Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1968 avec Cliff Richard (ROYAUME-UNI) qui finira 2e du concours.
Une incompréhension que je ne parviens toujours pas à résoudre : comment cette chanson a pu échouer à un point du vainqueur ? A mon avis, elle aurait dû obtenir la victoire avec un large écart sur la suivante quel qu’elle soit.
Il y a parfois des chansons dont on imagine qu’elles ont toutes les qualités pour gagner et on ne voit pas qui pourrait se mettre en travers du chemin tout tracé vers la victoire : c’était le cas de cette chanson d’une grande simplicité mais qui pourtant, cochait toutes les cases pour une victoire assurée : la voix impeccable, l’élégance du chanteur sur scène, la musique joyeuse, guillerette et entrainante et le professionnalisme du chanteur qui n’était plus à démontrer. Et contre toute attente, il échoue à la deuxième place derrière l’Espagne, dont le titre « La la la « de Massiel n’a jamais fait l’unanimité en tant que vainqueur de ce concours. Expliquer cette défaite « surprise » pour un tout petit point est rationnellement impossible et c’est bien pour cela que je ne la comprendrai jamais…
En conclusion, cette défaite par l’écart minimum aura au moins eu une vertu : rien n’est jamais acquis d’avance jusqu’au dernier vote de la soirée où l’incroyable peut toujours survenir, à savoir la victoire d’un outsider.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Nous commençons par l’avis de Maxence assez mitigé :
« Une chanson mythique de l’Eurovision, passé à vraiment rien de gagner pour le Royaume-Uni coup sur coup. Et pourtant, ce n’est pas du tout mon style… Elle bien trop répétitive à mon goût, le refrain reste banal à mes yeux. Cliff Richard apporte sa bonne humeur et ses pas de danse célèbres mais le tout ne colle pas à la construction de la chanson. Vous l’aurez compris, je ne déteste pas cette chanson mais je ne la porte pas non plus dans mon cœur. Il y avait bien mieux en cette année 1968. »
Maintenant, voici l’avis de Juliette, lui aussi plutôt nuancé :
« Une chanson tout à fait joyeuse et charmante, presque mignonne et assez entêtante. (D’ailleurs, je soupçonne Silvia Night de s’en être plus que fortement inspiré pour sa contribution de 2006, autant dans le titre que dans la construction musicale, mais passons). Cependant, il me semble difficile de croire que cette chanson ait pu être l’ultra-favorite de son année, tant il y avait plus de propositions marquante en 1968⋯ La Norvège, la Belgique, la Yougoslavie pour ne citer qu’elles… Et « La Source », aussi, mais je préfère éviter le sujet. En tout cas, une deuxième place qui me paraît plus que suffisante pour un titre sympathique, mais qui souffre de la comparaison. »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous la semaine prochaine dès lundi pour un nouveau titre à la une.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Cher Zipo
Ma chanson préférée de 1968 est celle de Wencke MYHRE pour l’Allemagne. Mais j’apprécie la chanson de Cliff RICHARD qui a été reprise également par la Garde républicaine du Royaume-Uni. Sa contribution est mieux réussie que celle de 1973 où là carrément « Power to all our friends » était trop appuyée et la mise en scène trop kitchissime. Notons aussi qu’il a chanté en français avec aux paroles Monsieur DIDIER BARBELIVIEN.
Je crois qu’il a perdu parce que Franco a fait fausser le résultat.
Et pour l’ensemble de ton oeuvre, cher Zipo je te dis https://youtu.be/Zo1sm-lQEXQ
– Moi aussi je préfère celle-ci à celle de 1973 mais Cliff Richard reste tout de même un excellent interprète quelque soit la chanson.
– C’est trop gentil Pauline : je souhaite simplement contribuer à divertir les lectrices et les lecteurs durant la période creuse qi dure jusqu’à la fin de l’année, excepté bien sûr, l’Eurovision junior.
J’ai toujours en tête cette chanson alors que la pâlichonne Lalala ne m’a laissé que de lointains souvenirs.
Comme Zipo le dit si bien, Congratulations avait tout pour réussir : la gaité, la fraicheur, l’immédiateté et la personnalité de Cliff Richard. Sans ré-écrire l’histoire, elle est là, la chanson gagnante. Si j’en crois wikipédia, elle l’a d’ailleurs été en termes de vente.
Cette édition 1968 m’a laissé plusieurs bons souvenirs. d’abord La Source chantée par Isabelle Aubret pour la France avec un thème fort et dérangeant…
J’avais également beaucoup aimé Line et Willy, un couple star à l’époque qui était connu pour la façon dont ils échangeaient des regards pleins d’amour pendant qu’ils chantaient et qui proposaient une chanson rythmée par un accordéon un peut franchouillard…
J’ai enfin aussi beaucoup d’affection pour Jedan Dan, chanson décalée proposée par la Yougoslavie dont l’originalité s’exprimait jusque dans les justaucorps des chanteurs-troubadours…
– C’est vrai que cette année 1968 proposait des chansons un peu différentes des années précédentes et il se peut qu’un jour nous en évoquerons d’autres dans cette rubrique estivale.
– J’ai toujours regretté cette 2e place mais d’autrs auraient pu y prétendre voire mieux.