refrain… Jone aurait été un superbe représentant norvégien, mais je crains que nos amis nordiques n’aient eu hélas trop peur de mettre en valeur leur si belle langue, et ont préféré choisir Alessandra (qui jouait dans la même cour musicale). Frileux, va! »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi pour un nouveau titre à la une, une chanson maltaise des années 90 interprétée par un homme dont le titre ne comporte que deux mots.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)